CONCLUSION
Nous voici donc à l'issue de nos recherches portant sur
LA COMMUNICATION COMME MOYEN DE GESTION MANAGERIALE A L'INSTITUT SUPERIEUR
PEDAGOGIQUE DE MBANZA - NGUNGU. Nous avons voulu, en effet, nous rendre compte
de l'efficacité des moyens de communication utilisés par cette
institution publique, ainsi que des forces et faiblesses de ces moyens.
Les problèmes de communications augmentent avec la
dimension de l'entreprise. Il va de soi que l'efficacité des
communications dépend à la fois de l'efficacité de la
transmission des messages et de la compréhension de leur
contenu.1 Et l'efficacité de la transmission des messages est
fonction des moyens utilisés.
Toutes les analyses et interprétations faites de
différentes réponses reçues des agents de l'I.S.P. Mbanza
- Ngungu et ayant trait à ce problème posé affirment
l'hypothèse selon laquelle les moyens de communication utilisés
sont efficaces, parce qu'ils permettent un passage de l'information de la
hiérarchie à la base. L'étude a aussi
révélé que les agents apprécient ces moyens
indépendamment de leurs niveaux d'études.
Quant aux forces de ces moyens de communication,
l'étude a montré que la culture d'entreprise influence
positivement la communication à l'I.S.P. Mbanza - Ngungu. L'acceptation
d'une communication, qui est la clé de son efficacité, est un
phénomène psychologique qui dépend des besoins du
récepteur, de ses expériences passées et de
l'environnement dans laquelle la communication a lieu. Si la personne sent
qu'elle fait partie d'une bonne équipe de travail, elle aura tendance
à accepter un bon nombre de communications sans même les mettre
consciemment en question.2
Par une utilisation de canaux formels, des attitudes
personnelles des dirigeants liées à l'honnêteté et
par une participation des agents aux processus décisionnel,
l'hypothèse selon laquelle la culture d'entreprise constitue une force
des moyens de communication mis en place par l'I.S.P. Mbanza - Ngungu se
confirme.
1 MASSIE J., Op. Cit, p.105
2 Idem, p.105
Les recherches ont enfin montré que la faiblesse des
moyens de communication à l'I.S.P. Mbanza - Ngungu est le non
encadrement de canaux informels. Les rumeurs constituent une vraie source de
l'information pour certains agents, et sont beaucoup considérées
par d'autres, quand bien même ils ne les considèrent pas comme
source principale de l'information.
L'hypothèse selon laquelle le nombre réduit des
valves constituait une faiblesse s'est avérée fausse car,
malgré ce nombre réduit, la fréquence de passage devant
ces valves pour y rechercher de l'information est suffisante.
Eu égard à ce qui précède, nous
suggérons ce qui suit :
- Pour remédier aux faiblesses constatées, les
autorités doivent transmettre l'information à temps pour
empêcher aux rumeurs de la devancer. Elle doit veiller aussi à
sécuriser la valve la plus utilisée pour éviter que
l'information ne soit arrachée avant que tout le monde en aient pris
connaissance.
- Pour plus d'efficacité aux forces, un chargé
de communication suivrait bien la transmission de l'information et sa
durée aux valves, du moins pour celles qui sont placardées. Une
transmission conjointe (écrite et orale) faciliterait davantage le
passage de l'information : Que chaque direction et/ou service transmette, lors
d'une réunion, l'information placardée aux valves par la
hiérarchie. Ceci empêcherait le déphasage, car la personne
qui jouera le rôle de relais sera sous contrainte, l'information qu'elle
passe est déjà bien saisie par certains agents.
Cette étude n'a pas pris en compte tous les facteurs
détaillés de la communication qui est tellement vaste comme
domaine. Elle a néanmoins touché un des points saillants de celle
- ci. Bien que non exhaustif ni parfait, elle peut cependant servir d'empreinte
à tous ceux qui voudraient entreprendre des recherches
ultérieures sur des points traités.
|