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Apprentissage implicite de régularités: Mise en évidence d'une différence d'apprentissage entre tâches motrices continues et discrètes

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par Stéphanie Chambaron Ginhac
Université de Bourgogne - Doctorat 2005
  

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Chapitre 4

Apprentissage d'un segment répété dans une tâche

de poursuite continue

Les quatre expériences présentées dans ce chapitre reprennent le même protocole expérimental que celui utilisé dans les études de Wulf et collaborateurs. Toutefois, la mise en oeuvre de nos recherches s'effectue au moyen d'une tâche de poursuite continue de cible

(i.e tracking.) de cible sur écran d'ordinateur au moyen d'une souris, en lieu et place d'un joystick ou d'un stabilomètre. Les sujets ont pour tâche de poursuivre une cible qui se déplace horizontalement sur un écran d'ordinateur. Chaque essai est divisé en trois segments (S1, S2 et S3), avec le segment du milieu (S2) qui est répété durant toute la session tandis que le premier (S1) et le troisième (S3) segment sont générés aléatoirement. D'autres aspects diffèrent entre

nos études et celles de Wulf et collaborateurs, à savoir : le matériel utilisé, les paramètres des

temps de déplacement de cible ou bien encore le nombre d'essais d'entraînement. En effet, nous n'avons pas essayé de répliquer une expérience spécifique.

Dans une première série composée de trois expériences, nous avons exploré l'influence

de différents facteurs sur l'apprentissage moteur implicite en utilisant une séquence répétée propre à chaque sujet (expérience 1), en augmentant la longueur de la phase d'entraînement (expérience 2) et en manipulant la vitesse de déplacement de la cible (expérience 3). La quatrième expérience reprend quant à elle le même protocole que celui utilisé dans nos

premières expériences mais en utilisant cette fois une seule séquence répétée pour tous les

sujets, comme c'est le cas dans la plupart des études de Wulf et collaborateurs.

Deux hypothèses récurrentes vont être testées sur les quatre expériences présentées dans

ce chapitre. Tout d'abord, la première hypothèse vise à mettre en évidence un apprentissage moteur implicite dans une tâche de poursuite de cible continue. Cet apprentissage doit se traduire par une évolution différente des performances sur le segment répété comparativement

à celles obtenues sur les segments aléatoires, avec des performances meilleures sur les segments répétés. Par « meilleures performances », il faut entendre d'une part, que l'erreur de position entre le pointeur de la souris et la cible mouvante est minimisée sur les segments répétés, et d'autre part, que la mesure du temps pendant lequel le pointeur est situé à l'intérieur de la cible est quant à lui maximisé pour les segments répétés.

Afin de faciliter la compréhension, nous emploierons le terme « apprentissage » lorsqu'il s'agit de l'apprentissage de la séquence répétée, sinon nous utiliserons le terme d'« amélioration non spécifique » des performances pour désigner la part d'évolution commune aux segments répétés et aléatoires.

Alors que notre première hypothèse est directement testée à partir des mesures issues de

la phase de pratique, la vérification de notre seconde hypothèse porte quant à elle sur le test de reconnaissance. En effet, nous supposons que les sujets reconnaissent mieux le segment répété (déjà vu) comparativement à des segments aléatoires (jamais vus). Cela doit se traduire

par des scores, sur une échelle de reconnaissance, plus élevés pour les segments déjà vus comparativement aux segments jamais vus.

4.1 Expérience 1

Dans cette première expérience, nous avons utilisé un segment répété S2 propre à chaque sujet (contrairement à Wulf et collaborateurs qui utilisent un seul segment répété pour tous les sujets) afin de contrôler la complexité de la séquence répétée.

4.1.1 Méthode

Sujets

Dix-huit étudiants volontaires (15 filles et 3 garçons) de l'Université de Bourgogne inscrits en première année de Psychologie ont participé à cette expérience. Tous étaient droitiers et avaient une vision normale ou parfaitement corrigée. Aucun d'entre eux n'avait de connaissance préalable concernant la tâche. Ils n'étaient nullement informés du but de l'expérience.

