1.3.2 La place des collectivités locales
Les collectivités locales concourent avec l'Etat au
développement économique, social, sanitaire, éducatif,
culturel et scientifique des populations. Et, ce conformément à
la loi n° 80-1180 du 17 octobre 1980 relative à l'organisation
municipale modifiée et complétée par la loi n° 85-578
du 29 juillet 1985. En matière de transport, et particulièrement
dans le PUT, elles construisent, entretiennent, réhabilitent et
aménagent les infrastructures routières en harmonie avec le plan
de transport du PUT élaboré par le Ministère des
Transports.
? La Ville d'Abidjan
Au niveau de l'agglomération abidjanaise, un organisme
supra-municipal, appelé la «ville d'Abidjan» fut
créé par la loi de 1978, pour coordonner le développement
et fournir certains services d'intérêt régional à la
population. Elle changera de statut pour devenir le «district
d'Abidjan» dirigé par un gouverneur, sous la législation
(loi n°2001-478 du 09 août 2001). La particularité du
district d'Abidjan est de disposer d'une autorité municipale
supérieure. Le district d'Abidjan a pour responsabilité la
gestion de «l'intérêt urbain» et les dix communes plus
les communes de Dabou, Bingerville, Anyama, Jacqueville, Grand-Bassam et de
Songon. La loi n°80-1180 du 1er octobre 1980, relative à
l'organisation municipale, modifiée par la loi n° 85-578 du 29
juillet 1985, modifiée par la loi n°95-608 du 03 août 1995,
déterminant le régime particulier des villes stipule que:
«la délivrance des autorisations, l'approbation
des tarifs, la perception des redevances relatives à l'exploitation des
transports publics ne dépassant pas les limites de la ville et des
autorisations de stationnement sur la voie publique urbaine»
Depuis, le district intervient dans l'autorisation des gbaka
et des taxis compteurs. Mais pour contrôler l'activité des
woro-woro intercommunaux exceptionnellement autorisées anciennement dans
le périmètre Koumassi-Marcory
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et Koumassi-Port-Bouët, le district s'appuie toujours sur
l'arrêté municipal de 197775 en vigueur malgré
l'extension de la ville.
? La mairie
Sous le prétexte de l'insatisfaction des besoins de
transport de leurs administrés, les mairies de la ville d'Abidjan dont
celle de Yopougon se sont invitées dans la gestion des transports,
domaine de compétence du district. Mais les lois modificatives de la
décentralisation légalisent cette intrusion en les adjoignant
officiellement de délivrer des autorisations de transport aux
véhicules (taxis collectifs) exerçant à l'intérieur
des périmètres communaux. Soutenues implicitement par l'Etat
obnubilé par la mobilisation de l'épargne nationale, les mairies
d'Abidjan opéraient librement, jusqu'à la création de
l'AGETU en 2000.
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