2.2. Outils de la
qualité : adaptabilité et domaines d'application
2.2.1. Outils de valorisation de la qualité
Parallèlement aux indications formulées sur
l'initiative des parties contractantes, il existe des signes officiels de
reconnaissance de la qualité : la certification par tierce partie, les
normes, les appellations d'origine contrôlées, les labels, les
contrats privés, ...
Le Tableau 6 présente plusieurs démarches
couramment utilisées en production légumière, notamment en
Europe :
Tableau 6 : Synthèse des démarches
qualité courantes en production légumière
Démarche ou Organisme Entité
concernée Domaine d'application
référentiel concerné
ISO 9001 version Organisme Exploitations Système de
management qualité
2000 certificateur accrédité normalisé
ISO 14001 Organisme
certificateur accrédité
Exploitations Certification d'exploitations agricoles
Référencement Organisation
régionale
Exploitations Démarche qualité
Environnement - Qualité
Organisation légumière régionale
(interne)
Membres de l'organisation légumière
régionale
Démarché qualité, non certifiée
(orientation générale)
Agri Confiance Coopérative (interne) Membres des
coopératives
Système d'assurance qualité officiel :
certification système (toutes productions)
Agriculture Raisonnée Organisme Exploitations
Démarche qualité officielle (ensemble
certificateur des conditions de production) (COFRAC)
Quali'Terre Commission
départementale régionale
|
Exploitations Démarche qualité
|
Eurep Gap Association de
distributeurs
Association de distributeurs
Référentiel qualité privé
Certification produit : Organisme Variable Signes officiels de
qualité (mode de
« Agriculture certificateur accrédité
production d'un produit) Biologique », label
rouge, AOC, ...
Cahier des charges client
Clients Variable Base contractuelle commerciale, parfois
inspirée des référentiels existants
Charte des bonnes Organisation (interne) Organisation
Référentiel interne de production
pratiques
Sources : [5], [9]
Pour les deux premières campagnes (2003-2005), les
exigences de la clientèle mauricienne se réfèrent
prioritairement au « cahier des charges client » et sont
marquées de dispositions officielles en matière de
sécurité phytosanitaire et de conformité des produits.
2.2.2. Structures organisationnelles
2.2.2.1. Equipe qualité
La constitution d'une « équipe qualité
» greffée sur la structuration locale nécessite un
renforcement de compétences et l'attribution de nouvelles tâches,
traduites sur le Tableau 7 ci-après :
Tableau 7 : Membres d'une équipe
qualité
Fonctions qualité
|
Structuration actuelle pouvant assurer les
fonctions
|
Domaines d'intervention
|
Manager de la qualité :
|
Chef d'entreprise Président de
groupement
Chef d'exploitation
|
De l'approvisionnement à la
commercialisation
|
- supervision des fonctions de production et de gestion
qualité
- centralisation et analyse des réactions clients, des
services de contrôle décision
- supervision in situ des actions de sensibilisation/formation -
révision du plan qualité avec l `équipe de production
- révision des relations amont et aval sur les exigences
qualité
|
Responsable d'exploitation :
|
Directeur technique Chef d'exploitation
|
De la culture au stockage
|
- sensibilisation main d'oeuvre d'exploitation
- supervision quotidienne pour assurer une application rigoureuse
des bonnes pratiques agricoles (aux champs) et de fabrication
(post-récolte)
- vérification et exploitation quotidienne des
résultats d'analyse
|
Technicien spécialiste :
|
Techniciens des organismes d'encadrement
|
De l'approvisionnement à la
commercialisation
|
- sensibilisation/formation aux enjeux et outils de la
qualité : tenue de documents, diagnostics qualité rapides,
procédures d'échantillonnage et de contrôle
- analyse physico-chimique, sensorielle et microbiologique
d'échantillons en laboratoire : sol, plante, produit
|
Conseiller technique :
|
Techniciens des organismes d'encadrement
|
De l'approvisionnement à la
commercialisation
|
- révision du manuel qualité
- audit annuel (selon objectifs qualité)
- assistance technique en matière de formation et
d'acquisition d'équipement et de méthodes de contrôle
|
En réalité, la structuration d'une équipe
qualité dépend de la taille de l'entité. Pour ces
entreprises de taille intermédiaire, le service contrôle
qualité a été initialement placé sous
l'autorité du Responsable de Production. Puis, la nouvelle fonction
«assurance qualité» a pris place au même niveau que la
production, sous la Direction Technique ; avec une structuration en services ou
en départements.
Pour les plus grandes structures, la Direction Qualité,
placée directement sous la Direction Générale,
élabore la stratégie qualité, joue un rôle
d'animation, de conseil et d'assistance auprès des directions
opérationnelles. Mais le contrôle qualité reste au niveau
de la production et des comités qualité sont constitués
aux différents niveaux de l'entreprise (organes de décisions).
Par contre, le chef d'exploitation se doit de cumuler
plusieurs tâches, dans le cas d'une petite exploitation. Dans tous les
cas, l'appartenance à un groupement, initiateur du mouvement
qualité, est préférable.
2.2.2.2.
Système d'information
Au niveau interne, la communication entre les
différents membres de l'équipe qualité se conçoit
de manière à permettre une rapidité et une
complémentarité des interventions. En effet, la lenteur des
diagnostics phytosanitaires fiables (plus d'une semaine), la primauté de
l'inspection par opposition au contrôle systématique (ne
permettant pas de réactions rapides) sont
préjudiciables à la qualité. En particulier, les
résultats d'analyses et de contrôle, outils de décision et
de rectification, devront être promptement transmis aux membres
décideurs et responsables de l'exécution des mesures qui
s'imposent. L'utilisation de moyens de communication efficients et relativement
modernes est possible pour le cas de la Commune Rurale d'Ambano.
2.2.2.3.
Services
spécialisés
Le recours aux services spécialisés,
étatiques ou privées, est primordial, notamment en matière
d'analyses diagnostic et de contrôle qualité. Les charges
affectées aux analyses étaient auparavant allouées
à l'Etat, exception faite pour les charges de déplacement des
agents, à la charge du producteur. Dans le sillon du
désengagement de l'Etat, une affectation de tous les frais d'analyse aux
opérateurs exportateurs est prévue à partir de la campagne
2005.
En outre, les capacités techniques des laboratoires
nationaux ne permettent pas certaines analyses indispensables, notamment la
détection des virus de la pomme de terre.2 Seuls les
laboratoires du FIFAMANOR peuvent techniquement assurer cette fonction.
Toutefois, les problèmes de capacité sont réels [23].
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