Matériel

La présentation des stimuli, l'enregistrement du temps et des données sont implémentés

sur un ordinateur de type PC équipé d'un écran couleur de « 14 pouces » avec une résolution

de 1024 x 768 pixels. Les sujets sont assis face à l'écran, à une distance d'environ 65 cm. Un programme en C++, spécialement développé pour nos recherches, enregistre en temps réel les mouvements de la cible à une fréquence de 200 Hz et affiche celle-ci sur l'écran. La cible est

un rond bleu de 1 cm de diamètre (soit 40 pixels) qui se déplace horizontalement sur l'écran. Les sujets utilisent une souris optique pour pister la cible. Seuls les déplacements horizontaux

du pointeur de souris (un point noir de 5 mm de diamètre) sont permis. La souris est calibrée

de manière à ce que 1 centimètre de déplacement de la souris sur le tapis corresponde exactement à 6 centimètres de déplacement sur l'écran. La position du pointeur de souris est enregistrée à une fréquence de 200-Hz afin d'être utilisée dans des analyses ultérieures.

Stimuli

Dans l'étude de Shea et al. (2001), la cible se déplace selon un pattern composé de trois segments de durée identique de 25 secondes. Chaque segment est obtenu à partir d'une équation composée d'une série sinus cosinus de la forme suivante :

(i)= b0 + a1 sin () + b1 cos () + a2 sin (2) + b2 cos (2) +

a3 sin (3) + b3 cos (3) + a4 sin (4) + b4 cos (4) +

a5 sin (5) + b5 cos (5) + a6 sin (6) + b6 cos (6)

où (i) = 2 (i + )/(freq * tps) Avec :

É « freq » est la fréquence d'enregistrement des données, soit 40 Hz,

É « tps » est la durée d'un segment, soit 25 secondes,

Cette équation permet de calculer l'angle (i) du stabilomètre par rapport à l'horizontale. Les valeurs de (i) sont comprises dans l'intervalle [-15° ; +15°] afin que les sujets puissent rester en équilibre sur le plateau du stabilomètre sans chuter. Les coefficients

(a1 - a6) et (b1 - b6) du second segment sont tirés de Wulf & Schmidt (1997). Le coefficient final b0 est calculé de manière à ce que les valeurs maximales et minimales de l'angle (i) soient symétriques par rapport à zéro dans l'intervalle [-15° ; +15°]. De plus, un déphasage à l'origine est ajouté dans l'équation afin que le segment démarre et se termine avec une valeur de (i) = 0 (stabilomètre horizontal). Les coefficients utilisés pour ce second segment sont =35°, b0=-1.52, a1 = -4.0, b1 = 3.0, a2 = -4.0, b2 = -3.6, a3 = 3.9, b3 = 4.5, a4=0.0, b4

= 1.0, a5 = -3.8, b5=-0.5, a6 = 1.0 et b6 = 2.5.

Les coefficients du premier et du troisième segment sont, quant à eux, générés aléatoirement avec les critères suivants : (1) les coefficients sont des nombres compris entre -

5 et +5 et (2), il n'y a pas plus de 10% de différence entre les maxima (ou les minima) des courbes des trois segments. Ce dernier critère est employé pour vérifier qu'il ne se produit pas

de grands changements dans l'amplitude de la cible entre les différents segments. Comme pour le segment répété, le coefficient b0 et le déphasage à l'origine sont ensuite évalués de manière à ce que les segments soient parfaitement symétriques d'une part et débutent et finissent à l'origine d'autre part.

Enfin, pour garantir que les transitions entre les différents segments ne sont pas détectées par les sujets, Shea et al. (2001) ont rajouté un critère supplémentaire portant sur les pentes des segments : les pentes à la fin d'un segment et au début du segment suivant ne doivent pas être différentes de plus de 10 %. Ceci permet donc d'assurer des transitions

« douces » entre d'une part la fin du segment S1 aléatoire et le début du segment répété S2 et

d'autre part entre la fin de ce même segment répété S2 et le début du segment S3 aléatoire, rendant impossible la détection du segment répété.

