1.3. But de la décentralisation
L'instauration de la politique de la décentralisation
vise le développement économique et social des entités de
basse par elle-même. Cette décentralisation a pour objectif de
doter les entités administratives décentralisées d'une
autonomie de gestion en vue de promouvoir à un progrès
réel du pays état à une amélioration
conséquente de condition de vie des populations grâce à
leur propre engagement sur tout l'ensemble du territoire national.
1.4. Importance de la décentralisation
Afin de réaliser une véritable
démocratie, la politique de la décentralisation s'avère
importante car elle est d'une de meilleurs forme de partage du pouvoir
démocratique en associant directement le peuple, dont la voix avait
étouffée jusque-là dans le choix de ses
représentants à tous les niveaux et en confiant la gestion des
services publics aux gens dépendant du pouvoir central tout en leur
accordant une autonomie de gestion (RIVERO & WALINE, 2004, p. 12).
1.5. La décentralisation territoriale
Elle est un procédé de technique qui consiste
à confier la gestion de l'ensemble des inintérêts
provinciaux et locaux à des autorités provinciales ou locales, de
dotées vis-à-vis du pouvoir centrale de l'autonomie organiques.
Et ces autorités locales jouissant en effet, d'un pouvoir réel de
décision sur l'ensemble du territoire et des provinces.
1.5.1. Sous la colonisation
Le professeur KANKIINDA LUSANGA, subdivise cette
période en quatre étapes : celle de l'occupation militaire
coïncidant avec l'EIC, celle d'étude et organisation du territoire
allant de 1908 à 1945, celle de stabilisation dominée par des
préoccupations d'ordre économiques de 1945 à 1956 et,
celle de grandes réformes administratives par le décrets royaux
du 10 mai 1957 et 26 mars 1957 dès le départ de l'EIC, le Congo
fut divisé en 15 districts, chacun en zones, ces dernières en
secteurs, ceux-ci en postes administratifs (LUSANGA, 1984, p. 19).
En 1912, il y aura 22 districts et 192 territoires, il
s'agissait des entités territoriales à peine
décentralisées, dirigées par des agents Belges. Cette
organisation territoriale fut modifiée en 1926, pour donner 21
districts, 171 territoires et 4 provinces. Il s'agissait de la province
orientale comprenant les actuelles Nord, Sud-Kivu, Maniema,
Bas-Uélé, Haut-Uélé, Tsopo et Ituri, la province du
Congo-Kasaï occidentale, une partie de l'ex Kasaï orientale, la ville
de Kinshasa, la province de l'équateur (les actuelles provinces du
Nord-Ubangi, Sud-Ubangi, Equateur, Tshuapa et Mongala), la province du Katanga
comprenant les provinces actuelles du Haut-Katanga, Lualaba, Haut-Lomami et le
Tanganyika et une partie de l'ex Kasaï Oriental (actuelles Kasaï
Oriental, Lomami et Sankuru) .
En 1933, le Congo Belge fut de nouveau subdivisé en 16
districts, 104 territoires et 6 provinces. Ces 6 provinces qui iraient
jusqu'à l'indépendance seront : Léopoldville, avec pour
chef-lieu Léopoldville et comprenant les actuelles Congo-Central,
Kwango, Kwilu, Maïndombe et Kinshasa, Equateur, chef-lieu Coquilath villes
(Mbandaka) actuelles Nord-Ubangi, Sud-Ubangi, Equateur, Tshuapa et Mongala,
province du Kasaï, chef-lieu Luluabourg (Kananga) comprenant les actuelles
provinces du Kasaï, Lulua, Kasaï Oriental, Lomami et Sankuru ;
Katanga chef-lieu Elisabethville (Lubumbashi) dans les limites de l'ex Katanga;
Kivu, chef-lieu Consternas-ville (Bukavu) comprenant les actuelles Maniema,
Nord et Sud Kivu; Orientale, chef-lieu Stanley-ville (Kisangani) les actuelles
Bas-Uélé, Haut-Uélé, Tsopo et Ituri.
En 1949 seront érigées trois villes :
Léopoldville, Elisabethville et Jadotville (Likasi), au 30 juin 1966, le
Congo avait sept villes dont les six chefs lieu des provinces plus Jadotville,
24 districts, 134 territoires, 30 communes Urbaines subdivisées en
quartiers, 11 centres urbains, 39 centres, 523 secteurs et 343 chefferies.
Les villes, communes, centres, secteurs et chefferies
étaient des entités territoriales décentralisées
dotées d'une personnalité juridique et jouissant d'une autonomie
de gestion par contre, les provinces, districts, territoires et quartiers
étaient des circonscriptions administratives centralisées,
légèrement déconcentrées : ils n'avaient pas
d'autonomie de gestion.
L'administration coloniale du Congo Belge était
dirigé par le gouverneur général, assisté par un
vice-gouverneur générale et par un secrétaire
général vers la fin de la colonisation, le vice-gouverneur
générale, résidait à l'Elisabethville, il
exerçait les fonctions du gouverneur de provinces, les districts par des
commissaires. Même cas pour les territoires, qui constituaient le
siège de territoire actif et qui constituent l'échelon
d'intervention et de contact direct avec les communautés locales avec
leurs chefs.
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