LISTE DES ABREVIATIONS
ASS : Afrique subsaharienne
BIT : bureau international du travail
CEMAC : Communauté économique
et monétaire de l'Afrique centrale
DSCE : Document de stratégie de
croissance économique
ECAM3 : troisième enquête
camerounais auprès des ménages
EESI 2 : deuxième enquête sur
l'emploi et le secteur informel
FMI : fond monétaire international
FNE : fond national de l'emploi
IIDRIS : indexe international et dictionnaire
de la réadaptation et l'intégration sociale
INS : institut national de la statistique
OCDE : organisation de coopération et
de développement économique
OIT : organisation internationale du
travail
ONU : Organisation des nations unies
PIB : produit intérieur brut
RGPH : recensement général de
la population et de l'habitat
UNESCO : organisation des nations unies pour
l'éducation la science et la culture
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Education et insertion professionnelle au Cameroun : le
déclassement professionnel des jeunes
LISTES DES TABLEAUX
Tableau 2.1 : Proportion (%) des jeunes dans la population selon
le sexe, par région d'enquête et milieu de résidence ;
répartition (%) des jeunes par région d'enquête et milieu
de
résidence 32
Tableau 2.2 : Répartition (%) des jeunes par niveau
d'instruction, taux d'alphabétisation et
durée moyenne des études, selon le milieu de
résidence et le sexe .33
Tableau 2.3 : Taux d'activité au sens du BIT pour les
personnes de 10 ans ou plus par région
d'enquête, groupe d'âges selon le milieu de
résidence et le sexe (%) 34
Tableau 2.4 : Répartition (%) des jeunes en situation
d'inactivité par raison d'inactivité selon
le sexe .35
Tableau 2.5 : Taux de chômage en milieu urbain par cycle
d'études et selon le sexe 36
Tableau 4.1: Répartition (%) des emplois occupés
par les jeunes par secteur d'activité,
secteur institutionnel, catégorie socioprofessionnelle en
fonction du milieu de résidence 58
Tableau 4.2 : Répartition (%) des jeunes actifs
occupés par ancienneté selon la catégorie
socioprofessionnelle 59
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Education et insertion professionnelle au Cameroun : le
déclassement professionnel des jeunes
LISTES DES FIGURES
Graphique 2.1 : Répartition des jeunes par situation
d'activité 34
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Education et insertion professionnelle au Cameroun : le
déclassement professionnel des jeunes
INTRODUCTION GENERALE
I. CONTEXTE
La problématique de l'insertion sur le marché du
travail est un défi que rencontre à la fois les pays
développés et les pays en développement. Celle-ci est
liée entre autre au problème de chômage et de sous-emploi.
Pour aider à comprendre et résoudre ces problèmes, l'ONU,
la Banque mondiale et le BIT s'engage à faire des études en
collaboration avec les pays membres afin d'apporter des solutions à ces
problèmes. Dans les pays africains, les conditions d'entrée sur
le marché du travail et les conditions d'exercice d'une profession sont
très difficiles et dans la plupart des cas ce sont les jeunes qui sont
défavorisés. Suite au sommet extraordinaire des chefs d'Etat et
de Gouvernement de l'Union Africaine sur l'emploi et la lutte contre la
pauvreté qui s'est déroulé à Ouagadougou du 3 au 9
septembre 2004, un plan d'action pour créer des opportunités
d'emplois productifs et décents en vue de la réduction durable de
la pauvreté et du développement socioéconomique a
été défini. Il a insisté sur le fait que les
programmes et politiques relatifs à l'emploi doivent viser
prioritairement des groupes vulnérables et notamment les jeunes, qui
connaissent un chômage et un sous-emploi croissant.
La problématique de l'insertion des jeunes sur le
marché de l'emploi relève que la formation scolaire ou
universitaire de ces derniers est souvent moins bien considérée
par les demandeurs de travail. Les jeunes se retrouvent à la sortie du
système éducatif dans ce que VERDIER a appelé en 1993
« sas de transition », pour ne pas faire face au chômage. Cette
situation décrit le fait que les jeunes pour subvenir à leur
besoin exercent des emplois ne correspondant pas à leurs qualifications
et/ou sont sous payés. C'est ainsi que la plupart des jeunes se
retrouvent employés dans le secteur informel caractérisé
par des emplois précaires.
