IV.7 Influence sur la qualité de service
La téléphonie sur IP est une transmission de la
voix en mode paquets au format TCP/UDP. Pour comprendre le traitement complexe
de la voix analogique (signaux électriques) en signaux binaires, voici
un synoptique explicatif :
ANALYSE ET IMPACT DES PABX IP SUR LA
QoS
Explications du synoptique
Figure 15 : Synoptique d'une communication
La bande voix qui est un signal électrique analogique
utilisant une bande de fréquence de 300 à 3400 Hz, elle est
d'abord échantillonné numériquement par un convertisseur
puis codé sur 8 bits, puis compressé par les fameux codecs ( il
s'agit de processeurs DSP ) selon une certaine norme de compression variable
selon les codecs utilisés, puis ensuite on peut éventuellement
supprimer les pauses de silences observés lors d'une conversation, pour
être ensuite habillé RTP,UDPetenfinenIP.
Une fois que la voix est transformée en paquets IP, ces
petits paquets IP identifiés et numérotés peuvent
transités sur n'importe quel réseau IP (ADSL, Ethernet, Internet,
Satellite, routeurs, switchs, PC, Wifi, etc...)
IV.7.1 Généralités sur la transmission
de la téléphonie sur IP
Tout d'abord, il s'agit de parler de commutation par paquets (au
lieu de commutation par circuit : PBX, ce qui est le cas d'un réseau
téléphonique traditionnel). Le transport des signaux voix
numérisés par paquets impose des contraintes majeures :
1) Optimisation de la bande passante (attention aux autres
applications informatiques qui monopolise la majeure partie de la bande
passante disponible comme Microsoft Exchange). Pour un bon partage de la bande
passante, il faut
connaitre l'ensemble des flux pouvant avoir une influence
importante sur le transport de la voix.
2) Délai de transmission (très important dans des
cahiers des charges : temps de transfert des paquets), il comprend le codage,
le passage en file d'attente d'émission, la propagation dans le
réseau, la bufférisation en réception et le
décodage. Le délai de transmission optimal est de 150 ms (UIT-T
G114). Les délais parfois tolérables sont entre 150 et 400 ms.
3) Le phénomène d'écho
(réverbération du signal). C'est le délai entre
l'émission du signal et la réception de ce même signal en
réverbération. Cette réverbération est
causée par les composants électroniques des parties analogiques.
Un écho < 50 ms n'est pas perceptible. Plus il est
décalé dans le temps plus il est insupportable.
4) La gigue ou Jitter (variation de l'écart initial entre
deux paquets émis). Correspond à des écarts de
délais de transmission entre des paquets consécutifs.
Nécessite la mise en place de buffers en réception qui lissent
ces écarts pour retrouver le rythme de l'émission. Effet
néfaste des buffers de réception ==> augmentation du
délai de transmission.
5) La gestion de la qualité de service des réseaux
IP de transport d'un bout à l'autre. Elle peut-être une solution
propriétaire (Qos constructeur), DiffServ, RSVP ou MPLS. Rappelons enfin
que le mode de fonctionnement de l'acheminement sur l'internet est du type Best
Effort : chaque équipement constituant le réseau (en particulier
les routeurs) fait de son mieux pour acheminer les informations.
En conclusion, le transport de la téléphonie sur
l'IP ne doit souffrir d'aucun retard de transmission, ni d'altérations
(attention aux firewall), ni de perte de paquets.
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