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Socio-histoire d'une offre alternative de transport urbain: etude du cas des «woro-woro» de yopougon (abidjan, cote-d'ivoire)


par Yerehonon Jean Zirihi
Université Alassane Ouattara (Ex Université de Bouaké) - Doctorat  2015
  

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1.3.2 Les années 1980, ou la période des Datsun 120Y dits «dauphines»

Parmi les marques de la période 1980, les plus représentées étaient des véhicules de marques Toyota «tercel» et Datsun «120y» avec 64 % de part de marché (Aka 1988). Les autres marques de véhicules faiblement représentées étaient soit des R12, R18, Pony, Gimini, Lada, Simca, etc. Mais avec l'avènement des France-au revoir des années 1990, toutes ces marques ont laissé la place à de nouvelles

56 Dans le milieu des transporteurs, les immobilisations pour pannes techniques sont vécues comme de véritables drames. D'où la forte tendance vers la marque Toyota supposée plus robuste et dont la récupération mécanique est relativement supportable en comparaison des marques françaises telle Peugeot.

57 Le choix d'un véhicule est limité nécessairement par la disponibilité du parc de véhicule local fortement caractérisé par un certain nombre de marques spécifiques.

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marques beaucoup plus favorables à l'usage du gasoil comme carburant et des pièces mécaniques disponibles au plan local.

1.3.3 Les années 1996-1997 dites périodes des «France au revoir» et la ruée vers les marques japonaises

Dans les années 1996-1997, après l'annonce des mesures de libéralisation d'importation des véhicules d'occasion dits «France au revoir», par le décret n° 96-01 du 3 janvier 1996, l'automobile se diffuse dans les ménages ivoiriens. Les «France au revoir» favorisent alors la diffusion de cet objet de consommation. Dans ce domaine, la préférence élevée pour les marques japonaises telles Toyota et Nissan est justifiée selon les chauffeurs par l'existence sur place d'unité de montage et la disponibilité de pièces de rechange. Parallèlement au commerce des voitures d'occasion, il s'est développé depuis quelques années un commerce de pièces détachées dont une grande partie des commerçants ont fait leur activité principale. Les garages «casse-auto» fleurissent partout et sont des points d'attraction pour tout automobiliste qui souhaite donner un second, voire un troisième souffle de vie à leur véhicule. L'arrivée de ces pièces d'une qualité approximative et d'un coût relativement réduit fait de ce commerce un point névralgique qui profite grandement au secteur des woro-woro (Lejeal 1998). Ce marché offre une gamme variée de pièces. De la carrosserie à l'enjoliveur, de la batterie au rétroviseur, du pneu aux filtres à huile. Des dizaines de milliers de pièces sont exposées à même le sol ou accrochées à la sauvette dans l'entente d'un acquéreur. La particularité des ces pièces détachées, ce sont les prix qui varient en fonction de la qualité du produit, ce qui en soit est logique. En réalité, le marché fait l'objet d'une surconcentration de pièces contrefaites et de trafic de tout genre. Cette situation est incontestablement interprétée comme l'un des points d'ancrage du passage du woro-woro, transport de banlieue à un transport urbain.

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