Paragraphe 1 : Suggestions relatives au domaine
matériel et financier
Ces propositions de solutions visent deux axes à savoir
l'axe matériel et l'axe financier
1 - Domaine matériel
Le domaine matériel est un domaine très sensible
et indispensable. Sans les moyens matériels aucune réalisation
n'est possible. C'est donc pourquoi les biens meubles et immeubles trouvent
leur raison d'être dans le processus de gestion du personnel de la
santé publique et de la population. Par conséquent pour
remédier à ce problème de matériel au niveau de la
gestion du personnel de santé publique le gouvernement doit :
- doter les services chargés de cette gestion des
outils informatiques qui répondent aux exigences actuelles de la
nouvelle technologie pour permettre la bonne tenue des documents et
données relatifs au personnel ;
- créer une cellule d'Internet qui permettra aux agents
d'avoir accès facilement au monde Internet en vue de copier et de
s'instruire sur la manière et la méthode de gestion des
ressources humaines ;
- procéder à la dotation des services de la
santé publique et de la population des fournitures de bureau approprier
et veiller à ce que ces fournitures ne fassent pas l'objet d'une
concussion ou détournement par les agents ;
- fournir des moyens roulants : véhicules, motos,
mobylettes etc.... afin de remédier en par-tie le problème de
transport.
2 - Domaine des finances
Tout comme l'aspect matériel, le domaine financier
constitue la pierre de lance, le fondement même de toute gestion des
ressources humaines. En effet les finances permettent aux entreprises
d'atteindre les objectifs qu'elles se sont fixées et obtenir un bon
résultat. L'Etat, pour une bonne gestion des ressources humaines de la
santé publique et de la population est appelé à :
- revoir en hausse le budget alloué au Ministère
de la santé publique et de la population pour lequel le gouvernement a
accordé une priorité ;
- assurer une bonne gestion transparente afin de
témoigner la crédibilité et l'intégrité du
pays vis-à-vis de ses partenaires extérieurs ;
- appliquer dans toutes ses formes dans les services de
santé, le principe de bonne gouvernance sans laquelle aucune bonne
gestion n'est possible ;
- Faire assoire un contrôle régulier tant pour
les mini -recettes que pour le budget afin de lutter contre les malversations
financières et le détournement des fonds publics ;
- appliquer dans sa totalité et dans la rigueur les
dispositions pénales contre les auteurs de détournement des
finances de l'Etat pour décourager cette pratique de fraude et freiner
l'élan des agents favorables à cette pratique mettant ainsi fin
à la culture d'impunité qui ronge l'administration Centrafricaine
;
- développer et promouvoir le sens de partenariat dans
le cadre de la coopération tant bilatérale avec les pays, que
multilatérale avec les organisations internationales telles que l'OMS,
l'UNICEF et les institutions financières telles que la Banque Mondiale
et le FMI ;
L'aspect finances non seulement est orienté à
l'endroit du gouvernement, mais aussi il concerne les agents de la santé
publique et de la population qui souffrent pour des raisons de salaire qui
n'est pas du tout bien. Par conséquent le gouvernement doit :
- mettre en place une nouvelle grille salariale qui prendra en
compte la question de flambée de prix sur le marché aussi bien
national qu'international, car l'ancienne est devenue caduque et ne permet plus
de faire face au panier de ménage ;
- procéder au déblocage des effets financiers
des avancements des fonctionnaires de la santé publique et de la
population à l'exemple des hommes de tenue afin de rompre avec cette
injustice de traitement qui est systématiquement organisée depuis
1985 et de motiver les autres agents de l'Etat permettant ainsi à
ceux-ci de joindre les deux bouts ;
- accorder au personnel de la santé publique et de la
population un certain nombre d'indemnités comme celles des régies
financières afin les motiver les agents de rester au secteur public,
évitant ainsi les fuites des compétences vers les secteurs
privés et les organisations internationales.
