Conclusion partielle
Le transport, un élément clé du
développement d'un territoire, doit son épanouissement aux
facteurs qui sont à la fois naturels qu'humains. Ces différents
facteurs dans une ville, influencent l'émergence et le
développement des différents moyens collectifs de transport
urbain de personnes. Pour rendre agréable la vie urbaine, les
autorités publiques et les différents acteurs privés
prennent toujours différentes mesures pour réduire de
façon significative les facteurs qui impactent négativement le
bon fonctionnent du transport surtout collectif. Aujourd'hui dans toutes les
villes ivoiriennes, la tendance est à la conception plus large et plus
complète des réseaux de transport urbain, des gares
routières modernes, des auto-écoles à la norme (avec la
réforme du permis de conduire), des stations de carburant de haute
qualité et des garages modernes et disponibles en tout lieu et en tout
endroit. Le transport urbain collectif est un lieu d'expression de
l'évolution et du dynamisme économique d'une ville de par son
dynamisme. Chose à laquelle les autorités étatiques et
municipales de Bouaké pensent.
DEUXIEME PARTIE
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LES MOYENS DE TRANSPORT
COLLECTIF DANS LA VILLE DE BOUAKE
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Introduction
L'extension des zones urbaines constituent un
phénomène mondial qui touche depuis des décennies
l'Afrique subsaharienne (PAULET, 2000). Les enceintes des villes africaines
n'existent plus, et l'urbanisation s'étend de plus en plus loin de la
cité intra-muros. Les périphéries sont devenues alors
synonymes d'éloignement qui joue un rôle primordial dans le choix
des moyens de déplacement. Cette urbanisation favorise en Côte
d'Ivoire et comme partout ailleurs dans le monde une concentration de
populations et des activités. Aujourd'hui, l'expansion spatiale rapide
des villes ivoiriennes pose d'énormes problèmes aux populations
citadines notamment en matière de déplacement, elles se tournent
de façon massive vers le transport motorisé, notamment le
transport collectif à cause du manque généralisé
des engins personnels de mobilité.
Le fonctionnement des réseaux de transport devient
alors un élément clé pour ces villes et également
une condition préalable au développement des activités
économiques et sociales. Les moyens de transport collectif qui en
résultent dans ces villes et particulièrement à
Bouaké se multiplient et se côtoient souvent. Ainsi, allant des
taxis-ville, des gbakas, aux motos-taxis en passant par des
sociétés privées d'autobus (Sotub et Stub), tous ces
moyens constituent le système de transport de personnes de la ville de
Bouaké. Ce système, bien que souvent défaillant,
représentent actuellement l'essentiel des déplacements
motorisés et il est appelé à avoir son rôle
s'accroître dans les années à venir avec l'expansion sans
cesse croissante de la ville.
Depuis, l'introduction du transport urbain motorisé
dans la vie des habitants de Bouaké dans la seconde moitié des
années 1960 (ALOKO, 2001), son offre et ses moyens n'ont cessé
d'évoluer. Ainsi, en reliant les hommes entre eux et la population aux
services, le transport structure entièrement des espaces
jusque-là en retrait et facilite la renaissance de la dynamique urbaine.
La plasticité et l'adaptabilité du transport urbain se
repèrent d'abord par la diversité des moyens employés.
Cette réalité s'est accompagnée d'évolution
progressivement des processus démographiques, économiques et
politiques de la ville. La connaissance du fonctionnent du transport collectif
dans la ville de Bouaké, nous amène dans cette partie de notre
étude, à nous focaliser sur les moyens habituels de transport de
la population de Bouaké (chapitre 3) et sur l'émergence de
nouveaux moyens de transport (chapitre 4).
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