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Analyse de la fiscalité de la commune Bulengera


par Ramazani Rams Seve samba
Institut Supérieur de Commerce de Butembo - Licence 2021
  

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INTRODUCTION

0.1. ETAT DE LA QUESTION

Le présent travail serait susceptible d'être mis en doute dans le cas où nous serions persuadés d'être le premier à aborder le sujet traitant surl'analyse de la fiscalité d'une Entité Territoriale Décentralisée. Néanmoins, pour nous distinguer d'eux, la commune Bulengera a été notre centre d'intérêt. Par conséquent, afin de réaliser cette oeuvre, nous nous sommes inspirés de certains chercheurs à l'instar de :

MALONDO ELELE Rosette a traité : « la problématique de la perception de l'impôt foncier dans le cadre de la décentralisation : cas de la ville province de Kinshasa ». En abordant ce sujet, sa préoccupation majeure était de savoir le rapport qui existe entre le nombre important des parcelles que compte la ville de Kinshasa et l'impôt foncier collecté par sa régie financière qui est la DGRK.

Par rapport à cette problématique, elle a émise l'hypothèse selon laquelle, la perception de l'impôt foncier en République Démocratique du Congo en générale et dans la ville province de Kinshasa en particulier ne représenterait pas un rendement optimum et n'aurait pas un apport significatif dans la réalisation budgétaire de la ville province de Kinshasa.

Sur base du résultat de son questionnaire d'enquête, il s'est avéré que la majorité des personnes interrogée, soit 55% ne connaissent pas l'impôt et son importance; La plupart des propriétaires des parcelles, soit 70% ne connaissent pas l'existence de l'impôt foncier, seuls 5% des contribuables de l'impôt foncier s'acquittent de leurs devoirs civiques en payant l'impôt foncier et 95% ne paye pas; A cet effet, plusieurs causse sont à la base du mauvais rendement de l'impôt foncier telle que : l'incivisme fiscal, le manque de revenu, la faiblesse de l'administration fiscale, manque de la confiance dans le chef des autorités publiques, etc. (MALONDO, 2013-2014, pp. 68-71)

Jean-Baptiste NtagomaKushinganine et Christian BalyahamwaboTulinabo qui ont écrit leur article traitant sur la « Problématique de la décentralisation des finances publiques au Sud-Kivu ».

La majeure préoccupation de cette publication porte sur la question comment la décentralisation peut-elle être mise à profit pour permettre à la province du Sud-Kivu d'accroître ses recettes publiques ?

Par rapport à cette problématique, a été émise l'hypothèse selon laquelle les nouvelles compétences conférées à la province par le processus de la décentralisation permettront à celle-ci de prendre des mesures (décisions et contrôles) au niveau local pour recouvrer le maximum de recettes publiques.

L'objectif visé ici est de jeter un regard critique sur la viabilité et l'efficacité du cadre de la mobilisation des recettes au niveau local.

Pour parvenir au résultat attendu, l'analyse comparative, la méthode qualitative, la méthode statistique, la technique documentaire, d'observation, d'interview et de questionnaire d'enquête ont été utilisées.

A la fin cette étude, il a été conclu que dans l'optique de la décentralisation des finances publiques, on peut beau légiférer mais rien ne changera dans les recettes fiscales et non fiscales sans le salaire suffisant et régulier, renouveler la culture de l'impôt au sein de la population, renforcer le guichet unique, canaliser réellement des recettes vers le trésor public, promouvoir les activités productives, moderniser et restructurer les services publics, restaurer le circuit bancaire pour tout paiement fiscal, multiplier les enquêtes sur terrain, mettre fin à l'impunité causée par le détournement en chaîne des deniers publics, réduire les services percepteurs, renforcer le contrôle local sur les finances publiques par les organes compétents. (Tulinabo & Kushinganine, 2008-2009, pp. 323-349)

Au n°242, la revue Zaïre-Afrique par EkiliTabu et OtemikongoMandefu revient sur « la décentralisation administrative et les finances publiques zaïroises : cas de la Région du Haut Zaïre»

Les deux auteurs mettent en exergue pour échec de la décentralisation de l'époque les séquelles de la forte centralisation et le manque de ressources humaines, matérielles et financières. Il s'agit pour eux de trouver les ressources et alors de bien les gérer, ce qui vient encore renforcer l'idée de l'autonomie financière des entités. Revenant à l'analyse des budgets des entités : collectivités, zones urbaines, régions, les deux auteurs ont constaté que la grande part de dépenses était allouée aux frais de fonctionnement au détriment des probables investissements de remplacement soient-ils. (Tabu & Mandefu, 1990, pp. 69-84)

Omer KambaleMirembe qui, dans son article sur « la taxation aux marchés à l'Est de la RDC : acteurs et enjeux », estime que les marchés présentent des enjeux de positionnement et de collecte des ressources pour différents acteurs étatiques et non étatiques.

Le niveau local est présent dans la taxation principalement par la collecte de la taxe sur étalage, du droit de place aux marchés publics et de la patente pour les petites activités commerciales. A Butembo, ces taxes génèrent plus ou moins 7 % du budget de la mairie et de la Commune où est situé le marché central. Le pouvoir central est présent par les perceptions qu'effectuent ses administrations déconcentrées. La fiscalité locale n'est donc pas uniquement sous le contrôle des autorités locales. Mais chaque intervenant essaie de tirer son épingle du jeu. Les administrations locales n'ont souvent pas assez de moyens rétrocédés de la province pour leur fonctionnement. Elles ne comptent que sur les taxes locales.

Pour la perception des taxes dans ces milieux ruraux dépourvus de banques où les taxes sont payées en cash entre les mains du collecteur, il estime qu'il n'y a aucune garantit que tout ce qui est payé arrive à la caisse du service taxateur car des contrôles effectifs et crédibles des finances locales font défaut. Les gestionnaires locaux ne rendent même pas compte aux administrés des ressources collectées et des emplois qui en sont faits. On retrouve sur ces marchés différents acteurs : des représentants de la notabilité locale, des taxateurs, des associations locales notamment les corporations des marchands etc. On retrouve leurs délégués dans les comités de gestion des marchés. Toutefois, les corporations des commerçants, la FEC à Kipese et Vuyinga et la FENAPEC au marché central de Butembo, ont un positionnement plus visible par rapport aux autres acteurs. Elles jouent en fait un rôle prépondérant dans le fonctionnement des marchés autour des enjeux de pouvoir et des prélèvements. Elles constituent par ailleurs des relais des acteurs étatiques pour accéder aux marchands. La gestion des marchés n'est exclusivement pas municipale ou chefferiale ; elle est mixte, impliquant des représentants du pouvoir et des associations des vendeurs.

Les administrations locales elles-mêmes n'ont pas assez de moyens humains et matériels pour mobiliser suffisamment de ressources de la fiscalité locale. Le cas des marchés est révélateur de la pression qui peut s'exercer sur les contribuables locaux dans le cadre d'un processus de décentralisation où les entités locales disposent de peu de ressources propres.(Mirembe, 2012, pp. 18-19)

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius