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La place du fils unique dans une famille comptant une progéniture à  majorité féminine. étude menée auprès des parents de la commune Mbuye.


par Cyriaque CIZEROCIMANA
Université du Burundi - Licence 2015
  

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4.4. Terrain et population d'enquête 

Nous avons choisi comme terrain d'enquête la Commune de MBUYE qui est l'une des Communes de la Province de MURAMVYA. Elle est située au nord-est de ladite province. Nous avons opté pour cette Commune parce que le milieu nous est familier et que nous connaissons suffisamment les situations géographique, socio-économique et socioculturelle, ainsi que certaines mentalités des gens, celles de mettre l'importance à la descendance. Il faut parler de cette Commune parce qu'on a remarqué qu'il y a des familles où le fils est unique dans une famille comptant une progéniture à majorité féminine, ce qui apportera certains comportements chez les parents qui souhaitent une descendance masculine. Quant à la population d'enquête, nous savons que le chercheur doit décrire à l'avance lescaractéristiquesdessujets possédant les informations nécessaires à la réalisation de sa recherche. Nous avons effectué l'enquête auprès de couples,possédant les caractéristiques suivantes :

-Etre de la Commune de MBUYE ;

-Vivre en famille ayant plus de trois enfants dont un seul fils ;

-Vivant en famille où la femme a atteint la ménopause ou arrêté les naissances (absence de nouvelles naissances).

4.5. Travail de terrain

4.5.1. Préenqu?te

Dans une recherche comme celle-ci, la préenqu?te est une étape nécessaire et très importante dans la mesure où elle permet de recueillir des informations préliminaires sur le thème de recherche et d'éprouver la valeur de l'instrument de recherche. Ainsi, PINTO R. et GRAWITZ M.(1964, p.604) ont affirmé cette importance en ces termes :«Il convient d'insister sur la nécessité d'une préenquête, c'est-à-dire un essai d'enquête sur un petit nombre de sujets permettant de roder le guide d'enquête et de mieux se rendre compte des difficultés.»Notre préenquête s'est déroulée dans la Commune MBUYE sur deux cas de familles remplissant les critères tenus en considération. En effet, les deux sujets de la préenquête étaient connus de nous. Nous nous sommes rencontrés à leur domicile après avoir fixé un rendez-vous. Les sujets ont été choisis selon le nombre d'enfants et selon le sexe du sujet, ceci pour vérifier si le nombre d'enfants ou le sexe du sujet a une influence sur les réponses données.

Le premier sujet nommé LAZ, mère de famille, vit en couple sur la colline de MBUYE et a au total sept enfants. Le second nommé REM est père de cinq enfants et vit en couple sur la colline de MWEGERA.Cette phase nous a permis de voir que LAZ et REM répondaient à l'aise à nos questions sauf la première question qui a nécessité de faire objet de reformulation. Elle était libellée ainsi : «Mwotubwira uko imigenderanire iri hagati yanyu, abakobwa banyu n'umuhungu wanyu yifashe ? »

Ce qui se traduit ainsi: «Parlez-nous comment sont les relations entre vous, vos filles et votre fils unique?» LAZ et REM ont insisté sur les relations entre les parents que celles se trouvant entre enfants. LAZ et REM avaient tendance à se limiter uniquement aux relations parentales et à parler uniquement de celles-ci sans montrer leur place dans les relations que tissent les enfants. Cela était dû au fait qu'elle était une question triplement posée. REM a répondu ainsi : « Ni mpore twebwe ngaha iwacu tubanye neza, umugore wanje turumvikana, erega umuntu mubanye imyaka irenga 30 ntaco muba mugipfa muba mushaje.»

