C. INTERET DU SUJET
« Dans le domaine de sciences sociales, nous devons nous
contenter d'améliorer indéfiniment nos approximations
»17. L'intérêt accordé au choix de ce sujet
est double. C'est ainsi que, comme pour toute branche du droit, cet
intérêt est d'abord théorique, ensuite pratique.
Théoriquement, l'intérêt de cette
étude est culturel ou scientifique. Parler du DIH dans un cadre
étatique comme le nôtre voudrait contribuer aux connaissances en
la matière, surtout dans un espace en conflit comme la RDC en vue
créer une culture humanitaire particulièrement dans la province
du Kasaï. Ainsi, l'opinion se forgera une considération
générale sur la notion du DIH, entendu que celui-ci est
une branche du Droit international public, un droit plus ou moins vaste et
complexe. Il est alors nécessaire de connaitre les normes
impératives fondamentales du DIH en vue d'en faire
17 FRAGNIERE J.-P., Comment réussir un mémoire,
4ème éd., Dunod, Paris, 2009, p.23.
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application chaque fois qu'il y a éclatement d'un
conflit. C'est une mesure nécessaire à suggérer en amont
de toute situation conflictuelle même si, dans le cadre du présent
travail il intervient en aval, mieux vaut tard que jamais dit-on.
L'intérêt pratique étant la solution
apportée au problème qui se pose dans la société,
pour en parler ici, nous devons prendre en considération deux
éléments : Les acteurs dans un conflit armé et les actes
qu'ils posent.
Il sied de rappeler aux acteurs directs et indirects dans un
conflit armé la portée des règles du DIH, la
conduite à tenir pendant un conflit armé à chaque fois
qu'on y est impliqué, et cela tendant à la protection des Droits
fondamentaux des personnes pendant la période de conflit armé, si
jamais ils y sont impliqués, mais aussi faire de façon à
éviter dans le futur ces genres de conflits au Kasaï, car ayant
plongé la province dans d'indicibles souffrances et pertes
considérables en vies humaines. Il s'agit aussi de d'inculquer le
respect des règles aux acteurs des conflits armés. Les parties
aux conflits doivent pratiquer le DIH, doivent le mettre en pratique.
La méconnaissance de ces règles constitue par
ailleurs un danger dans la société qui se veut de droit. Et donc
par conséquent, les actes qu'ils posent doivent être conformes au
DIH et au respect des Droits de l'homme, au cas contraire, engagent
leurs responsabilités, civile et pénale en faveur des lois et des
victimes.
En outre, nous pensons apporter notre pierre à la
protection et à la réduction de la souffrance tant soit peu des
victimes et des personnes participant aux conflits internes par nos
propositions au courant de cet exercice de longue haleine. Car, nous inspirant
des leçons tirées des situations de guerre les plus complexes de
l'humanité en vue de les adapter aux conflits du Kasaï, qui se sont
révélés, on peut s'en douter, plus meurtrières
depuis plus de 50 ans dans l'espace kasaïen.
Traiter les parties au conflit avec humanité et avec
strict respect des normes en la matière serait aussi pour nous un
souhait le plus ardent dans le cadre de cette recherche. De ce fait,
l'intérêt de ce travail demeurant pertinent, question reste de
traiter des voies et moyens qui vont nous y faire arriver, à entendre
les méthodes et techniques.
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