3-2-2-3 Les passagers
Ceux-ci se raréfient au fil du temps, pour raison des
temps que mettent les gbakas pour charger dans les gares, mais aussi leur
irrégularité sur les lignes. Aujourd'hui, les clients des gbakas
sont en majorité des commerçants qui habitent les quartier et
villages périphériques, pour cause du prix des courses
réduits (100 à 150 F CFA) le voyage). La majeure partie des
clients des gbakas, surtout les jeunes (élèves et
étudiants) et fonctionnaires (administrateurs, enseignants), se tournent
de plus en plus vers les taxis-ville qu'ils trouvent plus rapides et
très pratiques. Quant aux autres tranches de la population, elles
préfèrent massivement les motos-taxis. Des personnes
questionnées, seules 8 sur les 25, soient 4 personnes à Dar es
Salam, 2 au Commerce et 2 à Ahougnassou, ont reconnues qu'elles
empruntent régulièrement les gbakas.
L'évolution rapide de sa superficie et de sa population
dès création entraine la dotation de la ville de Bouaké
des moyens motorisés de déplacement. Les taxis-ville qui ont fait
leur apparition dans le paysage urbain de Bouaké dans les années
1960, jouent leur rôle de modernisation de la ville. En fait, dès
leur mise en circulation en 1965, les taxis-ville répondaient aux
besoins de mobilité des habitants de Bouaké. Cependant, ils
seront dépassés par l'évolution spatiale et
démographique de la ville de sorte qu'il était nécessaire
de penser à un autre moyen de transport qui puisse relier les quartiers
difficile d'accès, mais aussi répondre aux bourses des
populations dont le niveau de vie baissait à cause des effets de la
crise économique des années 1980. Ainsi les minicars
communément appelé gbakas apparaissent pour pallier sa
défaillance. Ces deux moyens de transport, constituaient les moyens de
mobilité collectif de Bouaké jusqu'à la crise
militaro-politique de 2002. En effet, depuis la fin de la crise, ils tentent de
reconquérir difficilement le terrain qu'ils avaient laissé.
Aujourd'hui, les gbakas sont particulièrement en perte de vitesse.
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