SECTION II : MISE EN EVIDENCE DE L'EFFET EMPIRIQUE
DE LA COMMUNICATION INTERNE SUR L'APPRENTISSAGE ORGANISATIONNEL EES
SALARIES
Après avoir présenté la description des
variables de la recherche dans la section précédente, il convient
maintenant de donner les réponses aux hypothèses formulées
à l'introduction du mémoire. Cette section nous permettra de
mettre en relief les éléments relatifs à la communication
interne ayant une incidence sur l'apprentissage organisationnel des
salariés dans le contexte des PME camerounaises. Afin de mettre en
exergue cette incidence, nous avons réalisé des
régressions linéaires multiples avec les facteurs mis en
évidence par l'ACP. Nous débuterons cette analyse des
résultats par les hypothèses relatives à la qualité
de l'interaction entre les salariés et à l'efficacité des
supports de communication interne pour terminer avec celles relatives à
la proximité et à la communication fonctionnelle.
I. Influence de la communication interne par la
qualité de l'interaction et l'efficacité des supports sur
l'apprentissage organisationnel des salariés
La qualité de l'interaction entre les salariés
et l'efficacité des supports de communication sont des
éléments relatifs aux hypothèses H1 et
H2 de notre recherche. Les analyses qui vont suivre sont de nature
à démontrer la validité ou l'invalidité de ces
hypothèses. Le test de l'hypothèse relative à la
qualité de l'interaction entre les salariés
précédera celle relative à l'efficacité des
supports de communication interne.
A. Analyse de l'effet de la qualité de
l'interaction sur l'apprentissage organisationnel des salariés
Les indicateurs de la qualité de l'interaction entre
les salariés présentés précédemment doivent
être analysés afin de démontrer s'ils influencent ou non
l'apprentissage organisationnel. La mise en évidence de cette incidence
nécessite une réduction des dimensions des différentes
variables présentées dans l'échelle de mesure. Cependant,
afin de croiser les variables de la qualité de l'interaction entre les
salariés et celles de l'apprentissage organisationnel, il va falloir
réaliser également l'ACP sur les variables de ce dernier concept,
résultat de l'ACP qui sera utilisé lors de la régression
de toutes les hypothèses de la recherche.
1. Réalisation de l'ACP sur les variables de la
qualité de l'interaction entre les salariés et sur les variables
de l'apprentissage organisationnel
La qualité de l'interaction entre les salariés a
été mesurée à l'aide de 13 items regroupant des
indicateurs du climat de travail dans l'entreprise. Après plusieurs
analyses factorielles pour élimination des variables ayant une
contribution faible par rapport aux facteurs retenus, nous avons
considéré la dernière analyse factorielle qui ressort un
trois facteurs avec chacun des variables ayant des communalités
supérieures à 0,5. Le tableau suivant nous présente la
synthèse des résultats de l'analyse.
Items
|
Composante
|
Communalités
|
1
|
2
|
3
|
Les salariés travaillent totalement en harmonie qu'il
est difficile de détecter les conflits entre eux.
|
,832
|
|
|
,820
|
|
Dans mon entreprise, le taux d'absentéisme est
très élevé du fait de la multitude de conflits entre les
salariés.
|
,829
|
|
|
,758
|
Les conditions de travail sont biens définies au point
où on n'enregistre aucune plainte de la part des salariés.
|
,781
|
|
|
,850
|
Les supérieurs hiérarchiques ont un respect
total envers le personnel.
|
|
,906
|
|
,815
|
Les responsables de mon entreprise disposent des
capacités à animer et à réguler l'équipe.
|
|
,851
|
|
,798
|
Les managers de mon entreprise disposent des capacités
à faire progresser les personnes dans l'entreprise.
|
|
,775
|
|
,871
|
Je m'entends mieux avec mes collègues dans la
réalisation d'une tâche quelconque.
|
|
|
,891
|
,703
|
L'amélioration de la qualité de l'interaction
entre les salariés n'est pas primordiale pour notre réussite.
|
|
|
,788
|
,735
|
J'ai une liberté totale d'initiative et de
participation dans le travail car le climat social est bon.
|
|
|
,647
|
,669
|
Valeurs propres
|
5,040
|
1,766
|
1,014
|
|
Pourcentage de variance expliquée
|
33,769
|
23,393
|
20,838
|
Pourcentage de variance expliqué cumulé
|
33,769
|
57,163
|
78,001
|
Alpha de Cronbach
|
,8761
|
,7406
|
,7406
|
Tableau 17 : Analyse factorielle de la
qualité de l'interaction
Source : nos analyses
A la question de savoir si les données sont
factorisables, l'analyse factorielle que nous avons effectuée
répond par l'affirmatif avec un indice KMO de 0,864 (très bon) et
un test de sphéricité de Bartlett qui est très
significatif (de l'ordre de 0,000). Ces éléments conduisent
déjà à conclure de la validité de l'analyse
factorielle effectuée.
Toujours dans la même lancée, les
résultats de l'analyse ressortent trois facteurs restituant 78,001% de
l'information initiale avec seulement une perte de 21,999%, résultats
parfaitement acceptable avec des valeurs propres supérieures à 1.
Le tableau montre une corrélation du facteur 1 avec les variables,
V14, V15, V17 (dont un alpha de Cronbach de
0,8761 largement supérieur au minimum qui est de 0,6). Nous observons
également une corrélation du facteur 2 aux variables
V19, V20 et V22 (avec un alpha de Cronbach
valable de 0,7406). Le facteur 3 quant à lui est expliqué par les
variables V12, V13 et V16 (ayant un alpha de
Cronbach de 0,7406). Après une analyse de la sémantique, nous
nommons le premier axe factoriel « fluidité de la
communication interne », le deuxième axe factoriel
« communication régulée par les
responsables » et le troisième
« l'harmonie dans la
communication ».
Avant de procéder à la régression
linéaire, nous jugeons nécessaire d'effectuer l'analyse
factorielle du concept d'apprentissage organisationnel des salariés. Ce
concept, initialement mesuré par 16 variables a été
réduit par l'analyse en trois axes factoriel après plusieurs
analyses factorielles. On retrouve un indice KMO de 0,864 et un Khi-deux
approximé du test de sphéricité de Bartlett de 578,861
(avec une significativité de l'ordre de 0,000) attestant de l'aptitude
des données à subir la factorisation. Continuant toujours
l'analyse, nous pouvons constater dans le tableau ci-dessous (tableau 17) que
ces trois facteurs retenus restituent au total 78,626% de l'information
initialement insérée dans l'ACP, dont 21,374% seulement en perte,
avec des valeurs propres de 6,441 ; 1,891 et 1,047 respectivement.
Le premier facteur constitué des variables
V50, V49, V45 et V54 (toutes ayant
des communalités supérieures à 0,5 avec un alpha de
Cronbach de 0,8970, très bon et jugeant d'une bonne cohérence
interne de l'échelle) est nommé
« apprentissage de l'équipe de
travail ». Ce facteur restitue à lui seul
34,346% de l'information totale. Le second facteur, façonné des
variables V48, V43, V52 et V51,
restitue 24,789% de l'information totale. L'analyse de la fiabilité de
l'échelle montre un alpha de Cronbach 0,6088 (médiocre pour la
validation de la cohérence interne de l'échelle). Quoiqu'ayant un
indice de cohérence interne médiocre, ce facteur ne sera pas
éliminé de l'analyse puisque les variables ont une
communalité élevée. Après analyse du champ lexical,
nous nommons ce facteur « apprentissage dans le
travail ». Quant au troisième facteur, on
observe une corrélation élevée avec les
variablesV58, V44, V57 et
V46(présentant un pourcentage de restitution d'information de
19,491. Les variables de ce facteur présentent un alpha de Cronbach de
0,7615 supérieur au minimum qui est de 0,6. Ce facteur est nommé
« appropriation des valeurs de
l'entreprise » après une analyse de la
sémantique des variables présentes. Le tableau suivant
présente une synthèse des analyses que nous venons
d'effectuer.
