5-2-2 Incidences des accidents de circulation à
Bouaké
Un accident de la route ou accident sur la voie publique (AVP)
est un choc qui a lieu sur le réseau routier entre un engin roulant
(automobile, moto, vélo, etc.) et toute autre chose ou personne et qui
engendre des blessures ou morts humaines et/ou des dégâts
matériels. Ces dégâts peuvent concerner les engins
(camionnette, bus, car, motocyclette, cyclomoteur, bicyclette), un
élément de la route (chaussée, panneaux, barrières
de protection, etc.) ou un élément extérieur à
celle-ci (bâtiment, mobilier urbain, arbre...). L'accident de la route
constitue souvent un événement violent qui chez les victimes non
blessées, peut laisser des troubles psychiques durables (LOUCIF,
2009).
Un accident de la route est un accident impliquant au moins un
engin routier en mouvement. Il provoque des dommages matériels et
corporels. Dans les villes subsahariennes, près des trois quarts des
véhicules impliqués dans les accidents de la route sont mis en
service depuis plus de 10 ans, et un tiers depuis plus de 20 ans (CHEYNEL,
2007). A Bouaké, la moyenne d'âge de mise en circulation des
gbakas est de 13 ans et de 8 ans pour les taxis-ville, ce qui explique en
partie l'implication de ces deux moyens de transport dans les accidents
enregistrés. Pratiquement, la majorité des accidents mortels sur
les routes sont liés aux problèmes de la discipline des
chauffeurs, à l'absence de formation adéquate à la
conduite (le permis de conduire est souvent acheté par le biais de la
corruption), à l'irresponsabilité des jeunes conducteurs
immatures, et à leur négligence. Les motos-taxis sont les plus
impliqués dans les accidents de circulation à Bouaké, pour
la simple raison que la majorité des conducteurs sont
analphabètes, jeunes et sans formation professionnel (ils ne disposent
pas pour beaucoup de permis de conduire).
Les accidents de la route sont l'un des problèmes
majeurs de santé publique dans le monde, malgré
l'amélioration du comportement des conducteurs, favorisée par des
mesures coercitives de prévention routière (contrôle
policière, feux tricolores...), et le perfectionnement de la
sécurité des engins. Dans la ville de Bouaké, en
dépit de la mise en service des feux tricolores, on note une hausse des
accidents de la circulation. Dans les différents cas d'accidents
observés dans la ville de Bouaké, la proportion des accidents
impliquant les motos-taxis est la plus élevées (Tableaux 22, 23
et 24). Ils sont ainsi devenus la source d'autre problème (accident de
la circulation), bien vrai que le rôle dans la vie communale est non
négligeable.
Tableau 22, 23 & 24 : STATISTIQUES DES ACCIDENTS DE
CIRCULATION
ANNEE 2013
|
JAN.
|
FEV.
|
MARS
|
AVRIL
|
MAI
|
JUIN
|
JUILLET
|
AOUT
|
SEPT.
|
OCT.
|
NOV.
|
DEC.
|
TOTAL
|
ACCIDENT AVEC
EVACUATION
|
53
|
50
|
68
|
54
|
90
|
65
|
61
|
73
|
71
|
68
|
63
|
62
|
778
|
ACCIDENT SANS
EVACUATION
|
04
|
01
|
04
|
01
|
02
|
03
|
05
|
01
|
06
|
01
|
04
|
05
|
37
|
TOTAL
|
57
|
51
|
72
|
55
|
92
|
68
|
66
|
74
|
78
|
69
|
67
|
67
|
815
|
ANNEE 2014
|
JAN.
|
FEV.
|
MARS
|
AVRIL
|
MAI
|
JUIN
|
JUSQU'AU 06 JUILLET
|
TOTAL
|
ACCIDENT AVEC
EVACUATION
|
70
|
70
|
82
|
104
|
106
|
79
|
12
|
523
|
ACCIDENT SANS
EVACUATION
|
01
|
02
|
01
|
06
|
02
|
05
|
03
|
20
|
TOTAL
|
71
|
72
|
83
|
110
|
108
|
84
|
15
|
543
|
STATISTIQUES DES ACCIDENTS DE LA CIRCULATION IMPLIQUANT
LES ENGINS A DEUX ROUES, DE QUATRE ROUES ET PIETONS EN 2013
Motos- Voitures particulières
|
Motos- Dérapages
|
Motos- Piétons
|
Motos- Taxis
|
Collision entre motos
|
Véhicules particuliers sortis de route
|
Véhicules particuliers- Piétons
|
Collision entre véhicules particuliers
|
Taxis- Piétons
|
Motos- Vélos
|
Taxis- Véhicules particuliers
|
Voitures particuliers- Vélos
|
Taxis- Dérapages
|
Collision entre taxis
|
138
|
135
|
133
|
121
|
103
|
40
|
40
|
24
|
22
|
13
|
11
|
07
|
04
|
03
|
Source: Archives du GSPM de Bouaké 2014
Le transport dans les villes subsahariennes se présente
comme un amortisseur social, parce qu'il permet à tous de s'y
intégrer. Dans le domaine du transport et surtout du transport routier,
le niveau scolaire a peu de considération. Les activités du
secteur transport constituent des sources d'emplois directs et indirects.
Cependant, le fait qu'il est exercé majoritairement par des personnes
sans le minimum de formation professionnelle qualifiante, le transport urbain
de Bouaké se caractérise alors par de nombreux maux. Notamment
beaucoup d'accidents de circulation causés en majeur partie par les
motos-taxis. Mais ce côté peu négatif du transport
collectif de Bouaké ne saurait obscuré la grande place qu'occupe
cette activité dans la vitalité socio-économique de la
ville.
104
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