B : Les
résultats des stratégies
Le Programme de Valorisation des Ressources Humaines
(PVRH) renforcé dès 1996 par un volet Programme d'Appui
à la Gestion des Ressources Humaines (PAGRH) a permis de
développer des savoir-faire pour un suivi régulier de
l'exécution des budgets alloués aux secteurs éducation.
Des progrès significatifs ont été notés dans
l'allocation des ressources au niveau du secteur éducatif de 1993
à 1999 et la participation des bénéficiaires aux
coûts de l'éducation par l'instauration des frais d'inscription.
Cependant, le PVRH dans sa logique d'ajustement, a eu des effets
néfastes. Dans le primaire, l'instauration des frais d'inscription a
entraîné une chute des inscriptions au CPI ce qui n'est pas sans
effet sur le travail des enfants, d'où sa suppression dès
l'année 1993. A l'analyse, les stratégies mises en oeuvre ne
pouvaient pas permettre de scolariser les enfants issus des couches
défavorisées. Dans ces conditions, la seule alternative est
d'offrir leur force sur le marché du travail. Les actions
adoptées par l'Etat avec l'appui des partenaires au développement
pour accroître les infrastructures scolaires et les capacités
d'accueille des différents niveaux d'enseignement ont sensiblement
amélioré l'accès au CP1.
En effet, sur la période 1998/1999 à 2001/2002,
les effectifs sont passés de 309.006 élèves en1998/1999
à 321.024 élèves en 2001/2002. Sur cette période,
les effectifs des nouveaux entrants ont cru à un rythme de 6,14%. Ce
rythme a été soutenu par l'évolution rapide des filles
entrant au CP1 car le taux de croissance (6,95%) des effectifs féminins
est plus élevé que celui des garçons (5,8%). Ainsi, les
effectifs des filles sont passés de 123.780 à 173.207 tandis que
ceux des garçons sont passés de 160.118 à 209.148.
Aussi sur la même période, le taux brut d'admission au
CP1 est-il passé de 63,7% à 59,6% soit une baisse de 4,1 points
de pourcentage. Cette régression s'explique par l'insuffisance de
l'offre d'éducation et le nombre élevé des redoublants au
CP1.
L'insuffisance de l'offre de l'éducation se justifie
par la faiblesse du taux d'accroissement annuel des classes de CP1 par rapport
au taux d'accroissement des enfants de 6 ans. En effet, le nombre de classes au
CP1 est passé de 7.167 en 1998/1999 à 7.789 en 2001/2002, soit un
taux d'accroissement annuel de 1,68% (MEN\DIPES, 2001 et 2002). Quand au nombre
d'enfants de 6 ans, il est passé de 457.773 en 1998 à 519.577 en
2001, soit un taux d'accroissement annuel de 2,26% (PNUD, 2003).
L'amélioration du niveau de scolarisation par l'offre
de services d'éducation fait aussi partie des priorités
fondamentales de la politique éducative en Côte d'Ivoire. C'est
pourquoi le gouvernement s'est engagé à accroître la
capacité d'accueil du système par la construction de nouveaux
établissements et la réhabilitation des infrastructures
existantes ; mais aussi à promouvoir le secteur privé dans
la politique d'offre éducative. Toutes ces mesures ont permis
d'améliorer les effectifs ainsi que les taux de scolarisation aux
différents niveaux d'enseignement. Ainsi, les effectifs dans le primaire
sont passés de 43.406 élèves en 1998/1999 à 51.050
élèves en 2001/2002, dans le secondaire premier cycle, sur la
même période, les effectifs sont passés de 7.517
élèves à 9.368 élèves.
CONCLUSION PARTIELLE
Le développement durable repose sur une
éducation de base solide. C'est pourquoi, l'Etat de côte d'Ivoire
s'est donné des objectifs à atteindre. Ces objectifs faut-il le
rappeler se résument au PNDF 1998/2010 dont l'objectif fondamental est
de donner une éducation à chaque citoyen. L'analyse des
résultats des stratégies, bien qu'ils soient satisfaisants n'ont
pas permis d'augmenter considérablement le taux de scolarisation et donc
de réduire considérablement le taux d'activité infantile.
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