Tableau 18 : Analyse factorielle de
l'apprentissage organisationnel
Items
|
Composante
|
Communalités
|
1
|
2
|
3
|
Je sais parfaitement à qui m'adresser quand mon
travail exige une aide.
|
,786
|
|
|
,914
|
Les activités de l'entreprise me permettent chaque jour
d'améliorer mes connaissances pratiques.
|
,734
|
|
|
,863
|
Je connais parfaitement les membres de mon équipe de
travail et les objectifs à réaliser.
|
,694
|
|
|
,720
|
Je comprends comment mon équipe contribue aux objectifs
et buts de l'entreprise.
|
,681
|
|
|
,783
|
Je comprends comment réaliser les tâches qui
composent mon travail et celles de l'entreprise.
|
|
,735
|
|
,736
|
Je connais parfaitement quelles tâches sont prioritaires
dans l'entreprise.
|
|
,664
|
|
,706
|
Je comprends la configuration structurelle de l'entreprise.
|
|
,601
|
|
,802
|
Je comprends parfaitement les objectifs et visions de
l'entreprise.
|
|
,642
|
|
,729
|
Je me suis totalement approprié les objectifs et les
finalités de mon travail et de l'entreprise.
|
|
|
,703
|
,856
|
J'ai accepté les valeurs de mon équipe et de mon
entreprise au point de les faire les miennes.
|
|
|
,656
|
,916
|
Je serais toujours un bon représentant de
l'entreprise.
|
|
|
,602
|
,902
|
J'accepte totalement le sens et la valeur de ma mission au
travail.
|
|
|
,579
|
,781
|
Valeurs propres
|
6,441
|
1,891
|
1,047
|
|
Pourcentage de variance expliqué
|
34,346
|
24,789
|
19,491
|
Pourcentage de variance expliqué cumulé
|
34,346
|
59,135
|
78,626
|
Alpha de Cronbach
|
,8970
|
,6088
|
,7615
|
Source : nos analyses
2. Présentation et interprétation du
modèle de régression linéaire
La régression linéaire va porter sur les
facteurs explicatifs de l'apprentissage par la qualité de l'interaction
à savoir : la fluidité de la communication, la communication
régulée et l'harmonie dans la communication. Compte tenu de la
factorisation des variables de l'apprentissage organisationnel en trois axes
principaux (les facteurs retenues par l'analyse factorielle), nous allons
croiser chacun de ces facteurs aux axes de la qualité de l'interaction
entre les salariés. En d'autre terme, nous aurons trois
sous-hypothèses pas rapport à l'hypothèse principale
H1.
Analyse de l'influence de la qualité de
l'interaction sur l'apprentissage de l'équipe de
travail
Ici, nous cherchons à vérifier l'incidence de la
qualité de l'interaction entre les salariés sur l'apprentissage
de l'équipe de travail (premier volet de l'apprentissage retenu par
l'analyse factorielle). Nous précisons déjà que les
résultats du tableau suivant ont été obtenus par la
réalisation d'une régression par la méthode pas à
pas.
Tableau 19 : Régression de l'apprentissage
de l'équipe de travail et la qualité de l'interaction
Modèle
|
Coefficients non standardisés
|
Coefficients standardisés
|
t
|
Sig.
|
A
|
Erreur standard
|
Bêta
|
1
|
(Constante)
|
-,002
|
,104
|
|
-,024
|
,981
|
Harmonie dans la communication
|
,365
|
,105
|
,363
|
3,481
|
,001
|
2
|
(Constante)
|
-,002
|
,097
|
|
-,026
|
,980
|
Harmonie dans la communication
|
,365
|
,098
|
,363
|
3,723
|
,000
|
Communication régulée
|
,347
|
,098
|
,345
|
3,537
|
,001
|
R = 0,500 R² = 0,250
R²-ajusté = 0,231 ddl = 2 et 80 F = 13,186
P = 0,000
|
Source : nos analyses
|
L'observation du tableau permet de constater que le facteur
« fluidité de la communication » n'influence pas sur
l'apprentissage de l'équipe de travail puisque n'apparaissant pas dans
le tableau. Le modèle de régression que nous pouvons
écrire par rapport à ce tableau est le suivant :
Y = 0,363X1 + 0,345X2 +
å
(3,723) (3,537)
Avec : Y = Apprentissage de l'équipe de travail
X1 = Harmonie dans la communication
X2 = Communication régulée
(.) = t de Student
å = terme d'erreur
La première analyse de régression est relative
au croisement de l'apprentissage de l'équipe de travail avec les
facteurs de la qualité de l'interaction entre les salariés.
