2.3. De la transformation de la voirie,
Par le passé, à Yopougon la voirie n'existait
pas. Pour leur déplacement, les populations empruntaient des sentiers
comme dans beaucoup de milieux ruraux d'aujourd'hui. En ce temps là,
l'espace disponible devant les maisons était un lieu ouvert, où
se situaient les activités de production et d'échange et qui
s'utilisait aussi comme un lieu de socialisation de voisinage. Mais très
vite, ces espaces ont connu une transformation rapide pour devenir des voiries
d'intérêt urbain et communal45
2.3.1.La voirie comme espace de connexion
La voirie comme espace de connexion a débuté
à Yopougon avec la construction de quartiers modernes. Les promoteurs
des quartiers de SIPOREX, de la SICOGI et de la SOGEFIHIA, etc. en même
temps qu'ils permettaient la construction d'habitats modernes les mettaient en
connexion par un ensemble de voiries. Les voies sont les instruments
privilégiés de la création de l'espace humain. La voie
quadrille, rend accessible, elle pénètre et désenclave les
territoires (Pinchemel 1997).Tout système de transport est largement
tributaire du réseau de voirie dont il dispose.
45 Décret n° 84-851 du 04 juillet 1984.
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Dans l'ensemble, Yopougon montre un espace à
configurations diversifiées et complémentaires. La ville est
reliée par un réseau de lignes bien hiérarchisé et
articulé sur une variété de noeuds ayant des fonctions
différenciées par l'urbanisme des quartiers, la pratique des
acteurs et les aires de rayonnement qui s'en dégagent (Olahan 2007).
Toutefois, c'est par le décret n°84-851 du 04 juillet 1984, relatif
au réseau de voirie que le gouvernement ivoirien a fixé sa
nomenclature et défini les différentes autorités
responsables de ces infrastructures.
2.3.2.La voirie de circulation de premier ordre
Selon (Olahan 2007), le réseau routier est pour le
transport terrestre, un facteur incontournable. Il s'apparente au
système nerveux qui irrigue le corps. Toutefois, Yopougon est
traversée seulement par deux principaux axes de circulation: la voie
express Est/Ouest, baptisée boulevard Félix Houphouët-Boigny
et le boulevard du nouveau quartier. De toute évidence, c'est le
boulevard Est-Ouest (voie express), voie pénétrante qui a
significativement changé l'allure de la commune. Cette voie principale a
pour point de départ le carrefour SIPOREX et pour point d'aboutissement
le palais de justice. Elle longe des espaces publics et privés qui se
chevauchent sur elle.
La toponymie orale populaire des usagers des transports
collectifs (conducteurs et passagers) désigne bien ces lieux qui longent
cette voie, même si parfois ils en créent d'autres: «la
poste», «FICGAYO», «carrefour Kenya»,
«St-André», «lavage», «antenne»,
«mosquée», «Saguidiba», «palais», etc.
sont autant de lieux de vie desservis par le boulevard Est-Ouest. Une seconde
voie de même ordre, est celle qui part du carrefour de la maison des
enseignants jusqu'à Abobo-d'Oumé (gare lagunaire SOTRA) en
longeant l'école des aveugles, la Pharmacie Bel Air, le nouveau bureau
de la SODECI, la caserne des sapeurs-pompiers, etc. De nombreuses gares se sont
implantées le long de ces principaux axes de desserte dont les plus
impressionnantes sont: celles de Siporex et de «sable», à
l'entrée de
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la commune. À ces deux voies sont associées de
nombreuses d'autres d'intérêt
communal.
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