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Organisation du transport dans la ville de Bouake.


par Bi Kalou Didier KALOU
Université Alassane Ouattara - Master Géographie Humaine  2013
  

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6-3-2-1 L'échantillonnage

Dans le but de mieux analyser le phénomène étudié, nous avons décidé de choisir des quartiers d'étude par la méthode des choix raisonnés. C'est au total cinq (05) quartiers qui sont observés, à savoir :

? Le quartier Ahougnassou, situé au sud-ouest de la ville. Cela nous a permis de cerner le phénomène étudié dans cette partie de la ville. Aussi, ce quartier fait partir des quartiers les mieux urbanisés. Il regroupe quelques grandes institutions et structures comme l'université publique (Alassane Ouattara) et l'université privée (université Atlantic), la filiale de la CIDT. Ces institutions et structures entrainent une fluctuation des déplacements de personnes.

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? Le quartier Air-France situé au sud de la ville, c'est l'un des quartiers modernes avec des rues marquées. Ce quartier regroupe une population hétérogène. De façon générale, l'accès est facilité aux sous-quartiers d'Air-France (Air-France 2et3), dû au fait des voies bitumées. Aussi, c'est l'un des quartiers de la ville qui s'est étendu de façon spectaculaire pendant les moments difficiles qu'a connu la ville et cette expansion entraine aujourd'hui des difficultés de transport, surtout de personnes.

? Le quartier Commerce, nous avons choisi ce quartier pour la simple raison que c'est le centre-ville et aussi c'est le quartier qui regroupe toutes les gares de gbakas. Mais aussi toutes les routes et rues de la ville convergent vers ce quartier. Il regroupe presque tous les grands magasins de la ville, c'est donc le quartier de convergence et de départ vers les horizons divers.

? Dar es Salam 1 situé au nord, parce que c'est l'un des quartiers qui draine le gros de la population de Bouaké. Ce quartier, regroupe une population un peu homogène (population à majorité musulmane) et qui est reconnue pour sa grande culture commerciale. La situation géographique de ce quartier et son rôle de quartier très peuplé, nous permet d'analyser le fonctionnement du transport de personnes dans cette partie de la ville.

? Le quartier-village Kahankro, situé au nord-est a été choisi par le fait que c'est l'un des

quartiers éloignés du centre-ville et aussi qui est difficile d'accès pour manque de routes praticables. Ce quartier du fait de son éloignement, peut nous permettre de comprendre le phénomène étudié à la périphérie de la ville.

En ce qui concerne l'activité du transport routier collectif, nous avons interrogé 150 personnes (acteurs et usagers). Le choix de ces personnes, s'est fait selon la méthode de quotas, parce que bien que disposant les chiffres des différents moyens de transport, nous constatons des écarts très grands entre ceux-ci. Exemple, nous avons 2 568 motos-taxis contre 239 gbakas.

En effet, au niveau des minicars (gbakas) et taxis-ville, étant donné que l'écart entre les différents nombres n'est pas grand (242 gbakas et 687 taxis-ville), nous avons pris le même pourcentage d'observation (8%).

? En ce qui concerne les gbakas, nos différentes enquêtes préliminaires menées auprès

des chefs de lignes ont permis d'avoir un total de 242 gbakas après regroupements. Ce nombre dépasse légèrement celui de la mairie (239). Ainsi, nous avons jugé utile d'utiliser le nombre total obtenu auprès des acteurs directs, car il paraît refléter la réalité. Parce que, le

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chiffre de la mairie est établi sous la base de tickets vendus, or comme tout secteur artisanal, il y a toujours un écart entre la réalité du terrain et les données officielles. Sur cette base, nous avons interrogés 19 acteurs (Chauffeurs, chefs de lignes et chefs de gares) en raison de 2 acteurs par ligne (chauffeur et chef de ligne), pour les 9 lignes que compte les gbakas, ce sont : la grande gare ; les 6 autres lignes qui sont reparties de la manière suivante : (gare Dar es Salam ; 1ligne, gare Belleville ; 1 ligne et la nouvelle gare d'Assekro ; 1 1igne). En dehors d'eux, nous avons interrogé le chef central des gares, pour la simple raison qu'il est le responsable général des syndicats des gbakas de Bouaké.

? Au niveau des taxis-ville, ne disposant pas de gares ou de lieux de stationnement fixe

et après plusieurs tentatives infructueuses de rencontrer les responsables syndicaux, nous nous sommes référés qu'aux chiffres communiqués par la mairie (687 taxis-ville). Sur la base de notre pourcentage d'échantillonnage (8%), nous avons pu interroger 55 chauffeurs de taxis-ville. Vu qu'ils n'ont aucun lieu de stationnement, nous les avons interrogés sur la base d'un quota de 11 chauffeurs pris de façon aléatoire dans les différentes zones d'enquête.

? Quant aux motos-taxis, nous sommes allés sur la base des chiffres communiqués par la

mairie. Parce qu'alors que le président du Syndicat des Motos Taxis de Bouaké (SYMTB) nous donne le chiffre de 5 000, la mairie évoque le chiffre de 2 568. Mais après plusieurs investigations, nous avons compris que le chiffre de 5 000 était une estimation qui prenait en compte tous les motos-conducteurs des zones CNO. Surtout ceux des départements de Bouaké, Katiola, Sakassou, Béoumi. C'est-à-dire les départements de l'ancienne région de la Vallée du Bandama, or nous travaillons à l'échelle de la ville de Bouaké. Aussi, ce chiffre est devenu comme indicateur pour les acteurs afin de montrer l'importance de leur activité. Car le débat actuel sur ce secteur est la question de leur suppression ou maintien. À cette réalité, il faut aussi noter que le chiffre que communique ce syndicat se focalise seulement que sur les conducteurs de motos, or sur une seule moto, on note souvent 2 voire 3 conducteurs. À l'opposé le chiffre que communique la mairie (2 568 motos) est fondé sur la base des tickets d'abonnement des motos. Avec le système de traque mise en place par la police municipale contre les motos contrevenantes, on peut dire que ce chiffre n'est pas loin de la réalité car tient compte seulement du nombre des motos-taxis. Alors sur la base de ce chiffre, nous avons interrogé 2% des chauffeurs de motos, soit 51 personnes. Elles ont été prises sur la base d'un quota de 10 motos par quartiers prises dans les cinq (5) quartiers d'observation. Exception a été faite au quartier Commerce où, nous avons interrogé 11 chauffeurs de motos-taxis, parce que c'est le centre-ville.

? Au niveau des usagers, ne connaissant pas le nombre fiable de personnes par quartier,

nous avons utilisé la méthode de quotas. Soit 5 personnes par quartier, ce qui nous donne un nombre total de 25 usagers interrogés.

6-3-2-2 Répartition des enquêtés

Tableau n°7 : Répartition des enquêtés

Gbakas

Taxis-ville

Motos-taxis

Usagers

Population de base

242

687

2568

Non connu

Total

Echantillon observé

19

55

51

25

150

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams