CONCLUSION PARTIELLE
En trois années d'existence le dispositif ivoirien pour
réprimer affiche sa vivacité au travers des résultats qui
s'améliorent dans le temps. Toutefois celui demande quelques
aménagement tant au niveau des textes que des moyens mis à la
disposition des acteurs de la lutte.
CONCLUSION GENERALE
Au terme de notre analyse, il ressort que le blanchiment de
capitaux est une infraction complexe mais aussi mal connue en Cote d'Ivoire, du
fait de sa récente admission dans notre législation.
En effet, la plupart des ivoiriens, au nombre desquels
certains professionnels des finances ignorent son existence. Toutefois,
toujours est-il que ce fléau à des conséquences
négatives sur notre environnement socio-économique. C'est
pourquoi la CENTIF, cheville ouvrière de sa répression, se bat
depuis trois ans pour l'endiguer.
Cependant, cette institution, en dépit des remarquables
résultats obtenus depuis sa création est encore fortement
limitée par le manque de moyens. Aussi, le contexte
socio-économique actuel, miné par la corruption rend la lutte
contre le blanchiment de capitaux encore plus difficile. Considérant
donc cet amour prononcé de la plus part nos concitoyens pour l'argent,
nous nous posons la question de savoir si le combat contre cette forme de
délinquance peut prospérer ?
A ce titre, l'expérience française est
très édifiante. En effet, après trois ans de mission
parlementaire, le député Vincent Peillon exprimait son
découragement en ces mots :
« D'un côté, une dénonciation
haute et ferme de la criminalité, du trafic de drogues, d'armes, de
personnes. De l'autre, un progrès exponentiel de ces mêmes
trafics. D'un côté, une production vertigineuse de lois, de
directives, de conventions, de recommandations ; une débauche de forums,
de symposiums, de colloques, de groupes formels et informels ; une
démultiplication d'organismes et de groupes spécialisés.
De l'autre, le pullulement des paradis fiscaux, la prolifération des
sociétés écrans, les blocages de la coopération
policière et judiciaire internationale, la prospérité de
la corruption et du crime ».
Nous pourrons venir à bout du blanchiment de capitaux
avec, d'une part une prise de conscience de tous les acteurs de l'appareil
judiciaire et des établissements financiers, avec une action
concertée de toute la communauté internationale,d'autre part.
Celle-ci implique une harmonisation des moyens de lutte et une véritable
coopération policière. A ce titre ,chaque pays devrait apporter
aux autres pays, sur le fondement d'un traité, d'un accord ou de tout
autre mécanisme relatif à l'entraide judiciaire ou à
l'échange de renseignements, l'assistance la plus large possible dans le
cadre des enquêtes, investigations ou procédures pénales,
civiles ou administratives concernant le financement du terrorisme, des actes
terroristes et des organisations terroristes.
Les pays devraient également prendre toutes les mesures
possibles en vue d'assurer qu'ils ne fournissent pas de refuge aux personnes
poursuivies pour le financement du terrorisme, des actes terroristes, ou des
organisations terroristes, et ils devraient mettre en oeuvre, dans la mesure du
possible, des procédures permettant l'extradition de telles
personnes.
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