1.2.3- Limites et insuffisances des modèles
monétaires
L'échec empirique qui a
caractérisé le modèle monétaire est
attribué à de nombreuses défaillances tant au niveau
théorique qu'au niveau empirique.
Lane (1991) a énuméré
six raisons pouvant expliquer l'échec, apparent, du modèle
monétaire. Elles se résument comme suit:
9 Le manque de fiabilité inhérente aux estimations
des fonctions de demande de monnaie ;
9 L'hypothèse d'égalité des
paramètres caractérisant les fonctions de demande de monnaie,
dans les deux pays ;
9 L'hypothèse de stationnarité du taux de change
réel découlant de l'hypothèse
de la PP A ;
9 L'hypothèse de la parité de taux
d'intérêt couverte (PTIC) impliquant soit la neutralité
à l'égard du risque soit la diversification parfaite du
risque de change ;
9 L'hypothèse d'exogénéité de
la fonction d'offre de monnaie écartant la
possibilité d'un effet retour (Feed-back) ; et
9 La possibilité de bulles spéculatives qui,
en étant présentes contribuent à l'échec
empirique du modèle monétaire. En fait, il serait
extrêmement difficile
de distinguer ces bulles des variables omises ou des erreurs de
spécification ;
Pour contourner ces insuffisances, plusieurs
versions correctives et extensives ont été mises au point.
Dans la suite, nous nous proposons d'examiner
quelques unes de ces tentatives.
Les modèles examinés sont celles du
modèle FEER appelé aussi l'approche macroéconomique
et le modèle NATREX.
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