Dans notre expérience, la cible se déplace horizontalement sur l'écran selon un pattern composé de trois segments de durée identique de 12 secondes. Pour chacun des segments, le déplacement de la cible est régi par une équation composée d'une série de sinus cosinus de la forme :

(i)= b0 + a1 sin () + b1 cos () + a2 sin (2) + b2 cos (2) +

a3 sin (3) + b3 cos (3) + a4 sin (4) + b4 cos (4) +

a5 sin (5) + b5 cos (5) + a6 sin (6) + b6 cos (6)

où (i) = 1.5 (i + )/ (freq * temps) avec freq=200Hz et tps=12s.

Comme précédemment, ces valeurs (i) sont comprises dans l'intervalle [-15; +15] mais correspondent ici à la position horizontale de la cible sur l'écran. Ainsi, la valeur -15 représente le bord gauche de l'écran, la valeur 0 représente le centre de l'écran et la valeur

+15 représente le bord droit de l'écran.

Chacun des trois segments (S1, S2 et S3) possède ses propres coefficients ai et bi. Cependant, les coefficients pour les segments aléatoires S1 et S3 diffèrent à chaque essai, tandis que les coefficients pour le segment répété S2 demeurent identiques au fil des essais pour un sujet donné (autrement dit S2 propre à chaque sujet). Les coefficients (a1 - a6) et (b0 -

b6) pour les trois segments sont calculés pour chaque sujet avant que l'expérience ne commence, selon les mêmes critères que ceux utilisés par Shea et al. (2001) c'est-à-dire (1)

les coefficients sont compris dans l'intervalle [-5 ;+5], (2) les maxima (et les minima) entre

les segments ne diffèrent pas plus de 10 %, (3) les courbes sont symétriques par rapport à l'origine (centre de l'écran). Par contre, nous avons modifié les critères de génération du déphasage afin de nous assurer que la séquence répétée ne puisse pas être repérable. En effet, l'équation proposée par Shea et al. (2001) possède une période de 2 ce qui entraîne qu'un segment (aléatoire ou répété) commence et finit toujours à l'origine, ce qui est potentiellement détectable. Dans notre cas, nous souhaitons que chaque segment puisse

commencer et finir à des positions différentes. En particulier, le début du segment aléatoire S1

et la fin du segment aléatoire S3 sont positionnés au centre de l'écran mais par contre le début

et la fin du segment répété S2 sont différents et positionnés aléatoirement sur l'axe horizontal.

Il est donc indispensable de modifier l'équation utilisée de manière à ce qu'elle ne soit plus périodique. Pour cela, nous utilisons seulement une partie (1.5 au lieu de 2 ) du signal périodique (i) afin de rendre la position de la cible à la fin d'un segment indépendante de sa position de départ

Enfin, une dernière contrainte a été rajoutée sur les pentes au début et à la fin des segments et en particulier du segment répété S2. Les pentes aux extrémités du segment répété sont égales à zéro, ce qui implique un changement de direction dans le déplacement de la cible aux frontières de S2.

La Figure 4.1 (présentée ci-après) est une illustration du déplacement de la cible lors de cinq essais consécutifs effectués par un même sujet. Nous pouvons remarquer que les segments aléatoires S1 et S3 sont tous différents les uns des autres tandis que le segment S2 est toujours identique et se répète durant les cinq essais. Tous les essais commencent (début de

S1) et se terminent (fin de S3) au centre de l'écran, c'est-à-dire à la position 0. Dans l'exemple présenté sur la figure ci-dessous, le segment répété S2 débute du côté gauche de l'écran (à la position -9.48), se termine du côté droit (à la position 4.40) respectant ainsi les conditions énoncées précédemment.

