1.3.3 De la création de l'AGETU, structure
paraétatique
Devant les difficultés de coordination de l'action
publique pour appliquer une politique cohérente de transport urbain,
plusieurs villes ont été dotées d'une autorité
organisatrice chargée de l'organisation et parfois de la gestion du
secteur. Ces instances sont encore très récentes et se heurtent
à plusieurs types de difficultés, dont la répartition de
pouvoir de décision entre ces structures nouvellement
créés et les collectivités. Réclamées par
les bailleurs de fonds dont la Banque mondiale, les nouvelles autorités
de transport posent problèmes à certaines structures locales qui
intervenaient déjà dans le même secteur. Parmi ces
autorités qui ont été crées, on peut citer: CETUD
(Conseil Exécutif des Transports Urbains de Dakar) (1997), LAMATA (Lagos
Metropolitan Area Transport Authority) (2002); à Durban TA Transport
Authority(2003) et l'AGETU: L'Agence des Transports Urbains joue le rôle
d'autorité organisatrice et de régulation des transports urbains.
Elle a été créée par ordonnance n° 2000-67 du
09 février 2000. Son décret d'application n° 2000-99 du 23
février 2000 sous la forme d'une société d'Etat est
régi par la loi n° 97-519 du 04 septembre 1997. Son
75 La SOTRA, parallèlement à une
stratégie de diversification de son offre en direction des
marchés urbains (taxis-bagages), obtient, des responsables de la ville
d'Abidjan, la promulgation, le 02 mai 1977, d'un arrêté
interdisant la partie la plus urbanisée de la ville aux gbaka et
woro-woro. Actuellement, c'est cet arrêté que brandit le district
d'Abidjan pour prélever des taxes de transport aux woro-woro.
162
territoire de compétence (Ville d'Abidjan, Dabou,
Bingerville, Anyama, Jacqueville, Grand-Bassam et Songon). Les principales
missions de l'AGETU sont: La définition des réseaux des services
de transports urbains, leurs modalités techniques d'exploitation ainsi
que l'élaboration des titres de transports urbains; la délivrance
des autorisations relatives aux services de transport urbain de voyageurs et la
tenue du registre des transporteurs agrées (inscriptions, modification,
radiation); la coordination du stationnement et de la circulation;
l'élaboration des critères d'accès à la profession
de transporteurs publics de personnes; la mise en place et la gestion d'un
suivi statistique sur les transports urbains, etc. Pour le Programme
d'Ajustement et d'Investissement du Secteur des Transports en Côte
d'Ivoire (CI-PAST), la tendance qui a été prise en compte est
celle enclenchée par les processus de décentralisation, qui a
récemment accordé des compétences étendues,
jusqu'ici réservées aux services déconcentrés de
l'État, aux collectivités territoriales et aux opérateurs
privés à l'AGETU.
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