3.2. La fratrie et son
rôle dans la socialisation des enfants
Toutes les relations familiales s'établissent entre les
parents et les enfants. Plus le nombre d'enfants croît, plus les
relations entre eux deviennent, en quelque sorte, multiples. La
rivalité, l'égocentrisme, la haine, etc. sont les
caractéristiques essentielles des relations fraternelles. Ces
caractéristiques aboutiront à la naissance de la
solidarité, de l'affection et de l'amitié dont la fonction
essentielle est de permettre la meilleure socialisation de l'enfant.
3.2.1. La rivalité
fraternelle
Dans l'éducation des enfants, les parents
revêtent des qualités différentes. Les enfants
eux-mêmes jouent, entre eux, un rôle important dans la
socialisation. A ce propos, POROT M. (1979, p.69) note que « la
fonction essentielle des frères et des soeurs est de permettre une
meilleure socialisation possible de l'enfant. Cette adaptation sociale sera
obtenue par le passage de la rivalité à l'amitié et
à la coopération.» En peu de mots, les rapports entre
les enfants restent les rôles qu'ils joueront dans leur avenir. La
fratrie occupe alors une place primordiale dans l'éducation familiale.
Cependant, la fratrie incarne la coopération et la rivalité entre
les enfants en même temps. Les théories de MIALARET G. (1967,
p.209) font comprendre que « la rivalité est paradoxalement
l'élément central de la fratrie.»
La rivalité, la solidarité et d'autres relations
caractérisent les enfants dans une même famille. En tenant compte
du sexe des enfants, la différence attenue les rivalités
fraternelles excessives. A ce sujet, nous partageons l'avis de POROT M. (1979,
p. 220) selon lequel « la différence des sexes tempère
ce que pouvait avoir d'un peu excessives les relations fraternelles. Le
garçon sera toujours un peu jaloux d'un privilège accordé
à son frère parce qu'il est petit, alors qu'il acceptera beaucoup
mieux pour sa soeur parce que c'est une fille.» La présence
des garçons et des filles a un effet modérateur sur les
rivalités fraternelles.
La rivalité fraternelle est induite par la jalousie,
l'envie et le sentiment de compétition. La jalousie est un
sentiment qui se réfère à la peur de perdre, à
cause de quelqu'un, quelque chose qui a été gagné. ANGEL
S. (1996, p. 100) explique la jalousie comme suit : « C'est une
chose compliquée et qu'on ne peut occulter ; elle fait partie de
nous, même lorsqu'elle est fortement refoulée,
déplacée, sublimée,
intellectualisée.» : Par exemple, le cadet est un intrus
aux yeux de l'aîné qui va lui voler l'amour parental. Le cadet
aura comme envie le désir de bénéficier des biens de
l'aîné. Lorsque l'enfant est unique, il connaît des
conséquences suite à l'absence des frères.
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