Section II : Stratégies mises en ouvre et
résultats
Dans cette section, il s'agit de présenter les
stratégies mis en ouvre et les résultats des politiques
éducatives.
A : Les stratégies
mises en oeuvre
La communauté internationale oeuvre pour
l'éducation en Côte d'Ivoire. Ainsi, à travers les
bailleurs de fond et les agences des systèmes des Nations Unies, elle
mène des actions visant à améliorer le système dans
son ensemble. Le Programme de Valorisation des Ressources Humaines
(PVRH) qui a été mis en oeuvre sur la période
1991/1996 se trouve au centre des politiques des bailleurs de fond.
L'idée qui a guidé ce programme est la maîtrise et la bonne
gestion des dépenses publiques. Ce programme a surtout été
appuyé par la Banque Africaine de Développement (BAD) à
travers le projet intitulé BAD-EDUCATION IV qui a planifié la
construction de 1000 classes sur 3 ans et qui a amplifié les
activités menées par l'UNICEF dans les zones de sous
scolarisation des filles. Le projet prévoit un certain nombre d'actions
destinées à améliorer la situation des filles surtout en
milieu rural. La Composante scolarisation accrue en milieu rural
verra la réalisation des prêts de manuels scolaires dans
la région du Nord et du Nord-Est. Il est prévu que les filles
aient la priorité dans l'exécution de ce volet. Aussi, la
sensibilisation à l'importance de la scolarisation mettra-t-elle
l'accent spécifiquement sur la situation des mères et des filles
de façon à ce que celles-ci aussi bien que les hommes prennent
conscience de l'enjeu important lié à l'éducation des
filles. C'est dans cette même veine que des agences d'aide des nations
unies vont s'inscrire.
Ces programmes se situent dans le cadre du Plan National
Education pour Tous (PAN/EPT) élaboré en avril 1992 sous la
supervision de l'UNICEF. Ils ont permis de mobiliser des dons en faveur de
toutes les composantes de l'EPT. Il s'agit du développement et de
l'encadrement de la petite enfance, de l'amélioration de la
qualité de l'enseignement primaire, de l'éducation des jeunes,
des jeunes non-scolarisés, des adultes analphabètes. Il s'agit
aussi de l'éducation des femmes, des jeunes filles
non-scolarisées et analphabètes. Il faut souligner le rôle
remarquable de ces organisations dans l'émulation d'une synergie
partenariale pour promouvoir la scolarisation dans les régions où
la sous-scolarisation est élevée (Bondoukou, Korhogo,
Odienné et San-Pédro). Elle s'est traduite par une forte
mobilisation sociale, des dons de fournitures et tenues scolaires, le
prêt des manuels scolaires, d'abord uniquement aux filles avant de
l'étendre à tout enfant scolarisé dans les zones
ciblées. Il s'agissait de réduire les coûts directs et
indirects liés à la scolarisation pour les familles de ces zones.
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