Ce qui signifie : « Chez nous ça va, nous vivons dans l'entente, je m'entends avec ma femme, d'ailleurs, il n'y a plus de cause de conflits avec une personne que vous vivez ensemble il y a plus de 30 ans

En réaction à cette réponse, nous lui avons demandé : « Wewe ubanye gute n'abana bawe b'abakobwa ? » REM a répondu : « Ntangorane nyinshi zihari, wewe urakuze, urazi ko abana bagoye ariko turabahanura iyo bakoze amakosa, kanatsinda barakuze ntibagikubitwa (...).» Ce qui veut dire : « Il n'y a pas beaucoup de problèmes, vous êtes adulte, vous savez que les enfants sont difficiles, mais nous leur donnons des conseils quand ils commettent des fautes, ce sont d'ailleurs des adultes, personne ne les bat (...). »

Quand nous avons vu que REM voulait terminer sans parler de la relation entre fils et filles, nous lui avons posé la question suivante : « Hagati y'umuhungu n'abakobwa ho imigenderanire yifashe gute ? » REM a répondu : «  Abana bo urazi ko batabura ivyo bapfa, ariko nabone mbona ari sawa. Bose nyene ni uguhanura

Pour dire : «Les enfants ne manquent pas de causes conflictuelles, mais pour eux aussi ça va. Tous sont à conseiller

LAZ que nous avons interviewée pendant la préenquête, a aussi parlé des relations entre les parents et leur fils après notre deuxième demande, elle s'était limitée uniquement aux relations qui l'unissent à son mari. Voilà comment LAZ a répondu : «Twebwe tubanye neza n'uwo twubakanye, umugabo wanje ntakunda kunshwanira, kiretse iyo yasomye akagwa. »

Ce qui se traduit ainsi : « Je m'entends bien avec mon époux, il n'aime pas se disputer avec moi, sauf quand il a bu de la bière. » En réaction à cette réponse, nous lui avons demandé : « Mwotubwira muri make uko mubanye n'umuhungu wanyu ? »

Pour dire : « Pouvez-vous nous parler en peu de mots de vos relations avec votre fils ? » C'est ainsi que LAZ nous a répondu : «Umwana w'umuhungu ari umwe aragoye, utegerezwa kumwitaho cane. Ukamuhanura kuko na wene arakora amakosa rimwe na rimwe. »

Ce qui se traduit de cette manière : « Un fils unique est difficile, on doit s'intéresser beaucoup à lui. On le conseille car lui aussi commet des fautes quelquefois. »

Pour permettre alors à REM et à LAZ de s'impliquer davantage et de parler des trois relations sans notre insistance, nous avons fractionné la première question en trois, parce que celle-ci était posée en bloc et compliquait nos préenquêtés. Nous l'avons reformulée ainsi :

- Mwotubwira uko imigenderanire iri hagati yanyu n'abakobwa yifashe?

- Mwotubwira uko imigenderanire iri hagati yanyu n'umuhungu yifashe?

- Mwotubwira uko imigenderanire iri hagati y'abakobwa n'umuhungu yifashe?

Ce qui se traduit respectivement de cette manière :

- Pouvez-vous nous parler de vos relations avec vos filles?

- Pouvez-vous nous parler de vos relations avec votre fils?

- Pouvez-vous nous parler des relations entre votre fils et vos filles?

Cette phase de préenquête nous a aidé à nous familiariser avec le terrain d'enquête et à nous assurer de l'intelligibilité de notre guide d'entretien. Ainsi, dit BOUDON R. (1979, p.33), «la préenquête consiste en une reconnaissance du terrain en essayant de se (le chercheur) débarrasser des idées préconçues ou comme le dit Bacon, de ses prénotions, de manière à faire apparaitre des facteurs ou des variables explicatives qu'il cherche.» Ici, c'est le chercheur ou l'enquêteur lui-même qui essaie de se débarrasser des idées préétablies pendant la préenquête. Au moment de cette préenquête, le chercheur découvre de nouvelles réalités en rapport avec son étude. Il importe, par exemple quand le chercheur constate qu'un item doit être modifié de procéder à la rectification comme nous l'avons fait pour la première question.

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo