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Organisation du transport dans la ville de Bouake.


par Bi Kalou Didier KALOU
Université Alassane Ouattara - Master Géographie Humaine  2013
  

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3-2-2-3 Les passagers

Ceux-ci se raréfient au fil du temps, pour raison des temps que mettent les gbakas pour charger dans les gares, mais aussi leur irrégularité sur les lignes. Aujourd'hui, les clients des gbakas sont en majorité des commerçants qui habitent les quartier et villages périphériques, pour cause du prix des courses réduits (100 à 150 F CFA) le voyage). La majeure partie des clients des gbakas, surtout les jeunes (élèves et étudiants) et fonctionnaires (administrateurs, enseignants), se tournent de plus en plus vers les taxis-ville qu'ils trouvent plus rapides et très pratiques. Quant aux autres tranches de la population, elles préfèrent massivement les motos-taxis. Des personnes questionnées, seules 8 sur les 25, soient 4 personnes à Dar es Salam, 2 au Commerce et 2 à Ahougnassou, ont reconnues qu'elles empruntent régulièrement les gbakas.

L'évolution rapide de sa superficie et de sa population dès création entraine la dotation de la ville de Bouaké des moyens motorisés de déplacement. Les taxis-ville qui ont fait leur apparition dans le paysage urbain de Bouaké dans les années 1960, jouent leur rôle de modernisation de la ville. En fait, dès leur mise en circulation en 1965, les taxis-ville répondaient aux besoins de mobilité des habitants de Bouaké. Cependant, ils seront dépassés par l'évolution spatiale et démographique de la ville de sorte qu'il était nécessaire de penser à un autre moyen de transport qui puisse relier les quartiers difficile d'accès, mais aussi répondre aux bourses des populations dont le niveau de vie baissait à cause des effets de la crise économique des années 1980. Ainsi les minicars communément appelé gbakas apparaissent pour pallier sa défaillance. Ces deux moyens de transport, constituaient les moyens de mobilité collectif de Bouaké jusqu'à la crise militaro-politique de 2002. En effet, depuis la fin de la crise, ils tentent de reconquérir difficilement le terrain qu'ils avaient laissé. Aujourd'hui, les gbakas sont particulièrement en perte de vitesse.

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