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Socio-histoire d'une offre alternative de transport urbain: etude du cas des «woro-woro» de yopougon (abidjan, cote-d'ivoire)


par Yerehonon Jean Zirihi
Université Alassane Ouattara (Ex Université de Bouaké) - Doctorat  2015
  

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1.1.1 Au départ, c'était un véhicule particulier

Plusieurs contextes favorables à l'introduction des taxis collectifs ont été relevés. Il s'agit des changements spatio-démographiques, de la construction de quelques voies de connexion entre les lieux d'habitation et de l'augmentation du nombre de véhicules. La possession de véhicules particuliers semble également favorable au

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changement de comportement modal, notamment avec l'acte de Sané Joseph qui n'a pas hésité à mettre son véhicule personnel à la disposition de ses parents de Kouté au moment où ceux-ci en avaient le plus besoin. Au plan historique, cet épisode constitue un élément déclencheur de l'introduction du taxi collectif à Yopougon. Durant cette période son utilisation se limitait pratiquement aux habitants de Yopougon Kouté et notamment aux ménagères qui venaient au marché d'Andokoi avant de connaître une évolution progressive à partir des années 1974-1975.

1.1.2 Les années 1974-1975: l'apport des taxis compteurs

«fatigués»

Après un début timide en 1972 et 1973, la première vague des taxis a été rejointe par de nouveaux types de taxis «les taxis compteurs fatigués». Puis, suite à certains travaux d'aménagement urbain, notamment avec la construction de nouveaux quartiers tels Port-Bouët II, Sicogi entre 1972 et 1974, les véhicules se sont multipliés. Ainsi, d'une seule liaison de desserte, les taxis appelés taxi-villes ou woro-woro se sont renforcés. À la liaison Andokoi-Kouté54 village s'est ajoutée la liaison Yopougon gare-Sicogi55. Ce succès semble d'autant plus fort qu'il est porté et renforcé par d'autres groupes de personnes beaucoup plus professionnels. Dès lors, ces initiatives individuelles se noient dans un comportement collectif et finissent par amorcer le début d'un réseau structuré de taxis collectifs au niveau de Yopougon.

54 Avant l'exécution du projet de l'autoroute du nord dans les années 1977, Yopougon gare et le marché se trouvaient à Andokoi.

55 En 1974, le quartier de Sicogi était la limite extrême de la ville de Yopougon. Les autres quartiers tels SIDECI, Niangon, toit rouge n'existaient pas.

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1.1.3 Années 1977 à 1979: le renforcement du réseau de taxis collectifs de Yopougon

La période 1977-1979 est marquée par une série d'évènements qui a influencé le développement des transports alternatifs à Yopougon. En effet, la réalisation des infrastructures entre 1977 et 1983 ainsi que les nouvelles vagues d'habitats réalisées à cette période ont contribué à une forte extension démographique et spatiale de Yopougon. Cette période est également, celle de l'émergence du taxi collectif dans la mobilité interne de Yopougon. La vie quotidienne des ménages s'est complexifiée, avec, d'une part, la multiplication des sphères d'activités de ses membres et d'autre part, l'éclatement spatial des espaces de la vie quotidienne. Il en résulte une tension spatio-temporelle accrue des programmes d'activités dont la mobilité devient alors un enjeu central. L'usage des taxis est renforcé par le fait que les populations sont devenues de plus en plus contraintes et dépendantes des déplacements motorisés du fait de l'extension de la ville.

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