Procédure

Les participants voient un rond bleu (la cible) qui se déplace horizontalement sur l'écran d'ordinateur (le fond d'écran étant gris). Ils ont pour consigne de placer le pointeur de souris

le plus précisément possible au centre de cette cible et de la poursuivre. Ils ne sont pas informés de la présence d'un segment répété.

La phase de pratique comprend 12 essais de 36 secondes chacun, séparés par une pause d'environ 10 secondes. Chacun des essais est composé de trois segments de 12 secondes. Le premier (S1) et le troisième segment (S3) sont générés de manière aléatoire et diffèrent à chaque essai. Aucun de ces segments aléatoires n'est réutilisé au cours de l'expérience. Au

contraire, le deuxième segment (S2) est identique d'essai en essai pour un sujet donné, mais il

diffère pour chaque sujet (c'est pourquoi on parle de « S2 propre à chaque sujet »).

Bord gauche

de l'écran

Centre de

l'écran

Bord droit

de l'écran

-15 -10 -5 0 5 10 15

0

4

S1

8

12

16

S2

Temps (s)

20

24

28

S3

32

36

Figure 4.1 : Exemple de déplacement de la cible durant 5 essais consécutifs effectués par un même

sujet. Chaque essai est composé de deux segments aléatoires (S1 et S3) et d'un segment répété (S2)

d'une durée de 12 secondes chacun. L'axe horizontal représente la position de la cible sur l'écran

et l'axe vertical représente le temps

Après cette phase de pratique, les sujets font une pause de 2 minutes puis un test de

reconnaissance leur est proposé. Ce test de reconnaissance comprend 8 essais successifs. Parmi ces essais, se trouvent 4 segments aléatoires qui n'ont jamais été vus par les sujets en phase de pratique et 4 segments répétés déjà vus par les sujets. Ces quatre essais correspondent soit au segment répété S2 dans son intégralité, soit à 3 fragments de ce segment. En effet, un découpage du segment répété en trois fragments A, B et C est effectué. Dans l'exemple représenté sur la Figure 4.2, le segment répété S2 a été découpé en trois fragments A, B et C de durées respectives 4.26 secondes, 3.56 secondes et 4.18 secondes.

Bord gauche

de l'écran

Centre de

l'écran

Bord droit

de l'écran

-15 -10 -5 0 5 10 15

0

2 Fragment A

4

4.26

Temps (s)

6

7.82

8

10

12

Fragment B

Fragment C

Figure 4.2 : Représentation du déplacement de la cible sur l'écran sur le segment répété S2. Ce

segment d'une durée de 12 secondes est découpé en 3 fragments A, B, C

Ce découpage est obtenu selon le principe suivant : un premier découpage arbitraire en

3 parties de durée identique (4 secondes) est d'abord réalisé. Ensuite, un repérage des changements de direction est effectué autour de ces points afin d'affiner ce fractionnement. Ceci permet donc de faire coïncider les fragments A, B et C avec des mouvements complets

de durée approximativement égales.

Les sujets ont pour consigne d'observer, sur l'écran d'ordinateur, le déplacement de la cible bleue sans effectuer aucune poursuite. Après cette observation, ils doivent noter sur une échelle en dix points leur impression de « déjà vu » : la note 0 indique que le sujet est absolument sûr de ne jamais avoir vu ce déplacement; à l'opposé, le note 9 indique que le sujet est certain d'avoir déjà vu ce déplacement.

Recueil et analyse des données

Pour l'ensemble des expériences réalisées, les coordonnées de la souris et du centre de

la cible (avec une précision spatiale du pixel) sont collectées par l'ordinateur à une fréquence

de 200 Hz pendant la durée totale des essais.

Nous sommes intéressés aux deux variables dépendantes suivantes :

É La RMSE (Root Mean Square Error ou erreur quadratique moyenne) entre la position du pointeur de souris et la position réelle de la cible s'exprime en nombre

de pixels.

É Le temps sur cible, exprimé en pourcentage de la durée totale d'un essai, est défini comme le temps pendant lequel le pointeur de souris est situé à l'intérieur de la cible.