L'analyse du modèle de la régression linéaire confirme
l'existence d'une relation entre la qualité de l'interaction et
l'apprentissage de l'équipe de travail. En effet, les résultats
présentés dans le tableau 19 montrent
que le R² du modèle de régression linéaire donne une
valeur de 0,250 ce qui signifie que le modèle de régression
explique 25,00 % seulement de la variation de l'apprentissage de
l'équipe de travail en fonction de la qualité de l'interaction
entre les salariés (analysée ici en terme de l'harmonie dans la
communication et de communication régulée, puisque ce sont ces
deux facteurs qui ont été retenus par l'analyse de
régression). On peut dire par l'observation de ce R² que la
qualité de l'ajustement n'est pas du tout satisfaisante. Cette
interprétation est confirmée par la valeur du coefficient de
corrélation R qui est de 0,500, relativement égale à la
moyenne. Cependant, l'observation de la valeur du F de Fisher Snedecor
contredit toutes les analyses précédentes puisqu'elle est de
13,186 avec une significativé de l'ordre de 0,000 pour 2 et 79
degré de liberté. De cette valeur de F et sa
significativité, on peut conclure par rapport à notre sous
hypothèse 1 que la qualité de l'interaction prise sous l'angle de
l'harmonie dans la communication et de la communication régulée
par les responsables influence positivement sur l'apprentissage de
l'équipe de travail.
Influence de la qualité de l'interaction sur
l'apprentissage dans le travail
L'apprentissage dans le travail est le second facteur de
l'apprentissage organisationnel des salariés donné par l'analyse
factorielle. Nous procédons ici à la réalisation de la
régression multiple, c'est-à-dire au croisement des facteurs de
la qualité de l'interaction avec ce dernier. Les résultats sont
donnés dans le tableau synthétique suivant :
Tableau 20 : Régression de l'apprentissage
dans le travail et la qualité de l'interaction
Modèle
|
Coefficients non standardisés
|
Coefficients standardisés
|
t
|
Sig.
|
A
|
Erreur standard
|
Bêta
|
1
|
(Constante)
|
,028
|
,077
|
|
,367
|
,715
|
Fluidité de la communication
|
,687
|
,077
|
,706
|
8,916
|
,000
|
R = 0,706 R² = 0,498
R²-ajusté = 0,492 ddl = 1 et 81 F = 79,502 P
= 0,000
|
Source : nos analyses
|
Nous pouvons constater en observant ce tableau que seul le
facteur « fluidité de la
communication » intervient dans l'explication des
variations de l'apprentissage organisationnel, les autres facteurs
n'étant pas retenus dans le tableau. Le modèle de
régression ressortant de ce tableau peut s'écrire sous la
forme :
Y = 0,706X + å
(8,916)
Avec : Y = Apprentissage dans le travail
X= fluidité de la communication
(.) = t de Student ; å = le terme d'erreur
La deuxième sous hypothèse de notre analyse
stipule une incidence positive de la qualité de l'interaction entre les
salariés sur leur apprentissage dans le travail. Les résultats
présentés dans le tableau 20
analysé précédemment sont en faveur de la validation de
cette hypothèse. En effet, l'observation du tableau montre un
coefficient de corrélation de 0,706 (soit 70,6%, pourcentage largement
supérieur à la moyenne qui est de 50%) et un R² de 0,498
(soit 49,8% de contribution à l'explication des variations de
l'apprentissage dans le travail) qui est satisfaisant dans le cadre d'un seul
facteur retenu. L'observation de la valeur de du F de Fisher amplifie une fois
de plus la validité de ces résultats avec un montant de 79,502 et
une significativité de 0,000. De plus, le t de Student de la
fluidité de la communication (variable explicative du modèle) a
une valeur supérieur de 8,916 largement supérieure à 2. On
note également que le coefficient de corrélation est
significativement différent de 0 comme l'atteste le test de
significativité de ce coefficient qui est de 0,000. Toutes ces analyses,
et en particulier celles faites sur la valeur du F de Fisher, nous conduisent
à valider notre sous-hypothèse 2 et à conclure que la
fluidité de la communication influence positivement l'apprentissage dans
le travail.
Analyse de l'influence de la qualité de
l'interaction sur l'appropriation des valeurs de l'entreprise
Troisième facteur de l'apprentissage organisationnel,
l'appropriation des valeurs de l'entreprise doit être croisé ici
avec les facteurs de la qualité de l'interaction pour vérifier sa
dépendance en fonction de l'amélioration de cette qualité
de l'interaction. Le tableau que nous présentons ci-après fait
ressortir les résultats de la régression faite sur ces
différents facteurs.
