2.1.2 Impact des programmes de stabilisation
financière
Les programmes d'ajustement mis en oeuvre au cours des
années 1990 ont certes contribué à assainir la gestion
macro-économique, mais n'ont pu atteindre l'ensemble des
résultats escomptés. Ces programmes n'ont pas permis de faire
face au déclin de l'activité économique. Globalement, la
croissance est restée négative entre 1990 et 1993, pendant que la
dette intérieure gonflait démesurément (1.198 milliards de
FCFA en 1993, soit 41 % du PIB) et la dette extérieure continuait
d'augmenter à un rythme très rapide pour représenter 205%
du PIB en 1993 contre 168 % en 1990. Cette situation est demeurée
préoccupante malgré les différents plans de
rééchelonnement dont a bénéficié la
Côte d'Ivoire dans le cadre des Clubs de Londres et de Paris. Les raisons
de cette évolution économique défavorable sont à
rechercher selon (Fisette and Salmi 1991; Bamba, Contamin et al. 1992; Contamin
1997) dans la fragilité de la base économique de la Côte
d'Ivoire, dominée par le binôme café-cacao. L'échec
des programmes mis en oeuvre tient, d'une part, à la baisse des cours de
ces deux principaux produits d'exportation au cours des trois premières
années des années 1990 et, d'autre part, à la
surévaluation du FCFA qui a laminé la compétitivité
extérieure de l'économie ivoirienne (RCI and UNICEF 1996).
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2.1.3. Les moyens d'intervention de l'Etat dans la
production urbaine se trouvent alors limités
Entre 1977 et 1980, 15 Sociétés d'État
sur les 39 existantes ont été dissoutes (Contamin 1997). Cette
situation explique le recours, depuis le milieu des années 90, à
un vaste programme de restructuration, appuyé par la dévaluation
du franc CFA et la réforme fiscalo-douanière (Chevassu 1997).
Dans une étude sur Le désengagement de l'Etat et les
ajustements sur le marché du travail en Afrique francophone
(Lachaud 1989) , montre comment la mise en oeuvre des nouvelles politiques en
matière d'agriculture a impliqué la liquidation de nombreux
offices de commercialisation des produits agricoles ou de promotion des
services. Certaines entreprises ont été privatisées et
d'autres réhabilitées ou restructurées. Il donne des
exemples: entre 1980 et 1985, la Côte d'Ivoire a liquidé 18
sociétés d'Etat, 6 établissements publics et 17
sociétés à participation financière publique.
Au niveau de la SOTRA, le terme de privatisation est également
utilisé pour désigner la fin du monopole public et l'ouverture
d'un marché à la concurrence (Contamin 1997).
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