4.1.2 Résultats

Phase de pratique

La Figure 4.3 illustre l'évolution des deux variables dépendantes au fil des essais, permettant ainsi de comparer les performances obtenues sur le segment répété (en trait plein

sur la figure) par rapport à celles obtenues sur les segments aléatoires (en pointillés sur la

figure).

46

Répété

44 Aléatoire

42

40

38

36

RMSE (pixels)

34

32

30

28

e1 e2 e3 e4 e5 e6 e7 e8 e9 e10 e11 e12

Essais

56

54

52

Temps sur cible (%)

50

48

46

44

42

40 Répété

Aléatoire

38

e1 e2 e3 e4 e5 e6 e7 e8 e9 e10 e11 e12

Essais

Figure 4.3 : Evolution de la RMSE et du temps sur cible au fil des essais pour les segments répétés

et aléatoires dans l'expérience 1. Des valeurs faibles pour la RMSE et des valeurs importantes pour le temps sur cible traduisent les meilleures performances.

D'un point de vue descriptif, une amélioration des performances (diminution de la

RMSE et augmentation du temps sur cible) est observée au fil des essais. Cette amélioration

est très importante entre le premier et le deuxième essai, puis elle tend à se stabiliser par la

suite. De plus, les performances évoluent de manière identique sur les deux types de

segments, ce qui traduit une absence d'apprentissage de la séquence répétée.

La RMSE et le temps sur cible ont été soumis a une analyse de variance (ANOVA) 12 (nombre d'essais) X 2 (type de segments : répété vs. aléatoires). Pour le segment répété, la RMSE est calculée sur S2, tandis que pour les segments aléatoires, elle est calculée sur les segments S1 et S3.

L'analyse statistique effectuée sur ces données laisse apparaître un effet significatif des essais aussi bien pour la RMSE (F(11,187)=12.33; p<.001) que pour le temps sur cible (F(11,187)=6.76; p<.001), ce qui traduit une amélioration non spécifique des performances. Par contre, aucun effet significatif du type d'essai ne ressort (F(1,17)=.08; p=.779 pour la RMSE et F(1,17)=.11; p=.735 pour le temps sur cible), Enfin, aucun apprentissage de la séquence répétée n'existe car il ne ressort aucun effet significatif de l'interaction essais X type

de segment pour les deux variables (F(11,187)=.49; p=.904 et F(11,187)=.51; p=.896). Ces résultats indiquent donc que les performances des participants se sont améliorées au fil des essais de la phase de pratique. Cependant, ils n'ont pas pu tirer de bénéfice de la structure de

la répétition pour réaliser un apprentissage.

Test de reconnaissance

Dans le but de comparer le degré de reconnaissance porté par les sujets aux différents segments, nous avons moyenné d'une part les notes attribuées aux 4 segments répétés (vus) et d'autre part les notes attribuées aux 4 segments aléatoires (non vus). Une analyse de variance mettant en oeuvre le plan d'analyse S18 * T2 avec S représentant le nombre de sujets et T le type de fragment avec deux modalités (vus vs non vus) est réalisée.

La Figure 4.4 représente le degré de reconnaissance des segments vus et des segments non vus. Les moyennes des notes attribuées aux segments répétés (5.72) sont supérieures à celle des segments aléatoires (5.13). Cependant, l'analyse statistique effectuée ne révèle pas

de différence significative entre les différents types de segments : F(1,17) = 1.11 ; p=.307.

8

7.5

Degré de reconnaissance

7

6.5

6

5.5

5

4.5

4

3.5

3

Vus Non Vus

Type de segments

Figure 4.4 : Degré de reconnaissance des différents types de segments. Les barres d'erreurs

représentent l'écart type de la moyenne.

Finalement, le test de reconnaissance ne laisse apparaître aucun résultat significatif, c'est-à-dire que les segments répétés ne sont pas mieux reconnus que les segments aléatoires.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams