IV.7.2 Synoptique d'une architecture TOIP avec un PABX
traditionnel
Ci-dessous, un synoptique d'une solution "TOIP" avec
interconnexion avec un PBX existant (la liaison peut-être un RNIS, QSIG
ou E&M) et une liaison vers le réseau public à partir de la
passerelle (gateway) qui peut servir soit en permanence, soit dans certains cas
(routage international ou opérateur différent du PBX).
Dans notre cas ci-dessous qui est une architecture mixte, les
composants sont : - Un switch,
- Deux postes IP (Cisco 7960),
- Une application SoftPhone sur PC,
- Un routeur servant de passerelle (gateway) vers le PBX (pour
les appels internes) et vers le PSTN (pour les appels externes),
- Un serveur de communications IP : Call Manager ( le serveur
peut être intégrédans un seul et même
élément ).
Synoptique d'une architecture TOIP avec un PABX
traditionnel Figure 16 : Architecture TOIP avec un PABX
traditionnel
IV.7.3 Problème et qualité de service
IV.7.3.1 Latence
La maîtrise du délai de transmission est un
élément essentiel pour bénéficier d'un
véritable mode conversationnel et minimiser la perception d'écho
(similaire aux désagréments causés par les conversations
par satellites, désormais largement remplacés par les
câbles pour ce type d'usage). Or la durée de traversée d'un
réseau IP dépend de nombreux facteurs: Le débit de
transmission sur chaque lien, le nombre d'éléments réseaux
traversés, le temps de traversée de chaque élément,
qui est lui même fonction de la puissance et la charge de ce dernier, du
temps de mise en file d'attente des paquets, et du temps d'accès en
sortie de l'élément. Le délai de propagation de
l'information, qui est non négligeable si on communique à
l'opposé de la terre. Une transmission par fibre optique, à
l'opposé de la terre, dure environ 70 ms. Noter que le temps de
transport de l'information n'est pas le seul facteur responsable de la
durée totale de traitement de la parole. Le temps de codage et la mise
en paquet de la voix contribuent aussi de manière importante à ce
délai. Il est important de rappeler que sur les réseaux IP
actuels (sans mécanisme de garantie de qualité de service),
chaque paquet IP « fait son chemin » indépendamment des
paquets qui le précèdent ou le suivent: c'est ce qu'on appelle
grossièrement le « Best effort » pour signifier que le
réseau ne contrôle rien. Ce fonctionnement est fondamentalement
différent de celui du réseau téléphonique où
un circuit est établi pendant toute la durée de la communication.
Les chiffres suivants (tirés de la recommandation UIT-T G114) sont
donnés à titre indicatif pour préciser les classes de
qualité et d'interactivité en fonction du retard de transmission
dans une conversation téléphonique. Ces chiffres concernent le
délai total de traitement, et pas uniquement le temps de transmission de
l'information sur le réseau.
N° Classe
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Délai par sens
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Commentaires
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1
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0 à 150 ms
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Acceptable pour la plupart des conversations
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2
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150 à 300 ms
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Acceptable pour des communications faiblement interactives
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3
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300 à 700 ms
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Devient pratiquement une communication half duplex
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4
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Au delà de 700 ms
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Inutilisable sans une bonne pratique de la
conversation half duplex
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Tableau 2 : Délais de
communication
En somme, on ne considère généralement
que la limite supérieure «acceptable», pour une communication
téléphonique, se situe entre 150 et 200 ms par sens de
transmission (en considérant à la fois le traitement de la voix
et le délai d'acheminement).
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