3. Conclusion partielle
L'exportation destinée au marché mauricien aura
été inédite dans le domaine de la filière pomme de
terre. Après deux campagnes mitigées, la lente
réactivité de la production locale par rapport à la
demande aura résulté de points sensibles au niveau des
capacités fonctionnelles et de la structuration de la filière.
En effet, celle-ci dispose d'une législation
actualisée, mais qui reste à harmoniser. En outre, des
stratagèmes à l'échelon national seront indispensables sur
plusieurs points :
· l'inventaire et le déploiement des ressources
disponibles et un ciblage des investissements nécessaires, par exemple
en production semencière ;
· l'amélioration de la concurrentialité des
producteurs locaux ;
· la prospection de marchés et le
développement des produits ;
· le contrôle des marchés et la maturation des
contrats par les entités privées ;
· l'organisation efficiente de systèmes
d'information.
Les projets de Pôles Intégrés de Croissance,
et en particulier l'Agrotechnopole de la Région du Vakinankaratra,
doivent notamment répondre à ces attentes.
Par ailleurs, au niveau de la promotion de la qualité en
particulier, les discussions portent sur :
· les efforts d'établissement de
référentiels qualité ;
· la responsabilisation des producteurs et la
création de l'équipe qualité par : (i) la sensibilisation
générale des producteurs impliqués pour une approche
orientée « client » ; (ii) le renforcement de capacité
de production et de négociation ;
· le transfert d'une forme adaptée d'outils
qualité pour une meilleure acquisition, portant notamment sur : (i) les
instruments de mesure, les échelles simplifiées ; (ii) les fiches
et systèmes d'enregistrement ;
· le développement : (i) des laboratoires
d'analyse et de contrôle qualité, notamment phytosanitaires, en
production semencière ; (ii) de la capacité des services en amont
notamment la fourniture de semences et l'approvisionnement en intrants.
Le système qualité devra ainsi être
intégré à chaque étape de la production tel que
représenté sur les logigrammes. Le développement de la
culture « qualité » exige la conscientisation des producteurs
sur les coûts d'obtention de la qualité et des coûts de
non-qualité comme outils décisionnels ; conjugués avec la
logique de gestion de risques de ceux-ci. Le développement progressif du
système chez chaque exploitant mène à la maîtrise
d'autres options qualité plus élaborées et une
valorisation plus bénéfique des potentiels.
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