1.5. Déterminer des itinéraires pour les
transhumants
Le passage des transhumants et de leurs troupeaux aux abords
des champs des cultivateurs provoquent fréquemment des intrusions de ces
bêtes dans les plantations ; créant de ce fait des
dégâts de culture et conséquemment des litiges entre ces
transhumants et les agriculteurs, propriétaires de ces champs. Ainsi, il
serait question de déterminer des pistes villageoises à des fins
de transhumance.
Concrètement, il s'agira tout en déterminant ces
pistes villageoises, de dénommer certains itinéraires pour le
passage des pasteurs et de leurs troupeaux à l'effet de réduire
les collisions entre ces acteurs ruraux aux activités antinomiques.
Il ne s'agira pas de repartir des pistes villageoises selon
ces deux catégories d'acteurs (telle piste pour les cultivateurs et
telle autre pour les pasteurs), mais plutôt de restreindre les passages
désordonnés des troupeaux sur les artères principales et
secondaires de Sinfra. Ces pistes déterminées constitueront des
voies, non pas exclusivement réservées au passage de ces pasteurs
et de leur bétail, mais utilisées par toutes les couches sociales
tout en leur réservant la priorité. Quant aux autres pistes,
elles seraient uniquement réservées aux acteurs ruraux et
sévèrement consignées pour ces transhumants et leurs
troupeaux. Ce sera surement à cette condition que les conflits entre
agriculteurs et transhumants de Sinfra, connaîtrons une baisse
continuelle.
1.6. Réduire le coût d'immatriculation
des terres
La procédure d'immatriculation des terres
nécessite selon le chef Z. (Chef de la tribu Sian, retraité,
entretiens effectués en Mai, 2016) « une demande (10.000f), la
validation de l'enquête, les frais liés à la collecte des
consommables de première nécessité pour l'enquête
(200.000f), les honoraires de l'opérateur Technique
Agréé
252
(150.000F) et les frais de bornage (25.000f/ hectare)
». Cette démarche qui part de la demande d'enquête
à l'immatriculation de la terre en passant succinctement par la
validation, l'établissement du certificat foncier et la gestion du
certificat, fait intervenir de nombreuses autorités gouvernementales
(Ministre de l'Agriculture, Ministre des finances), préfectorale
(Préfet), sous-préfectorale (Sous-préfet), auxquelles
s'ajoutent les agents de la direction départementale de l'agriculture et
des Opérateurs Techniques Agréés du Bureau National
d'Etudes et des Techniques de Développement dont la plupart,
accomplissent leurs missions aux frais du demandeur d'immatriculation
(c'est-à-dire le planteur). Cette procédure longue et
éreintante paraît coûteuse pour cette frange de ruraux
dominée par l'indigence économique et alimentaire,
caractéristique de la vie paysanne en Côte d'Ivoire.
Partant de ce constat, il apparait évident que pour
permettre à l'ensemble des ruraux de Sinfra de bénéficier
de titres fonciers, il faille que l'Etat subventionne ces frais trop
élevés pour ces ruraux gisant dans l'indigence financière,
matérielle et alimentaire.
Concrètement, il serait question pour l'Etat, de
prendre en charge tous les frais en excluant peut-être la demande
d'enquête (10.000f) aux frais du demandeur. Ce sera seulement à
cette condition que les ruraux de Sinfra, dans leur majorité pourront se
faire établir des titres de propriété foncière et
bénéficier de bornages autour de leurs parcelles (susceptibles de
réduire les expropriations et appropriations constatées durant
les investigations).
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