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Organisation du transport dans la ville de Bouake.


par Bi Kalou Didier KALOU
Université Alassane Ouattara - Master Géographie Humaine  2013
  

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2-2 Les différents types de transport dans les villes du sud

Les systèmes de transport urbain sont très diversifiés et en mutation rapide dans les villes en développement et particulièrement dans les villes africaines. Pour nombre de recherches, les moyens de transport et de communication sont des outils privilégiés de l'étude spatiale de ces villes.

GODARD (2009), au colloque international sur l'environnement et les transports dans des contextes différents, relève que la bicyclette est peu utilisée sur le continent africain (excepté Ouagadougou). Et ce malgré les nombreux avantages de la bicyclette pour les trajets de courte distance. Il poursuit sa réflexion sur les principaux modes de déplacement, pour souligner que, malgré que le modèle automobile soit attractif partout dans le monde, son extension en Afrique se heurte à de nombreuses contraintes: coût d'acquisition des véhicules, coût d'usage (carburant notamment) etc. Quant à l'utilisation des motos dans le monde, certaines villes se révèlent atypique avec un fort taux d'usage des deux roues. Il en distinguer deux catégories de villes :

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- Les villes où les motos sont privées, il donne l'exemple emblématique en Afrique de Ouagadougou où ces deux roux dominent le système de mobilité. En Asie, le Vietnam est pratiquement le pays de motos, avec une part de l'ordre de 60 à 70% des déplacements motorisés tant à Hanoi qu'à Ho Chi Minh ville.

- Les villes où les motos sont utilisées principalement en motos-taxis; l'exemple de la ville de Cotonou avec les Zémidjan qui couvrent 60% des déplacements motorisés est la plus notoire. Même dans les pays développés, l'introduction des taxis-motos se fait avec succès mais à une échelle très restreinte, c'est le cas de la ville de Paris en France.

Ainsi, pour KASSI (2007), l'urbanisation rapide des villes subsahariennes, est synonyme d'éloignement spatial tout azimut, ce qui joue un rôle primordial dans le choix des moyens de transport. En effet, cette extension spatiale pose d'énormes problèmes aux citadins comme ceux d'Abidjan du fait de la desserte limitée du transport public. Ces populations se tournent alors vers le transport populaire, donnant ainsi une notoriété aux minibus « gbakas » et favorisent une forte émergence des taxis collectifs « wôrô-wôrô ». L'étalement urbain d'Abidjan montre les difficultés des autobus (transport publique) 2dont le réseau de lignes n'a pas suivi cette expansion, créant ainsi une inadéquation entre l'offre et la demande et ce qui entraine une certaine dynamique des transports populaires (privés). Ces types de transports ont su profiter des insuffisances des autobus pour pénétrer d'avantages les quartiers lointains et assurer un complément de service indispensable dans les liaisons périphériques-centre-ville. KASSI donne l'une des causes de la multiplication des différents moyens de transport dans l'agglomération Abidjanaise en ces termes : «la crise financière qu'elle traverse et les limites gestionnaires dont elle a été l'objet, font que la SOTRA n'est plus en mesure de remplir convenablement sa mission de service public. Son offre s'adapte de moins en moins à la demande des nouveaux espaces, qui en sont presque ou totalement privés et dans les quartiers centraux, la desserte reste insatisfaisante. L'émergence actuelle des transports populaires tente d'apporter une solution à ce déséquilibre ». KASSI évoque le transport populaire comme une alternative au transport formel.

Pour ZORO (2007), la marche à pied constitue le principal moyen de déplacement dans la mégapole abidjanaise. Il renforce son argumentation à la suite de l'enquête qu'ils ont réalisé lui et quatre autres étudiants du lundi 25 Octobre 2004 au 02 Novembre 2004 sur un

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échantillon de 975 personnes. De cette enquête il ressort que 75% des personnes interrogées utilisent la marche à pied. Et que ce mode de déplacement se fait sur de courtes distances. L'essentiel des déplacements, 83%, s'effectue dans une fourchette de 5 à moins de 60 minutes, avec une durée moyenne de déplacement qui est de 32 minutes. Les déplacements en gbakas, qui concernent la majorité des flux intercommunaux ont une durée relativement longue avec en moyenne 36 minutes et près d'une heure d'autobus (SOTRA). Ainsi, la marche s'impose comme le premier type de transport dans la ville d'Abidjan.

BEGUIN (2006), lui évoque le transport guidé. Par transport guidé, on entend le transport qui est assuré par les appareils suivants : métro, tramways, train express urbains (RER : Réseau Express Régional). Ce type de transport se développe de plus en plus en raison de la qualité de transport de masse qu'il constitue. Aussi, il est peu polluant et a de nombreux avantages tels que: la diminution des encombrements automobiles en ville, les coûts de transport plus abordables face au prix croissant du carburant automobile et aux tarifs élevés des vols aériens. Tous les pays du monde veulent arriver à ce type de transport.

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