6-3-2-1 L'échantillonnage
Dans le but de mieux analyser le phénomène
étudié, nous avons décidé de choisir des quartiers
d'étude par la méthode des choix raisonnés. C'est au total
cinq (05) quartiers qui sont observés, à savoir :
? Le quartier Ahougnassou, situé au sud-ouest de la
ville. Cela nous a permis de cerner le phénomène
étudié dans cette partie de la ville. Aussi, ce quartier fait
partir des quartiers les mieux urbanisés. Il regroupe quelques grandes
institutions et structures comme l'université publique (Alassane
Ouattara) et l'université privée (université Atlantic), la
filiale de la CIDT. Ces institutions et structures entrainent une fluctuation
des déplacements de personnes.
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? Le quartier Air-France situé au sud de la ville,
c'est l'un des quartiers modernes avec des rues marquées. Ce quartier
regroupe une population hétérogène. De façon
générale, l'accès est facilité aux sous-quartiers
d'Air-France (Air-France 2et3), dû au fait des voies bitumées.
Aussi, c'est l'un des quartiers de la ville qui s'est étendu de
façon spectaculaire pendant les moments difficiles qu'a connu la ville
et cette expansion entraine aujourd'hui des difficultés de transport,
surtout de personnes.
? Le quartier Commerce, nous avons choisi ce quartier pour la
simple raison que c'est le centre-ville et aussi c'est le quartier qui regroupe
toutes les gares de gbakas. Mais aussi toutes les routes et rues de la ville
convergent vers ce quartier. Il regroupe presque tous les grands magasins de la
ville, c'est donc le quartier de convergence et de départ vers les
horizons divers.
? Dar es Salam 1 situé au nord, parce que c'est l'un
des quartiers qui draine le gros de la population de Bouaké. Ce
quartier, regroupe une population un peu homogène (population à
majorité musulmane) et qui est reconnue pour sa grande culture
commerciale. La situation géographique de ce quartier et son rôle
de quartier très peuplé, nous permet d'analyser le fonctionnement
du transport de personnes dans cette partie de la ville.
? Le quartier-village Kahankro, situé au nord-est a
été choisi par le fait que c'est l'un des
quartiers éloignés du centre-ville et aussi qui
est difficile d'accès pour manque de routes praticables. Ce quartier du
fait de son éloignement, peut nous permettre de comprendre le
phénomène étudié à la
périphérie de la ville.
En ce qui concerne l'activité du transport routier
collectif, nous avons interrogé 150 personnes (acteurs et usagers). Le
choix de ces personnes, s'est fait selon la méthode de quotas, parce que
bien que disposant les chiffres des différents moyens de transport, nous
constatons des écarts très grands entre ceux-ci. Exemple, nous
avons 2 568 motos-taxis contre 239 gbakas.
En effet, au niveau des minicars (gbakas) et taxis-ville,
étant donné que l'écart entre les différents
nombres n'est pas grand (242 gbakas et 687 taxis-ville), nous avons pris le
même pourcentage d'observation (8%).
? En ce qui concerne les gbakas, nos différentes
enquêtes préliminaires menées auprès
des chefs de lignes ont permis d'avoir un total de 242 gbakas
après regroupements. Ce nombre dépasse légèrement
celui de la mairie (239). Ainsi, nous avons jugé utile d'utiliser le
nombre total obtenu auprès des acteurs directs, car il paraît
refléter la réalité. Parce que, le
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chiffre de la mairie est établi sous la base de tickets
vendus, or comme tout secteur artisanal, il y a toujours un écart entre
la réalité du terrain et les données officielles. Sur
cette base, nous avons interrogés 19 acteurs (Chauffeurs, chefs de
lignes et chefs de gares) en raison de 2 acteurs par ligne (chauffeur et chef
de ligne), pour les 9 lignes que compte les gbakas, ce sont : la grande gare ;
les 6 autres lignes qui sont reparties de la manière suivante : (gare
Dar es Salam ; 1ligne, gare Belleville ; 1 ligne et la nouvelle gare d'Assekro
; 1 1igne). En dehors d'eux, nous avons interrogé le chef central des
gares, pour la simple raison qu'il est le responsable général des
syndicats des gbakas de Bouaké.
? Au niveau des taxis-ville, ne disposant pas de gares ou de
lieux de stationnement fixe
et après plusieurs tentatives infructueuses de
rencontrer les responsables syndicaux, nous nous sommes
référés qu'aux chiffres communiqués par la mairie
(687 taxis-ville). Sur la base de notre
pourcentage d'échantillonnage (8%), nous avons pu interroger 55
chauffeurs de taxis-ville. Vu qu'ils n'ont aucun lieu de stationnement, nous
les avons interrogés sur la base d'un quota de 11 chauffeurs pris de
façon aléatoire dans les différentes zones
d'enquête.
? Quant aux motos-taxis, nous sommes allés sur la base
des chiffres communiqués par la
mairie. Parce qu'alors que le président du Syndicat des
Motos Taxis de Bouaké (SYMTB) nous donne le chiffre de 5 000, la mairie
évoque le chiffre de 2 568. Mais après plusieurs investigations,
nous avons compris que le chiffre de 5 000 était une estimation qui
prenait en compte tous les motos-conducteurs des zones CNO. Surtout ceux des
départements de Bouaké, Katiola, Sakassou, Béoumi.
C'est-à-dire les départements de l'ancienne région de la
Vallée du Bandama, or nous travaillons à l'échelle de la
ville de Bouaké. Aussi, ce chiffre est devenu comme indicateur pour les
acteurs afin de montrer l'importance de leur activité. Car le
débat actuel sur ce secteur est la question de leur suppression ou
maintien. À cette réalité, il faut aussi noter que le
chiffre que communique ce syndicat se focalise seulement que sur les
conducteurs de motos, or sur une seule moto, on note souvent 2 voire 3
conducteurs. À l'opposé le chiffre que communique la mairie (2
568 motos) est fondé sur la base des tickets d'abonnement des motos.
Avec le système de traque mise en place par la police municipale contre
les motos contrevenantes, on peut dire que ce chiffre n'est pas loin de la
réalité car tient compte seulement du nombre des motos-taxis.
Alors sur la base de ce chiffre, nous avons interrogé 2% des chauffeurs
de motos, soit 51 personnes. Elles ont été prises sur la base
d'un quota de 10 motos par quartiers prises dans les cinq (5) quartiers
d'observation. Exception a été faite au quartier Commerce
où, nous avons interrogé 11 chauffeurs de motos-taxis, parce que
c'est le centre-ville.
? Au niveau des usagers, ne connaissant pas le nombre fiable de
personnes par quartier,
nous avons utilisé la méthode de quotas. Soit 5
personnes par quartier, ce qui nous donne un nombre total de 25 usagers
interrogés.
6-3-2-2 Répartition des
enquêtés
Tableau n°7 : Répartition des
enquêtés
Gbakas
|
Taxis-ville
|
Motos-taxis
|
Usagers
|
Population de base
|
242
|
687
|
2568
|
Non connu
|
Total
|
Echantillon observé
|
19
|
55
|
51
|
25
|
150
|
|