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Les limites du ministère public dans son pouvoir d'arrestation et de détention. La responsabilité civile et pénale du ministère public.


par Preme CIRHUZA MUSHAGALUSA
Université officielle de Bukavu - Graduat en droit 2019
  

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CONCLUSION

En conclusion, notre travail a porté sur « les limites du ministère public dans son pouvoir d'arrestation et de détention préventive : Responsabilité civile et pénale du ministère public ». L'opportunité de cette recherche était mue par des raisons évidentes.

En effet, nous avons constaté qu'au cours de la phase préjuridictionnelle, les agents judiciaires commettent des abus (détentions et arrestations arbitraires) suite aux pouvoirs qui leur sont conférés et ce, malgré le principe selon lequel "la liberté est le principe, la détention est l'exception". Ce constat nous a conduit aux questions ci-après :

- Est-ce qu'en procédure pénale de la République démocratique du Congo, existe-t-il au profit des victimes, des recours tendant à faire cesser l'état d'arrestation et de détention arbitraires, et dans l'affirmative, la question d'efficacité de ces recours ?

- Quelles seraient les perspectives pour limiter le pouvoir du Ministère public ?

- A quelle sanction l'OMP peut-il s'attendre en cas d'une attestation ou détention irrégulière ? : La responsabilité du ministère public.

Ainsi, le présent travail a été subdivisé en deux chapitres. Dans le premier, nous avons parlé sur les droits de recours contre les arrestations et détentions arbitraires et illégales. Le droit congolais n'organise pas les recours formels au profit de victimes des arrestations illégales et détentions arbitraires. Néanmoins, il existe des mécanismes tendant à faire cesser cette situation soit par l'intervention de l'autorité hiérarchique du ministère public, si la victime est sous le pouvoir de ses subalternes ou des simples particuliers ; soit exceptionnellement par la saisine du juge de détention par l'inculpé pour la demande de sa mise en liberté au cas où la durée de 5 jours pour la validité du mandat d'arrêt provisoire serait expirée. Ces derniers se révèlent comme étant des mécanismes efficaces mais qui nécessitent un contrôle rigoureux.

Dans le second chapitre, nous avons parlé de perspectives pour mettre fin aux phénomènes des arrestations arbitraires et des détentions illégales. Le ministère public est couvert du principe de l'irresponsabilité pénale. En posant des actes, il arrive que certains actes soient arbitraires ou illégaux et causent prejudice mais qui ne sera pas réparé par le ministère

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public. A cause de ce principe, le magistrat du parquet est dispensé de toute responsabilité. Ainsi, le ministère public reste impuni pour les détentions préventives « inopérantes » dans lesquelles il pourra placer des inculpés victimes des arrestations arbitraires. Cela constitue un inconvénient, surtout lorsque la responsabilité de l'Etat est difficilement engageable.

A ce problème nous avons pensé que l'institionnalisation du juge d'instruction comme en France et le réajustage de ce principe peuvent être des meilleurs mécanismes pour éviter l'abus des pouvoirs du ministère public dont peuvent être victimes les justiciables.

Ainsi pensons-nous, que législateur congolais devrait intervenir, pour organiser les recours formels au profit des personnes illégalement arrêtées et détenues par l'Officier du ministère public, en prévoyant notamment :

- Que la saisine du président du tribunal de paix par voie de requête de l'inculpé arrêté ;

- Que le juge aie l'obligation de statuer d'urgence en invitant l'autorité judiciaire qui a procédé à l'arrestation et de se prononcer séance tenante après avoir attendu les parties en cause sur l'existence des conditions légales d'arrestation, sans préjudice de l'exercice de voie de recours comme en matière ordinaire de détention préventive.

Par ailleurs, il devrait être institué au profit des inculpés arbitrairement arrêtés ou détenus par les OPJ, APJ ou des simples particuliers, l'obligation pour le procureur de la république ou l'OMP qui le représente, de faire cesser rapidement, pareille situation lorsqu'il en sera informé. C'est de la sorte que l'article 9 du pacte international relatif aux droits civils et politiques pourrait être respecté, en ce qu'il édicte ce qui suit : « quiconque se trouve privé de sa liberté par arrestation ou détention a le droit d'introduire un recours devant un tribunal afin que celui-ci statue sans délai sur la légalité de sa détention et ordonne sa libération si la détention est illégale ».

Pour la vérification de nos hypothèses, nous avons fait usage de la méthode juridique et de la méhode descriptive. Celle juridique nous a permis d'analyser et d'interpréter différentes sources de droit qui tournent au tour de notre objet d'étude ; alors que celle descriptive nous a fait connaître une situation existante de façon objective et détaillée.

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La collecte minutieuse des données a été faite à base de la technique d'observation directe et celle documentaire. Cette dernière nous a permis de ressembler différents documents (textes de lois, jurisprudences, ouvrages, aticles de revue, etc.) se rapportant à notre sujet. La technique d'observation directe nous a permis d'effectuer une descente sur les différents lieux où sont établis les Ministères Publics pour nous rendre compte de la manière dont ils fonctionnent et de nous approcher des inculpés afin de savoir la raison pour laquelle ils ont été arrêtés.

Après cette vérification, il se révèle que toutes nos hypothèses ont été affirmées.

Tout en restant conscient d'éventuelles imperfections, nous pensons que si l'Etat prend en compte les différentes propositions formulées dans ce travail, on peut aboutir au renforcement des garenties de lutte contre les arrestations et/ou détentions illégales et arbitraires.

Ce travail reste ouvert à tout celui qui souhaitera nous compléter.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore