1.3.2 Les années 1980, ou la période des
Datsun 120Y dits «dauphines»
Parmi les marques de la période 1980, les plus
représentées étaient des véhicules de marques
Toyota «tercel» et Datsun «120y» avec 64
% de part de marché (Aka 1988). Les autres marques de véhicules
faiblement représentées étaient soit des R12, R18, Pony,
Gimini, Lada, Simca, etc. Mais avec l'avènement des France-au revoir des
années 1990, toutes ces marques ont laissé la place à de
nouvelles
56 Dans le milieu des transporteurs, les immobilisations pour
pannes techniques sont vécues comme de véritables drames.
D'où la forte tendance vers la marque Toyota supposée plus
robuste et dont la récupération mécanique est relativement
supportable en comparaison des marques françaises telle Peugeot.
57 Le choix d'un véhicule est limité
nécessairement par la disponibilité du parc de véhicule
local fortement caractérisé par un certain nombre de marques
spécifiques.
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marques beaucoup plus favorables à l'usage du gasoil
comme carburant et des pièces mécaniques disponibles au plan
local.
1.3.3 Les années 1996-1997 dites périodes des
«France au revoir» et la ruée vers les marques japonaises
Dans les années 1996-1997, après l'annonce des
mesures de libéralisation d'importation des véhicules d'occasion
dits «France au revoir», par le décret n° 96-01 du 3
janvier 1996, l'automobile se diffuse dans les ménages ivoiriens. Les
«France au revoir» favorisent alors la diffusion de cet objet de
consommation. Dans ce domaine, la préférence élevée
pour les marques japonaises telles Toyota et Nissan est justifiée selon
les chauffeurs par l'existence sur place d'unité de montage et la
disponibilité de pièces de rechange. Parallèlement au
commerce des voitures d'occasion, il s'est développé depuis
quelques années un commerce de pièces détachées
dont une grande partie des commerçants ont fait leur activité
principale. Les garages «casse-auto» fleurissent partout et sont des
points d'attraction pour tout automobiliste qui souhaite donner un second,
voire un troisième souffle de vie à leur véhicule.
L'arrivée de ces pièces d'une qualité approximative et
d'un coût relativement réduit fait de ce commerce un point
névralgique qui profite grandement au secteur des woro-woro (Lejeal
1998). Ce marché offre une gamme variée de pièces. De la
carrosserie à l'enjoliveur, de la batterie au rétroviseur, du
pneu aux filtres à huile. Des dizaines de milliers de pièces sont
exposées à même le sol ou accrochées à la
sauvette dans l'entente d'un acquéreur. La particularité des ces
pièces détachées, ce sont les prix qui varient en fonction
de la qualité du produit, ce qui en soit est logique. En
réalité, le marché fait l'objet d'une surconcentration de
pièces contrefaites et de trafic de tout genre. Cette situation est
incontestablement interprétée comme l'un des points d'ancrage du
passage du woro-woro, transport de banlieue à un transport urbain.
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