Paragraphe : 2 : Suggestions relatives au cadre juridique
et la carrière des agents de la santé publique et de la
population
Ces suggestions se feront sous deux angles : angle cadre
juridique et angle carrière des agents de la santé publique et de
la population.
1- Cadre juridique
Depuis les indépendances à nos jours, la gestion
des ressources humaines a fait l'objet de la préoccupation des
gouvernements qui se sont succèdes. C'est ainsi que plusieurs textes
juridiques ont été mis en place afin de créer un cadre
juridique approprié où la gestion du personnel doit se faire.
Cependant convient-il de noter que deux problèmes majeurs se posent
à savoir : la caducité de certaines dispositions de ces textes
d'une part et la question d'applicabilité des textes d'autre part.
Pour cela, le gouvernement doit :
- procéder à la refonte des textes en faisant une
relecture pour que ces dispositions répondent aux exigences sociales
actuelles ;
- renforcer les acquis juridiques existants pour une gestion
rationnelle des ressources humaines ;
- veiller à l'application des éléments
juridiques pour éviter le cas des textes en désuétude ;
- veiller à l'application et le respect du principe de la
hiérarchie qui semble être ignoré dans nos administrations
Centrafricaines.
Ces cadres juridiques, une fois bien constitués,
permettront une bonne gestion de la carrière des ressources humaines de
la santé publique et de la population.
2 - Suggestions relatives à la carrière
des agents de la santé publique et de la population
Il convient de relever que les agents de la santé
publique et de la population ont des droits inaliénables mais aussi, ils
sont soumis à des obligations de service. Pour cela, dans
l'évolution de carrière, ils doivent être suivis par les
autorités compétentes. Ainsi le gouvernement a-t-il l'obligation
de :
- organiser a leur intention des formations ou bien des
modules de recyclage afin d'améliorer leur niveau de connaissance pour
mieux prendre en charge le problème de santé en RCA ;
- veiller sur l'avancement des cadres de la santé en
les notant régulièrement après une évaluation de
leur rendement ;
- Informer et éduquer les agents quant à ce qui
est de leurs droits et devoir car nombreux sont ceux qui ne connaissent pas les
dispositions du statut de la fonction publique qui les gère ;
- promouvoir une bonne gestion des cadres en évitant
des considérations de nature discriminatoire tels que le
népotisme, clientélisme, appartenance ethnique, religieuse ou
politique, car elles entraînent une frustration, inefficacité et
une démotivation totale ;
- utiliser les cadres d'une manière rationnelle et
appropriée, c'est-à-dire ne pas prendre un médecin comme
un administrateur alors que l'administrateur de formation se trouve dans les
couloirs sans aucun poste.
- faire une répartition équitable et
équilibrée des agents chargés de la santé publique
et de la population sur toute l'étendue du territoire centrafricain au
lieu de les concentrer rien qu'à Bangui la capitale ;
- faire la promotion des femmes dans le domaine de la
santé publique pour augmenter un peu leur effectif dans les autres corps
d'emploi ;
- augmenter le quota des candidats retenus pour la formation dans
la faculté et les annexes.
- mettre en place une politique d'intégration
automatique des agents après leur formation à l'université
pour palier au problème de carence de cadres au lieu de les garder sur
le marché d'emploi jusqu'à ce qu'ils perdent la main ;
- veillez a ce que les agents, surtout les médecins ne
puissent pas abandonner leur poste de consultation au niveau public pour
privilégier des consultations privées dans leur clinique pour
éviter les cas de mortalité due à leur absence ou bien
irrégularité dans les hôpitaux ;
En conclusion, nous pouvons affirmer sans risque de nous
tromper que lorsque le gouvernement tient compte de ces quelques suggestions
ci-dessus énumérées, et lorsqu'il minimise les effets des
difficultés qui constituent un handicap, un obstacle réel
à la gestion des ressources humaines de la santé publique et de
la population de notre pays et par voie de conséquence assurer le
développement de ces ressources humaines.
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