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Socio-histoire d'une offre alternative de transport urbain: etude du cas des «woro-woro» de yopougon (abidjan, cote-d'ivoire)


par Yerehonon Jean Zirihi
Université Alassane Ouattara (Ex Université de Bouaké) - Doctorat  2015
  

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3.2. Transports alternatifs, une intégration
qui commence avec les gbaka

L'histoire des transports alternatifs urbains de Yopougon est très mouvementée, se caractérisant par les insuffisances avérées des expériences de l'offre publique formelle. Un secteur endogène fortement atomisé a fini par s'imposer progressivement grâce, notamment, à sa capacité d'auto-organisation. L'évolution de la demande de déplacement au niveau de Yopougon exige une réponse autre que l'offre publique formelle. Il lui faut une offre capable de faire face à la forte demande intra-urbaine. C'est dans ce contexte que, l'incorporation des initiatives alternatives dans les déplacements domicile-travail débute en 1971 lors de la mise en place des premières vagues d'habitats modernes. Sur ce plan, ce sont les gbaka déjà présents sur les lignes Abidjan-Bimbresso et Abidjan-Dabou qui ont été les tous premiers à servir de transport de substitution entre Yopougon et Abidjan.

3.2.1 Les gbaka, une présence ancienne

Les dessertes des gbaka ont commencé timidement avec les premières vagues de peuplement qui débutent avec la mise en place des premiers types d'habitats modernes en 1971 à Yopougon. Mais c'est véritablement, l'accroissement de la demande, suite aux nouvelles extensions des années 1977-1979 qui a fait apparaître de façon remarquable, les «minibus 1000 kg» Renault appelés «gbaka» qui existaient déjà, mais avaient été interdits depuis la réglementation de 1977. Issus de l'initiative populaire locale, les gbaka venaient toutefois en complément de l'offre publique formelle sur des lignes insuffisamment desservies. L'entreprise SOTRA avait certes la concession des axes urbains, et recevait des subventions d'exploitation. Cependant, elle subissait la concurrence du secteur privé dit artisanal des gbaka qui, en principe, ne pouvaient exploiter les mêmes lignes que

50 La loi n°80-1180 du 17 octobre 1980, relative à l'organisation municipale, modifiée par la loi n° 85-578 du 29 juillet 1986, Titre III, chapitre 3, article 65.

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les autobus de la SOTRA, mais qui étaient prompts à profiter du service insuffisant de la compagnie publique de transport. Toutefois, l'offre de gbaka est restée très influencée comme celle des autobus de la SOTRA par les grands mouvements migratoires de Yopougon vers Adjamé ou d'Adjamé vers Yopougon.

3.2.2 Les gbaka, une offre orientée vers les liaisons externes

Issus de l'initiative familiale (Charmes 1984), les gbaka ont surgi en réaction à l'insuffisance de l'offre publique formelle. Ils suppléent les carences du secteur conventionnel des transports publics représentés par la SOTRA et les taxis compteurs. Mais comme les autobus de la SOTRA, des taxis compteurs, les gbaka n'arrivent pas à satisfaire de façon adéquate la demande de mobilité des usagers habitant Yopougon. Généralement en provenance d'Adjamé, leur premier point de rupture de charge est le «carrefour Siporex». Certains marquent leur premier arrêt à la «gare sable» et «Gabriel gare». Ce fonctionnement radial des réseaux de gbaka ne correspond pas exactement à la demande des sous quartiers, plus pénétrante et intérieure comme le demeure la croissance horizontale de l'habitat (Diaz Olvera, Plat et al. 2007). Le réseau qui privilégie les lignes radiales comme celles des bus de la SOTRA semble moins adapté à la demande des déplacements pour couvrir les nouvelles zones d'urbanisation. Ce qui a suscité la naissance d'autres modes de transport plus adéquats à correspondre à la demande locale.

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