Tableau 21 : Régression de l'appropriation
des valeurs de l'entreprise et la qualité de l'interaction
Modèle
|
Coefficients non standardisés
|
Coefficients standardisés
|
t
|
Sig.
|
A
|
Erreur standard
|
Bêta
|
1
|
(Constante)
|
,035
|
,102
|
|
,342
|
,733
|
Harmonie de la communication
|
,265
|
,102
|
,277
|
2,581
|
,012
|
2
|
(Constante)
|
,035
|
,098
|
|
,354
|
,724
|
Harmonie de la communication
|
,265
|
,099
|
,277
|
2,674
|
,009
|
Communication régulée
|
,259
|
,099
|
,271
|
2,616
|
,011
|
|
R = 0,388 R² = 0,150 R²-ajusté
= 0,129 ddl = 1 et 80 F = 6,997P = 0,002
|
Source : nos analyses
Le tableau que nous venons de présenter fait ressortir
que le facteur « fluidité de la communication » de
la qualité de l'interaction n'a pas une relation avec l'appropriation
des valeurs de l'entreprise qui analyse ici l'apprentissage organisationnel.
Les données relatives à d'autres facteurs nous conduisent
à écrire la relation suivante :
Y = 0,277X1 + 0,271X2 +
å
(2,674) (2,616)
Avec : Y = Appropriation des valeurs de l'entreprise
X1 = Harmonie dans la communication
X2 = Communication régulée
(.) = t de Student
å = terme d'erreur
La troisième analyse de régression
(tableau 21) montre que le facteur
« fluidité de la communication » n'intervient pas
dans l'explication de l'appropriation des valeurs de l'entreprise puisqu'il
n'apparaît pas dans le tableau de l'analyse de régression. Le
facteur le plus explicatif du modèle est l'harmonie dans la
communication (car elle intervient dans le premier pas de l'analyse de
régression avec un coefficient de corrélation de 0,277 (soit
27,7% de l'explication de la variation de l'appropriation des valeurs de
l'entreprise. Le coefficient de corrélation globale du modèle est
de 0,388 (soit une explication de la variation de de l'appropriation des
valeurs de l'entreprise de 38,8%, ce qui n'est pas favorable au regard de
l'observation de la valeur moyenne de 50%). Le R² nous montre que la
régression n'est pas de bonne qualité avec une valeur de 0,150.
Cependant, tant pour l'harmonie dans la communication que pour la communication
régulée, les t de Student sont toutes supérieures à
2, soit une valeur de 2,674 (significativité de 0,009 < 0,05) pour
l'harmonie dans la communication et une valeur de 2,616 (significativité
de 0,011 < 0,05) pour la communication régulée. Se
référant au test de Fisher, constate une valeur du F de 6,997 et
une significativité de 0,002 < 0,05 pour 2 et 79 degré de
liberté. On peut donc conclure que l'harmonie dans la communication et
la communication et la communication régulée influencent
positivement sur l'appropriation des valeurs de l'entreprise.
Au regard de ces trois sous hypothèses testées
et validées, on peut revenir à notre hypothèse de base et
conclure que la qualité de l'interaction entre les salariés
influence positivement sur l'apprentissage organisationnelle et dont
l'hypothèse H1 qui stipule que : Le degré
d'apprentissage organisationnel des salariés est fonction de la
qualité de l'interaction existante entre eux est
validée.
Ainsi, l'idée défendue par Duterme
(2002) selon laquelle il faut un accompagnement de la communication
interne par une politique de relation humaine concordante et par un appui du
management de l'entreprise reste valable dans le cadre de ce travail. Cette
assertion est également renforcée par les propos des responsables
sur le terrain en occurrence Répondant 5 (2014) qui pense
qu'« il n'y aura pas partage d'idées, partage de
d'informations, partage de connaissances si les gens qui travaillent ensemble
ne s'entendent pas ». Donc pour lui, il faut qu'il y ait une vie
harmonieuse dans le travail pour qu'on parle d'apprentissage organisationnel.
C'est également le contenu des propos de Répondant 6 (2014) pour
qui l'on ne peut pas penser à une construction de connaissances
organisationnelles des salariés si entre ces salariés
« il n'y a pas d'harmonie ».
L'influence de la qualité de l'interaction sur
l'apprentissage organisationnel étant présentée, il
convient d'aborder celle de l'efficacité des supports de communication
interne.
|
|