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Enseignement/apprentissage de l'anglais au collège et la question du speaking.


par A. José G. DEKPO
Université d'Abomey-Calavi (UAC)/ Bénin - Maitrise en Sciences de l’Education 2018
  

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1-1-3-Revue de Littérature

Les études faites par plusieurs auteurs et linguistes ont été d'une importance capitale pour cette recherche. Ainsi, les noms de ces auteurs ont été mentionnés. Beaucoup de linguistes par leurs études ont prouvé qu'une langue étrangère pourrait être enseignée et atteindre l'objectif préétabli pour cet enseignement à travers des approches d'apprentissage très bien définies et efficaces.

Premièrement, Tracy (1980, p.270) dans son approche grammaire-traduction explique que : « les cours sont enseignés dans la langue maternelle sans trop mettre l'accent sur l'objectif de l'apprentissage de la langue. La grammaire fournie les règles pour mettre ensemble les mots, et les consignes se focalisent souvent sur la forme et la conjugaison des verbes » néanmoins Alexander (1985, p.24) relève qu'à travers cette approche, les apprenants ne sont pas capables d'apprendre efficacement quand il dit que : « l'ancienne méthode de traduction et de règles grammaticales sont extrêmement inefficaces et ceci encourage l'apprenant à commettre plus d'erreur. Il est souhaité donc de rendre performant les aptitudes communicatives afin que l'apprenant soit bien préparé. Les enseignants qui utilisent de telles méthodes créent de vrai

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ENSEIGNEMENT/ APPRENTISSAGE DE L'ANGLAIS AU COLLEGE ET LA QUESTION DU SPEAKING

problème sans le savoir à l'apprenant. Ainsi, leurs apprenants sont souvent bloqués à un certain niveau du cours et sont obligés de repartir en arrière ». Ce point de vue est supporté par Bloomfield (1914, p.230) qui avait conclu que : « la mémorisation des règles et paradigmes grammaticaux n'était pas nécessaire pour apprendre une langue étrangère au secondaire et que les enseignants doivent enseigner la langue plutôt que ces règles ». Hymes (1972, p.90) complète en disant : « il y a des règles d'usage sans que les règles de grammaire ne soient inutiles »

Ensuite, il y a une autre approche moins basée sur les règles de la grammaire que la précédente. Il s'agit de l'approche audio-linguistique

Pour clarifier cette approche, Tracy (1976, p.72-103) affirme que : « il y a trop de dépendance sur le mimétisme, la mémorisation des cours et que ces cours sont sur-appris (il est cru que l'apprentissage d'une langue est une formation d'habitude). Il y a peu ou pratiquement pas d'explication grammaticale : la grammaire est enseignée par analogie inductive plutôt que par explication déductive »).Il ajoute ensuite que : « il y a une tendance à manipuler une langue et un contenu mépris ». Selon lui : « les apprenants ne devraient pas être demandés à faire des pratiques de dialogues et de les imiter (......). Dans la plupart des cas, les apprenants maitrisent les règles grammaticales après leur étude mais ont très peu de compétence communicative ». Alors, les linguistes ont commencé à développer les méthodes qui donnent plus de priorité à « ce qui est dit » que « comment c'est dit ».

En fait, cette tendance a donné naissance à l'approche communicative. Dans cette approche, plusieurs auteurs et linguistes ont prôné plus la compétence communicative que la maitrise de structures grammaticales. C'est pourquoi Howatt (1984) suggère l'approche communicative dans l'enseignement de langue et a déterminé deux versions à savoir : la version forte et la version

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faible. Il définit la forte version comme « Apprendre pour utiliser l'anglais » et la faible version comme « Utiliser l'anglais pour l'apprendre ». C'est ce que nous pourrions comprendre quand il dit :

« D'une part, la version faible souligne l'importance de permettre aux apprenants d'avoir des opportunités pour utiliser leur anglais pour le but communicatif et essayer d'intégrer grammaticalement de telles activités dans un programme élargi de l'enseignement de la langue étrangère. La forte version d'autre part, exige que la langue soit acquise à travers la communication. »

Toujours à propos de l'approche communicative, Henry (1978) avait basé ses recherches sur la communication et a souligné la capacité d'utiliser la langue pour différents objectifs.

Pareil aussi pour Hymes (1972) qui a suggéré que l'enseignement se fasse sur ce dont les apprenants ont le plus besoin à connaitre de sorte qu'ils soient compétents de façon communicative. Selon Hymes (1972, p.281), « une personne qui acquiert la compétence communicative acquiert à la fois la connaissance et l'aptitude pour l'usage de la langue »

Halliday (1970, p.145), dans sa recherche, a favorisé également l'usage de l'approche communicative dans l'enseignement de la langue : « la linguistique est intéressée par la description des activités ou les textes de la langue, les études de la langue sont les fonctions de la langue et par conséquent toutes les composantes du sens amènent à une concentration ».

En ce qui concerne Barnes (1969, p.91), il propose une interaction enseignant/apprenant lors des situations de classe et attire l'attention sur la participation des apprenants et les questions des enseignants. Il stipule que : « les apprenants devraient être encouragés à participer et à utiliser leur propre expérience et connaissance dès que possible et les questions des enseignants

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privilégieraient plus leur motivation que des informations préétablies à recopier »

Littlewood (1981) et Johnson (1982) ont énuméré les conditions dont on a besoin pour promouvoir l'apprentissage de la langue et suggère que les activités de l'apprentissage devraient être sélectionnées de la meilleure façon pour que les enseignants imprègnent les apprenants dans l'usage de la langue authentique et significative plutôt que la pratique mécanique des schémas de langue. C'est pour cette raison que Johnson (1982) suggère que : « les activités qui se basent plus sur la communication motivent plus. Il suggère alors l'enseignement des aptitudes de la langue à travers les activités des situations de classe ».

Parallèlement, Nunan (1989) s'est basé sur les activités et la gestion des classes lors des situations d'apprentissage dans ses recherches. Il a également proposé l'enseignement des aptitudes de langue à travers les activités des situations de classe. Ce point de vue est partagé par Lew et al, (1986, p.476) qui a enseigné l'usage des aptitudes de langue lors des sections d'apprentissages coopératives quand ils disent :

« L'usage des aptitudes de langue aide le travail des apprenants entre eux de façon efficace. Cela développe la performance académique et l'auto-confiance

des apprenants afin qu'ils utilisent ces aptitudes spontanément et
volontairement lors des situations de classes ».

Outre ces approches, d'autres approches et méthodes sont à clarifier :

1-1-3-1-Approche communicative : de l'individuel au collectif

L'approche communicative apparue vers les années 1970, fut accueillie comme une «nouvelle révolution méthodologique» (Puren, 1995). Cette approche demeure cependant complexe, et moins évidente à mettre en application, que la méthode traditionnelle. Pour Puren, elle offre une diversité de matériels

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didactiques ayant pour objectif « de faire communiquer de manière « authentique » tout en prenant en compte la réalité de la situation d'enseignement/apprentissage ». Cela suppose, pour l'enseignant, une habileté à concilier stratégies d'autonomie et stratégies collectives : une tâche pas toujours facile à appliquer dans des classes à effectifs pléthoriques, où la pratique orale de l'anglais se fait plus souvent dans le groupe. L'enseignant se limite parfois à demander aux élèves de répéter ensemble et ne se rend pas assez compte des difficultés de prononciation des uns et des autres. Il n'est donc pas rare de constater que les exercices structuro-globaux deviennent la solution la plus adaptée au détriment des aspects complexes de l'enseignement des langues.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault