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Dynamique migratoire et processus d'acquisition des terres pour l'installation des refugies


par Chatelain AVORE
Institut des relations internationales - Master 2023
  

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SECTION 2 : L'INSTALLATION DES REFUGIES A GADO-BADZERE

L'installation des réfugiés centrafricains à Gado-Badzéré est corrélatif à leur accueil (paragraphe1) et au mode de gestion des réfugiés centrafricains (paragraphe 2).

PARAGRAPHE 1 : les dispositifs juridiques et institutionnel d'accueil des réfugiés à Gado-Badzéré

La crise en République centrafricaine accentue le déplacement des centrafricains vers l'extérieur du pays, en créant un nombre considérable des réfugiés accueilli par les autorités ceci, en se référant aux instruments juridiques internationaux et nationaux (A) et aux institutions d'encadrement des réfugiés Centrafrique(B).

A. Les instruments juridiques internationaux et nationaux

· Au niveau International

« Devant la persécution, toute personne a le droit de chercher asile et de bénéficier de l'asile des autres pays »44. C'est-à-dire que toute personne qui estime être en danger lors d'une crise dans son pays d'origine et qui ne s'y sent pas en sécurité, a le droit de quitter son pays afin de s'exiler dans un autre pays qui aura la responsabilité de le protéger, de l'accueillir. Il va cependant acquérir le statut de réfugiés. La convention de 1951 relative au statut des réfugiés et son protocole de 1967, textes fondamentaux qui relève de la protection des réfugiés contraint les pays signataires de ladite convention à concéder l'asile aux personnes vulnérables, qui se sentent en perpétuelles danger dans son pays à cause des conflits ou des crises intérieures. La définition du statut de réfugiés dans la convention de 1951 est adoptée le 28 juillet de la même année. Cette convention fait énoncée le fait qu'aucun pays ne peut forcer un refugiés ou un demandeur d'asile à retourner dans son pays d'origine.

Le Haut-Commissariat des réfugiés est cet organisme chargé de la protection des réfugiés. Sa mission régalienne, consiste à défendre les droits des réfugiés et de garantir leur sécurité au niveau international. La communauté internationale intervient pour garantir le droit des réfugiés lorsque les réfugiés ne sont plus protégés par leur gouvernement d'accueil.

La convention de l'Organisation de l'Union africaine qui régit les différents aspects aux problèmes des réfugiés en Afrique est le texte réglementant les conditions des réfugiés sur le plan régional. Il fut adopté par la conférence des chefs d'Etat et des Gouvernements à Addis-Abeba le 10 juin 1969. Il entre en vigueur le 20 juin 1974 et note un tourment sur

44 Article 14 de la déclaration universelle des droits de l'homme de 1948.

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l'augmentation du nombre des réfugiés en Afrique, se souciant aussi de leur assurer une vie et un avenir meilleur.

Les premiers textes qu'il faut évoquer au niveau international sont la Convention des Nations Unies relative au statut des réfugiés qui a été adoptée à Genève le 28 Juillet 1951 et son Protocole adopté le 31 Janvier 1967 à New York. En général, ces textes couvrent trois questions principales. La première question est la définition du concept de réfugié et les conditions d'expiration et d'exclusion du statut de réfugié.

Il analyse ensuite le statut juridique des réfugiés dans le pays d'accueil ou d'asile, leurs droits et leurs obligations, c'est-à-dire leur obéissance à la loi. Ces droits constituent un ensemble de droits fondamentaux que les étrangers qui résident légalement dans un pays particulier, et dans de nombreux cas, les citoyens de ce pays, doivent au moins respecter les libertés dont ils jouissent. Ce sont des droits essentiels à la protection des réfugiés et ce sont les droits fondamentaux énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948, depuis l'expulsion et la protection contre la trahison jusqu'aux zones où la vie et les libertés des réfugiés peuvent être menacées. Les obligations de l'État, y compris la coopération et le soutien avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) ou d'autres agences des Nations Unies qui pourraient réussir à mener à bien sa mission, sont en définitive l'application de la Convention. Une vague de questions récentes abordées dans ces deux textes importants sur la protection internationale des réfugiés.

Enfin, le texte international, cette fois non contraignant, sur la protection des réfugiés est la Déclaration des Nations unies sur l'asile territorial adoptée par l'Assemblée générale des Nations unies le 14 décembre 1967. Cependant, le droit international (DI) a évolué vers un concept général, incluant toute la protection qu'un État accorde aux réfugiés sur son territoire. Dans ce cas, l'asile devrait être compris au moins comme une protection de base temporaire avec la possibilité de rester dans le pays d'accueil jusqu'à ce qu'une solution soit trouvée en dehors du pays d'accueil. En d'autres termes, un réfugié ne peut pas être expulsé ou renvoyé dans un État qui menace sa vie ou sa sécurité (Jastram et Achiron, 2001).

Conformément aux instruments internationaux, l'Afrique a adopté la Convention de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) en 1969 pour réglementer certains aspects du problème des réfugiés africains. C'est également le seul traité régional juridiquement contraignant pour les réfugiés.

· Au niveau national

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La loi camerounaise N°2005/006 portant sur le statut des réfugiés et promulguée le 27 juillet 2005 dans son chapitre II, est l'une des législations propres au Cameroun. Dans cette loi, une personne qui vient se réfugier au Cameroun, ne peut en aucun cas être refoulée vers les frontières, ni être obligée de rentrer dans son territoire d'origine. Le Cameroun, à pour obligation au vu du statut juridique ratifié, d'accueillir et de protéger la population qui sollicite se réfugier au sein de son territoire.

A travers la Loi n°2005/006 du 27 juillet 2005 portant Statut des réfugiés au Cameroun et son décret appliqué le 28 novembre 201145, Le Cameroun a adopté la position de la convention de l'organisation de l'union africaine sur les réfugiés en Afrique en 1969 et de la déclaration de Carthagène sur les réfugiés en 1984, qui énonçait des dispositions institutionnelles réglementaires spécifiques aux problèmes des réfugiés en Afrique. Cela conduit à une définition assez précise du refugié, qui prend en compte toutes les situations de violence, à l'exclusion de celles qui sont protégées par les réfugiés. En effet, son article 2 prévoit :

Est considérée comme « réfugiée" ... et conformément à la Convention de Genève du 28 juillet 1951 relative au statut des réfugiés telle qu'amendée par son protocole de New York du 31 janvier 1967 et à la convention de l'OUA régissant les aspects propres aux problèmes des réfugiés en Afrique signée à Addis-Abeba le 10 septembre 1969.

- Toute personne qui, craignant avec raison d'être persécutée, à cause de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social, ou de ses opinions politiques, se trouve hors du pays dont elle a la nationalité et qui ne peut ou, du fait de cette crainte, ne veut se réclamer de la protection de ce pays ,
· ou qui, si elle n'a pas de nationalité, et se trouve hors du pays où elle avait sa résidence habituelle, à la suite de tels événements, ne peut ou, en raison de ladite crainte, ne veut y retourner ,
·

Toute personne qui, du fait d'une agression, d'une occupation extérieure, d'une domination étrangère ou d'événements troublant gravement l'ordre public dans une partie ou dans la totalité de son pays d'origine ou du pays dont elle a la nationalité, est obligée de quitter sa

45Décret N°2011/389 du 28 novembre 2011 portant organisation et fonctionnement des organes de gestion du statut des réfugiés et fixant les règles de procédure, en application de la loi N°2005/006 du 27 juillet 2005 portant statuts des réfugiés au Cameroun

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résidence habituelle pour chercher refuge dans un autre endroit à l'extérieur de son pays d'origine ou du pays dont elle a la nationalité.46

L'évolution de la législation nationale sur l'accueil et la prise en charge des réfugiés reflète la revendication de la souveraineté camerounaise sur l'octroi du statut de réfugié. La loi camerounaise accorde aux réfugiés le droit d'asile à travers son cadre normatif, tel que défini dans les textes internationaux. La loi prévoit notamment que "les réfugiés résidant légalement sur le territoire camerounais ne peuvent être expulsés que pour des raisons de sécurité nationale ou d'ordre public et de bonnes moeurs". Globalement, ce texte porte sur le droit à l'indistinction, le droit de culte, le droit de propriété, le droit d'association, le droit d'ester en justice, le droit au travail, le droit à l'instruction, le droit à un appartement. Le décret du 28 novembre 2011 complète la loi camerounaise sur les réfugiés et règle les détails de l'organisation et des méthodes de travail des autorités chargées des réfugiés. Son article 16 dispose : « Un comité de reconnaissance des réfugiés et un comité d'appel des réfugiés ont été créés, et leurs organisations, fonctions et règles sont déterminées par la loi. » Ces nouveaux moteurs à combustion interne fixent les règles de la procédure.

Application de la loi n° 2005/006 du 27 juillet 2005 relative au statut des réfugiés au Cameroun. Ils sont fondés au ministère des Relations extérieures (MINREX) et travaillent avec le HCR et de nombreuses autres institutions nationales telles que le bureau présidentiel de la République, le cabinet du Premier ministre, la gendarmerie nationale, la direction générale des études étrangères et la commission nationale. Ministère de la Justice, Ministère de l'Aménagement du Territoire pour les droits de l'homme et les libertés.

B. Les institutions d'encadrement des réfugiés centrafricains à Gado-Badzéré

Lorsque vous acceptez les réfugiés dans un pays d'accueil, vous avez d'abord besoin d'une institution. Seul le HCR est compétent sur cette question de la représentation collective vis-à-vis des réfugiés. Cependant, l'Etat conserve le privilège d'apporter assistance et protection aux réfugiés car le HCR ne peut accomplir seul cette mission. Ainsi, le sous-préfet est la première institution étatique qui est en charge des réfugiés centrafricains. Il est un représentant légitime et direct du gouvernement camerounais. Il est chargé de conseiller et d'encadrer les réfugiés dès leur arrivée dans sa zone de responsabilité. Autre le sous-préfet, il y a le Maire et

46 Article 2 de la Loi N°2005/006 du 27 juillet 2005 portant statut des réfugiés au Cameroun. Nous précisons que cette Loi est intégralement insérée en annexes.

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le chef de village de Gado-Badzéré, qui sont chargés d'accueillir les réfugiés de la République centrafricaine.

Enfin, en vertu de l'article 35 des Conventions de Genève de 1951, le HCR est tenu d'appliquer la loi sur la protection des réfugiés. Selon Yves Beygbeder, la mission principale du HCR est de protéger juridiquement les réfugiés sous sa juridiction et de promouvoir le droit international des réfugiés.47 En effet, à travers la loi n° 2005/006 du 27 juillet 2005 portant statut des réfugiés au Cameroun, le pays exprime sa volonté sincère de remplir son obligation internationale de protection des réfugiés. La promulgation d'un décret d'application de la loi ci-dessus contribue davantage à la protection des réfugiés et, plus largement, au renforcement des droits de l'homme. Les réfugiés et les autres hommes jouissent de droits égaux en raison de la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 et de l'accord que le Cameroun promet de protéger toute personne sur son territoire et assorti de garanties.

Depuis lors, si le Cameroun est connu comme un "pays généreux" pour les réfugiés, c'est en grande partie grâce à son lien avec de nombreux documents juridiques internationaux, mécanismes normatifs internes de protection des droits des réfugiés, etc. En effet, le Cameroun a une mesure visant à protéger et à faire respecter les droits de tous sous sa juridiction, y compris les non-ressortissants, et à assurer une sécurité effective aux réfugiés conformément au droit national et international applicable.

En outre, le Cameroun, en collaboration avec le HCR et ses partenaires opérationnels, met en oeuvre une stratégie pluriannuelle ou une structure de coordination pour la prise en charge des réfugiés, en plus des mesures de souveraineté principalement liées à l'octroi de l'asile aux réfugiés. Le Plan de Réponse Humanitaire 2017-2020 adopté par le Gouvernement du Cameroun et la communauté humanitaire en 2017, tenant compte de la situation humanitaire préoccupante des migrants forcés camerounais, figure parmi les outils de prise en charge des migrants forcés dans le contexte du Cameroun. Il faut aussi mentionner la stratégie annuelle multi-partenariale 2018-2020 qui est un important cadre de consensus stratégique entre le HCR, l'Etat du Cameroun et les partenaires associés, dont l'objectif principal est d'améliorer de manière significative et durable la protection des réfugiés au Cameroun et dans ses communautés d'accueil.

47Beigberder Yves, le haut-commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés ; 1e éd, Paris, PUF, 1999, P.48.

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En outre, le gouvernement du Cameroun offre protection et asile aux personnes affectées par le 11CR en allouant des terres aux camps de réfugiés, chacun accueillant des réfugiés en Afrique centrale. Les autorités, avec le soutien du 11CR48 à Gado-Badzéré, permettent aux enfants réfugiés d'accéder aux écoles et aux centres de santé locaux.

Outre les actions du Cameroun, les organisations des Nations Unies et les organisations non gouvernementales internationales et nationales sont également actives, et des études ultérieures sur les zones d'attribution et les stratégies d'utilisation peuvent compléter l'analyse des indicateurs de protection.

Comme nous venons de le mentionner, le rôle de l'Etat dans la protection des réfugiés camerounais est essentiel, incontournable, important, ou du moins central. Lorsqu'une évacuation à grande échelle se produit soudainement de la frontière pour recevoir l'asile, la sécurité et l'assistance, un défi à multiples facettes se pose. Cependant, sans la coordination et la supervision du 11CR, une organisation internationale de protection responsable en vertu des obligations légales imposées par les Nations Unies en vertu de Genève, les actions de protection des réfugiés sont à long terme et cohérentes. Même si c'est le cas, elles ne peuvent pas être exécutées.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore