1.6.2. Niveaux de production
1.6.2.1.
Allocation des surfaces :
primauté de la
variété Meva
La production de la variété Meva
concerne toutes les exploitations individuelles enquêtées. Elle
varie de 20 à 90% de la production des pommes de terre en terme de
tonnage, avec une moyenne de 50% ; suivie de la variété
Pota. Seules les sociétés d'opérateurs
exportateurs peuvent se risquer à produire exclusivement le
Spunta. Les petits exploitants individuels enquêtés en
produisent en moyenne 20%, quelques-unes jusqu'à 50%.
1.6.2.2.
Variétés anciennes et
variétés
améliorées : un
équilibre entre autoconsommation et
ventes
Les 68,4% des producteurs ont abandonné la culture des
variétés anciennes (garana, ovy gasy, ...). Ils
produisent en moyenne 94,7% de variétés améliorées
notamment issues du FIFAMANOR (Meva, Pota,...) avec un rendement moyen
de 13 t/ha. Pour les autres, les quantités de pommes de terre
améliorées produites vont de 10 à 34% de la production
totale de pommes de terre. Ces variétés anciennes sont
allouées pour 50 à 90% à l'autoconsommation tandis que les
variétés améliorées autoconsommées varient
entre 0 et 10% pour 52,6% des exploitations.
1.6.2.3.
Ressources et choix techniques
:
Les 75% des exploitants adoptent la pomme de terre comme
première spéculation agricole. Le calendrier cultural peut
comprendre annuellement 3 cycles de plantation de pomme de terre, comme
présenté en Annexe 5 selon les types de sol et leur affectation.
Seule la production du Spunta est restreinte à la saison
intermédiaire conformément aux exigences du marché
mauricien.
La majorité des exploitants, soit 57,9%, est
expérimentée en culture de pomme de terre avec plus de 10 ans de
pratique : 36,8% bénéficient de projets d'appuis techniques,
notamment du CTHA ; tandis que 26,3% ont déjà
expérimenté un partenariat avec FIFAMANOR notamment pour la
production de semences. En ce qui concerne le niveau scolaire des exploitants,
26,3% d'entre eux savent à peine lire et écrire. 21,1% ont
achevé les études primaires et 36,8% ont pu suivre des
études
secondaires. Le système qualité à choisir,
notamment la gestion documentaire, doit en tenir compte.
La fréquence d'achat de semences
améliorées est bonne : 1 à 3 ans pour 68,4% des
enquêtés ; provenant en grande majorité de FIFAMANOR et de
ses groupements de producteurs de semences affiliés. L'unanimité
des enquêtés a adopté la culture en billons, un nombre de 2
buttages par cycle, et seuls 5,3% associent culture de variétés
améliorées et arboriculture fruitière.
Le pourcentage d'achat de fumier est très variable
d'une exploitation à l'autre, variant de 10 à 100%. La moyenne
est de 57,8%. L'usage de compost n'est guère
généralisé ; et le pourcentage de conformité
d'emploi des engrais aux directives des techniciens est supérieur
à 80% pour 63,2% des individus. Celui de l'usage des produits
phytosanitaires est en moyenne de 66,6%.
Les sols préférentiels, touchant 57,9% des
enquêtés, sont les « tany mando » : sols
argilo-humiques des berges disposant d'un système d'irrigation
approprié. Les 26,3% exploitent majoritairement les tanety :
sols ferralitiques des collines ; tandis que 15,8% cultivent en contresaison
sur les rizières. Les 63,2% des enquêtés produisent la
pomme de terre en deux saisons : culture de saison et de saison
intermédiaire.
Les outils de traitement phytosanitaire recensés sont
indispensables à toute forme d'exploitation : du simple, pour 47,4% des
enquêtés, au professionnel pour le reste. La plupart du temps, il
s'agit de matériels communautaires aux associations. Par contre, 89,5%
n'utilisent que du matériel de travail de la terre sommaire : l'an
gady. L'usage de la charrue est peu commun dans la région
étant donné les propriétés arables du sol. De
même, le recours au stockage est peu courant : 47,4% ne disposent
d'aucune installation à vocation de stockage. Le système le plus
usité est la mise en terre ou en sacs pour une courte durée.
Quelques unions disposent de magasins de stockage en vrac ventilés ou
non, et exceptionnellement de système à palettes ventilées
par convection naturelle, à capacité inférieure à
65 tonnes pour des groupements subventionnés. Les magasins de stockage
de capacité supérieure, jusqu'à 670 tonnes, restent
l'apanage des opérateurs privés de la filière, et sont
encore pour la plupart en cours de construction.
1.6.3. Intégration au marché
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