5.5.Cas NIC
NIC est une femme vivant sur la colline MBUYE de la commune
MBUYE. Elle est âgée de 51 ans et son époux avait 56 ans.
Le couple a quatre enfants, la cadette a 8 ans et son fils unique est
l'aîné de la famille avec 26 ans. NIC a dit que les relations
familiales entre les parents et les enfants sont normales même si des
difficultés ne manquent pas, ils se donnent des conseils.Concernant
l'affection entre parents et fils unique, NIC indique qu'ils l'aiment comme
leurs filles. Pour NIC, il n'y a pas de supériorité entre les
enfants. Ainsi, dit-elle : « Abana bose barangana, nkunze umwe
gusumba uwundi noba mbivye urwanko mu muryango.»
C'est-à-dire :« Tous les enfants sont
égaux, si j'aime l'un plus que l'autre, je risque de semer la
mésentente dans la famille.»Pour NIC, il n'y a pas de
traitements affectifs réservés au fils unique, tous les enfants
sont traités de la même manière. NIC comprend bien que les
enfants sont égaux et que les différences liées aux sexes
ne sont pas valables. Tous les parents devraient comprendre que l'affection est
nécessaire à tout enfant, qu'il soit garçon ou fille.Pour
ce qui est de la place réservée au fils unique, NIC indique
ceci : « Narirya ari we mfura, n'aha mu muryango aguma ariwe aza
imbere. Mugabo ni uko nyene abakobwa kuva kera bamye bakumirwa, ahandi ho
nabone bogabuye n'umuhungu ivyo dufise vyose.»
Ce qui se traduit par : « Puisqu'il est
l'aîné, il garde la première place ici dans cette famille.
Mais c'est parce que les filles sont marginalisées depuis longtemps,
sinon, celles-ci partageraient avec le fils toute la richesse
familiale.» NIC n'affiche pas dans ses attitudes de différents
traitements pour ses enfants. Mais, elle garde en lui-même une exclusion
faite à l'égard des filles. NIC sait que le fils occupe la
première place en famille car elle lui attribue la richesse
familiale.Pour ce qui est des comportements du fils unique, en tenant compte
des traitements subis de la part de ses parents et de ses soeurs, NIC a
révélé que son fils est très actif, qu'il n'est pas
gâté. Il travaille sans toutefois tenir compte de ses
petites-soeurs. Il n'affiche pas de mauvais comportements comme la
délinquance, l'alcoolisme, le banditisme, etc. seulement, il est
très calme.
Pour NIC, lorsque le fils est unique, il faut lui donner des
conseils comme ceux d'étudier, d'éviter la méconduite,
d'être responsable dans sa vie et plus particulièrement de ne pas
s'exposer aux dangers. NIC a également proposé des conseils
envers les parents qui maltraitent les filles en disant : «
Biva k'ukutamenya, ahandi ho abavyeyi bofata kumwe abana, kuko umwana ni
umwana.»
Ce qui se traduit ainsi : « Cela vient de
l'ignorance, sinon les parents devraient traiter leurs enfants de la même
façon, car un enfant est un enfant.» La culture burundaise
basée sur le système patriarcal guide la majorité des
parents au niveau de leurs attitudes. Les parents se montrent souvent ignorants
de l'importance des filles en famille, alors que les enfants sont de même
importance. NIC a proposé aussi quelques perspectives à l'Etat
car elle voit bien que les filles sont discriminées à cause de
l'absence de lois qui les régissent en matière de succession.
Ainsi dit-elle : « Hakwiye kuba amategeko akingira abigeme na
cane cane kubijanye no gutorana, kuko abakobwa baracinyijwe muri
vyose.»
Cela veut dire : «Il est nécessaire
d'élaborer la loi protégeant les filles plus
particulièrement en matière de succession, car les filles ont
été discriminées dans tout.»Nous avons
constaté que pour NIC, il n'y a pas de différence entre les
enfants. Pour elle, le fils et la fille, tous ont la même valeur. Pour
NIC, la place du fils unique reste la même que celle de la fille au sein
de la famille. Par conséquent, il n'y aura ni jalousie ni
mésentente entre les membres de la famille.
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