Au Cameroun, la question de l'emploi des jeunes est
d'actualité. Déjà, la grande crise qui a frappé le
pays entre 1985 et 1994 avait pratiquement réduit les chances des jeunes
d'accéder à un emploi salarié. Suite à la situation
morose qui prévalait on est passé d'une situation
d'autorégulation du marché du travail avec l'Etat comme principal
employeur à une situation ou le secteur privé est
considéré comme le nouveau pourvoyeur
Rédigé par NYANGONO BELINGA LOUISE NINA Page 2
Education et insertion professionnelle au Cameroun : le
déclassement professionnel des jeunes
d'emploi. De ce fait, la transition entre l'école et le
premier emploi décent connait de longues périodes d'attente
pendant lesquelles les jeunes sont le plus souvent confrontés à
des emplois précaires. En 2005, une enquête sur l'emploi et le
secteur informel a montré que le taux de chômage était de
4,4% et le taux de sous-emploi de 75,8%. Ceci étant donc, le
problème d'insertion se pose en termes de sous-emploi et non de
chômage. Face à cela, les pouvoirs publics ont mis sur pieds des
actions facilitant l'accès à un emploi de qualité. Le
Document de Stratégie pour la Croissance et l'Emploi (DSCE) dans lequel
est consignée la politique économique actuelle du pays met un
accent sur l'emploi productif et décent avec le capital humain comme
moteur de l'émergence en 2035.
C'est dans cette optique que pour une période
2016-2020, l'Etat Camerounais a adopté un document de stratégie
du secteur de l'éducation et de la formation en s'orientant sur trois
axes stratégiques que sont : l'accès et l'équité,
la qualité et la pertinence, la gouvernance et le pilotage. Partant du
second axe, l'objectif premier est d'améliorer la qualité des
apprentissages dans l'enseignement primaire et secondaire. A cet effet les
enquêtes ont montré une détérioration dans la
qualité des apprentissages ces quinze dernières années.
Ainsi le taux d'achèvement en relation avec la qualité
d'apprentissage est de 72% au primaire ce qui traduit un niveau de
rétention insuffisante alors que le Cameroun vise une scolarisation
universelle.
L'une des premières théories à avoir
abordé la question d'éducation et insertion sur le marché
du travail est la théorie du capital humain1. Les
théoriciens du capital humain ont démontré la place
importante que l'éducation joue dans le développement d'un pays
car elle améliore la qualité de main d'oeuvre et ainsi la
productivité du travail. Ils en ressort que ceux des personnes ayant
étudié sont moins confrontés au chômage et au
sous-emploi et de ce fait ont une meilleure situation sur le marché du
travail.
Le Cameroun est un pays de l'Afrique centrale
s'étendant entre le 2ème et le 13ème
degré de latitude Nord d'une part et entre le 8ème et
le 16ème degré de longitude Est d'autres part.
Peuplé d'environ 24 millions d'habitants en 2017 (Banque Mondiale) avec
une population active d'un peu plus de 10millions d'habitant, le Cameroun est
un pays a revenu intermédiaire de tranche inférieure dont la
croissance du PIB est estimé à 3,7% en 2017 et le PIB par
tête est de 3400dollars. Il partage ses frontières avec le Gabon,
le Congo, le Nigéria, le Tchad, la Guinée Equatoriale et la
République Centrafricaine. C'est un pays richement doté en
ressources naturelles et agricoles (pétrole et gaz, minerais et
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Education et insertion professionnelle au Cameroun : le
déclassement professionnel des jeunes
bois précieux, café, maïs...). Le Cameroun
est la principale économie de la CEMAC. Une zone ayant subi le choc
causé par la chute des prix du pétrole .Les pays de la zone y
compris le Cameroun ont été obligés de mettre en place des
mesures d'ajustement budgétaire leur permettant de rétablir leur
stabilité macroéconomique. Le Cameroun devrait en particulier
enregistrer une croissance du PIB réel d'environ 8% sur la
période 2015-2035.
Avant la crise économique des années 80, les
camerounais avaient une stratégie de recherche d'emploi classique
reposant sur les concours, l'auto emploi, les recrutements et prospection
directes auprès des employeurs. Mais face à cette crise le pays a
dû recourir à des réformes économiques qui se sont
traduites par des licenciements du personnel, des fermetures d'entreprises, des
compressions et des programmes d'ajustements structurels mis en place avec
l'appui du FMI et de la Banque Mondiale entrainant ainsi une réduction
du volume d'emploi et de recrutement. En outre, la forte croissance
démographique d'une part et le retard à s'adapter du
système de formation au marché du travail d'autre part confronte
chaque année plusieurs jeunes fraichement sortis du système
éducatif au marché du travail. Face à ce contexte sombre
de l'économie, les jeunes ont de plus en plus de peine à
s'insérer.
Fort heureuse, cette situation a poussé le gouvernement
à mettre en place des mesures pour assurer la promotion et/ou la
sauvegarde de l'emploi ceci à travers la création du Fonds
National de l'Emploi(FNE) en 1990, de l'Observatoire National de l'Emploi et de
la Formation Professionnelle en 2002, et bien d'autres.
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