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Couverture des attentes du contrat psychologique et socialisation organisationnelle des salariés.


par Guidkaya ZAMBA
Université de Ngaoundéré - Thèse de Doctorat en Sciences de Gestion 2019
  

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II.1.3. Vers une définition et une explication du contrat psychologique

Plusieurs définitions sont identifiées dans la littérature concernant la notion de contrat psychologique dans les relations d'emploi. La préoccupation principale résidant dans la compréhension des éléments phares du processus d'intégration des salariés dans l'entreprise. A ce niveau, deux perspectives interviennent et dans l'étude du contrat psychologique dans les relations d'emploi. La perspective individuelle, celle qui étudie le contrat psychologique par les attentes de l'individu dans la relation d'emploi et la perspective organisationnelle qui permet d'entrer en connaissance des attentes de l'organisation au travers de la relation d'emploi.

II.1.3.1. La perspective individuelle d'étude du contrat psychologique

La théorie de l'échange social considère la relation d'emploi comme un échange entre
l'employeur et l'employé. Homans (1958) ou March et SIMON (1958) dans leur modèle de « récompenses-contributions » sont les premiers à avoir défini l'échange social comme l'échange de ressources matérielles et non matérielles tels que les signes d'approbation et le prestige. Ces auteurs postulent que dans la relation d'emploi, l'employeur et l'employé cherchent à maximiser leurs intérêts respectifs.Gouldner(1960) critique le premier les approches d'Homans, de March et Simon (1958). Selon lui, seule la norme de réciprocité permet de développer des relations durables, basées sur le respect des obligations et le sentiment de redevabilité. Dans ses travaux fondateurs sur la réciprocité, Gouldner (1960) insiste sur le fait que « les gens doivent aider ceux qui les ont aidés et les gens ne doivent pas faire de tort àceux qui les ont aidés ». Blau (1964) affine la définition sur la relation d'emploi en distinguant deux typesd'échange : l'échange économique et l'échange social. Il caractérise l'échange social comme « des faveurs qui créent des obligations futures diffuses, non précisémentspécifiées, et dont la nature de la contrepartie ne peut être négociée mais doit être laisséeà la discrétion de son auteur ». Cette spécification pose également un regard critique sur les travaux d'Homans (1958) et de March et Simon (1958) qui considèrent que l'individu cherche à maximiser son utilité dans la relation d'échange avec son employeur. Au coeur de la définition de Blau (1964), trois conditions de base de l'échange social se dessinent : la réciprocité, la temporalité et la confiance dans l'échange.

Blau (1964) précise le lien entre réciprocité et temporalité « Faire preuve hâtivement deréciprocité, ce qui suppose un refus de rester temporairement redevable et dès lors une
insistance mise sur une relation à caractère plus commercial, est considéré commeindécent ». En d'autres termes, lorsqu'un individu s'investit dans une relation d'échange, il prend le risque de ne pas recevoir de contrepartie. Dans cette perspective, la confiance apparaît comme le noyau du processus d'échange social. Ces trois conditions permettent de discriminer « l'échange social » de « l'échange économique ».

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