I. 3. Inférences didactiques du
behaviorisme
Le behaviorisme met l'accent sur le rôle de
l'enseignant plutôt que sur celui de l'apprenant. Comme nous
l'avons indiqué ci-dessus, l'enseignant prend toute la
responsabilité de l'atteinte des objectifs : il crée des
conditions environnementales et un système de renforcement qui vont
amener l'apprenant à adopter de nouveaux comportements.
Chez les behavioristes, la notion d'apprentissage
désigne les conditions par lesquelles les renforcements
modèlent de nouveaux comportements. Rappelons que les comportements
observables de l'individu constituent l'intérêt principal des
behavioristes. Dans l'enseignement et l'apprentissage, une
réponse directe et correcte de l'apprenant à la demande de
l'enseignant favoriserait l'apprentissage. Pour récompenser ses
réponses, l'enseignant utilise une méthode de renforcement
par félicitations, gestes affectueux, prix, etc. Le processus
d'apprentissage peut alors être géré par rapport aux
résultats observables de l'enseignement. Le behaviorisme s'interdit
donc de considérer les processus internes non-observables. L'apprenant
peut ainsi faire une confusion entre performance observable et
compétence acquise. Si la théorie behavioriste était
optimisée pour l'apprentissage, il ne devrait pas y avoir ce type de
confusion.
Les behavioristes ont essayé de découvrir les
meilleures stratégies d'apprentissage à travers l'association
du stimulus et de la réponse. Skinner constate qu'un apprentissage
s'effectue par répétition. Cependant, il ne faudrait pas oublier
que la théorie behavioriste a été initialement
développée sur des expérimentations animales. Or il
serait difficile aujourd'hui de penser que l'animal soit un
modèle pour l'apprentissage humain.
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