Section 1 : Résultats de l'analyse factorielle
Paragraphe 1 : Principaux résultats de l'Analyse en
Composantes
Principales
Après avoir présenté les
différents résultats obtenus avec le logiciel SPAD, nous
interprèterons les principaux axes suivant lesquels les individus sont
projetés pour donner les « composantes principales ». Par
défaut, SPAD édite les coordonnées factorielles sur les
cinq premiers axes pour chaque élément d'aide à
l'interprétation.
Choix des axes factoriels
D'après le tableau des valeurs propres12, la
somme des valeurs propres est égale à 8. Cette valeur
représente l'inertie totale du nuage des points-variables. Le premier
axe factoriel extrait un peu plus de la moitié de l'inertie totale
(50,73%). Le second axe explique un peu plus du sixième de cette inertie
totale (15,78%). Ainsi, le pourcentage cumulé d'inertie expliquée
par les deux premiers axes est de 66,52%. Le critère de Kaiser nous
indique qu'il faut choisir les deux premiers axes factoriels pour nos analyses.
C'est dans le plan factoriel déterminé par ces deux premiers axes
qui restituent la majeure partie de la dispersion entre les points que les
représentations graphiques à examiner visuellement seront
projetées. Rappelons que pour cette représentation, les variables
REGION et ACHEVEMENT sont mis en éléments supplémentaires.
Avant d'interpréter les différents résultats des tableaux
observons- les de façon visuelle sur les graphiques de la page
suivante.
12 Cf Tableau n°1 en Annexe C
Dynamique de l'achèvement du cycle primaire par les
filles au Bénin Décembre 2006
Graphique 5 : Représentation du nuage des
variables dans le plan factoriel (1,2)
Source : Nos traitements sous SPAD
Graphique 6 : Représentation du nuage des
individus dans le plan factoriel (1,2)
Source : Nos traitements sous SPAD
Dynamique de l'achèvement du cycle primaire par les
filles au Bénin Décembre 2006
Interprétation des axes
- Axe 1
En dehors de la variable Pourcentage d'Enseignants
Qualifiés (PEQ), toutes les autres ont une forte contribution et sont
bien représentées par cet axe. Nous pouvons constater que cet axe
oppose les variables Pourcentage d'Ecoles Primaires Publiques (PEPP), Ratio
Elèves/Maître (REM), Nombre de Cantines Scolaires (NCS),
Pourcentage d'Ecoles en Situation de Discontinuité (PESD) (qui sont du
côté négatif) aux variables Taux de Promotion des filles
(TPf), Nombre d'Ecoles Maternelles (NEM) et Revenu annuel moyen du Chef de
Ménage (RCM) (qui sont du côté positif). Remarquons que la
corrélation positive entre les variables de gauche traduit le fait que
la majorité des écoles à discontinuité
éducative se retrouvent dans les communes où il y a plus
d'écoles primaires publiques que de privées et où l'Etat a
mis en place beaucoup de cantines scolaires. Les effectifs pléthoriques
dans ces écoles publiques expliquent les forts ratios
élèves/maître. Au niveau des variables de droite, la
corrélation positive entre elles révèle la
réalité selon laquelle ce sont les parents à revenu
relativement élevé qui inscrivent souvent leurs enfants à
la maternelle. Ainsi c'est dans ces communes qu'il y a assez d'écoles
maternelles. Considérant le fait que la plupart des écoles
maternelles se retrouvent dans des complexes scolaires privés, il
paraît logique que l'on constate les meilleurs taux de promotion de
filles dans ces écoles.
L'axe1 matérialise donc une opposition entre les
communes présentant les caractéristiques suivantes : peu
d'écoles maternelles, beaucoup d'écoles primaires publiques dont
un grand nombre sont en situation de discontinuité éducative,
ratios élèves/maître élevés, taux de
promotion des filles relativement faibles, revenu du chef de ménage
faible par rapport à la moyenne, beaucoup de cantines scolaires
installées dans les écoles et celles ayant des
caractéristiques contraires.
Dynamique de l'achèvement du cycle primaire par les
filles au Bénin Décembre 2006
Les résultats du tableau n°3 en annexe C et le
graphique n°7 montrent que l'opposition entre les variables mise en
évidence par l'axe1 se remarque nettement au niveau des groupes de
communes suivants :
- Du côté gauche où les
caractéristiques citées plus haut sont très
prononcées, nous repérons les communes suivantes ayant une
contribution supérieure ou égale à 1,3% (100% / 77) ou
ayant un cosinus carré supérieur ou égal à 0,45 :
Boukoumbé, Cobly, Kérou, Kouandé, Matéri, N'Dali,
Tanguiéta, Toucountouna, Zè, Copargo, Djougou, Ouaké,
Bassila, Adja-Ouèrè, Kétou et Zakpota.
- A l'opposé, nous avons du côté droit les
communes de Cotonou, AbomeyCalavi, Parakou, Porto-Novo et
Sèmè-Kpodji qui ont aussi une bonne contribution et sont bien
représentées sur le premier axe.
Au total, nous pouvons dire que l'axe 1 démarque
globalement les communes rurales où il est fortement probable que le
taux d'achèvement baisse en 2007 de celles urbaines où le
contraire va probablement se produire. En considérant la variable
illustrative REGION, nous constatons que la plupart de ces communes rurales se
retrouvent au Nord et quelques unes au Centre et au Sud. Ces résultats
confirment déjà nos hypothèses car nous constatons que la
situation en matière de scolarisation des filles est meilleure dans les
zones où le chef de ménage est moins pauvre et où l'offre
scolaire est plus satisfaisante.
- Axe 2
Seule la variable PEQ est bien représentée sur
le second axe. Elle ne permet pas de marquer une nette opposition entre les
communes parce que l'examen des données brutes montre une quasi
homogénéité entre les valeurs de cette variable au niveau
des communes. Nous n'avons donc pas caractérisé les communes du
point de vue de cette variable.
Dynamique de l'achèvement du cycle primaire par les
filles au Bénin Décembre 2006
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