DEUXIEME PARTIE:
UNE DIFFICILE MISE EN OEUVRE DES REGLES DU
DROIT INTERNATIONAL HUMANITAIRE DANS LES CONFITS
INTERNES EN AFRIQUE
102 Les situations de conflits internes sont fondamentalement
distinctes de celles des CAI mais il est à noter que ces
conflits perdurent dans le temps et sont plus atroces que les
CAI.
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Par trois choses le monde est maintenu : « Par la
vérité, par la
Justice et par la paix »Jusqu `où ces objectifs
sontils
incompatibles, conciliables et se confondent mutuellement
?
Les trois sont en réalité une seule : si
justice est faite,
la vérité reprend ses droits, et la paix en
résulte.
Vérité Tamuldique
Il ne fait aucun doute que dès l'ouverture des
hostilités, les règles du DIH sont
d'application automatique qu'ils
s'agissent des CAI ou des conflits internes ceci
dans l'optique
de réglementer le conflit et assurer un tant soit peu si
peu se peut, une meilleure protection de la
personne humaine contre les passions que déchaîne la
guerre103.
Ainsi, il s'agira ici pour nous de confronter les règles
du DIH relative aux conflits internes
à la réalité des conflits ivoiriens et
congolais en essayant de montrer que la mise en oeuvre de ces
règles par le truchement du mécanisme de protection
humaine et la répression des infractions
commises n'est pas aisée dans le cas de ces deux
conflits.
Aussi articuleronsnous
notre travail autour de deux chapitres :
Le
premier est relatif à une timide application des
règles du DIH relatives à la protection
des personnes et des biens.
Le
second renvoyant à l'absence d'application de ces
règles quant à la répression des
infractions commises dans les deux conflits.
103 Julio Jorge Urbina ; La protection de la personne civile
ou pouvoir de l'ennemi et l'établissement d'une
juridiction pénale internationale
précité p 2.
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CHAPITRE I:
UNE TIMIDE APPLICATION DES REGLES DU DIH RELATIVES A
LA
PROTECTION DES PERSONNES ET DES BIENS DANS LES
CONFLITS
IVOIRIENS ET CONGOLAIS.
Les événements en Côte d'Ivoire depuis
septembre 2002 et en RDC depuis août 1998 sont
le miroir grandissant des nouvelles crises qui menacent l'Afrique
depuis la fin de la guerre froide.
Face à ces deux prototypes des conflits internes dont la
particularité est d'être de haute
intensité et de s'écouler sur une longue
période de temps, s'est posé le problème d'application
des
règles du DIH relatives à la protection des
personnes et des biens. En outre, ce problème renvoit à
la question de l'assistance humanitaire et du traitement humain
des personnes victimes des effets
de ces conflits.
Mais,en revanche, à l'analyse des conflits ivoiriens et
congolais, il ressort que cette
protection est timidement appliquée comme on peut le
constater tant au niveau de l'assistance
humanitaire qui en résulte (section 1) que du respect
approximatif du principe de traitement
humain pendant les deux conflits (section 2).
SECTION I UNE
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