8.2.5
Méthode d'analyse des données
Cette étude a une méthode d'analyse de
données qui lui est propre. Il s'agit de l'analyse de contenu. Mais il
faudra aussi présenter la grille d'analyse des données.
8.2.6 Analyse de
contenu
L'apparition de la théorie des représentations
sociales est liée historiquement d'après Negura (2006), à
l'analyse de contenu. Cette méthode a été un outil
important pour Moscovici (1976) qui s'en est servie pour étudier la
représentation sociale de la psychanalyse. Cette relation n'est pas
arbitraire (Ibid.). Premièrement, l'objet de l'analyse de
contenu est la communication, qui est le processus fondamental de la formation
de la représentation sociale (Moscovici, 1976). Secondement, les
représentations sociales fournissent le matériel pour alimenter
la communication sociale.
Alors, s'inspirant de Negura (ibid.), on note trois
types d'analyse de contenu dans l'étude d'une représentation
sociale : l'analyse thématique, l'analyse des proportions
évaluatives et l'analyse des stéréotypes. Seules les deux
premières sont prises en compte.
Ø L'analyse thématique
L'analyse thématique comme méthode d'analyse de
contenu, peut s'inscrire dans les techniques d'analyse de contenu qui ont pour
objectif l'étude des unités fondamentales participant à la
constitution des représentations sociales. Son but est de repérer
les unités sémantiques qui constituent l'univers discursif de
l'énoncé. Dans ces conditions, il s'agit de produire une
reformulation du contenu de l'énoncé sous une forme
condensée et formelle. Pour réaliser cette tâche, on
procède en deux étapes : le repérage des
idées et leur catégorisation. Ainsi, par la
catégorisation, nous obtenons une modalité pratique pour le
traitement des données brutes.
L'analyse thématique a en outre comme but de
dégager les éléments sémantiques fondamentaux en
les regroupant à l'intérieur des catégories. Les
thèmes sont des unités sémantiques de base. Ils sont
possiblement faits sans tenir compte forcément de la neutralité
axiologique. Toutefois, après cette opération, il faut relever,
si elle existe, la composante affective, et évaluer sa direction et son
intensité. En ce sens, l'analyse thématique peut être
considérée comme une technique d'analyse des unités de
base qui ensuite peuvent être classifiées en opinions, attitudes
et stéréotypes.
Si les opinions sont en général
dépourvues d'une connotation évaluatives, en revanche, les
attitudes sont caractérisées par une composante affective
supplémentaire qui possède une direction et une intensité.
Les stéréotypes sont des opinions figées qui sont le
résultat d'un style de communication spécifique : la
propagande (Moscovici, 1976) (cité par Negura 2006). Ces unités
d'analyse de base ont des noms aussi différents que les auteurs qui les
emploient. Pour Moliner (1994) c'est « élément
cognitif » ; pour Codol (1969), il s'agit
« des cognèmes » ; Flament (1987)
parle « des schèmes » ; Abric (1994)
c'est plutôt « des
éléments » ; etc.
Ø L'analyse des proportions
évaluatives
Pour mesurer les attitudes, Osgood (1959) a créé
une technique d'analyse qui inspire encore les chercheurs contemporains.
Comparable à la méthode d'analyse thématique par le fait
qu'elle s'applique suivant la même technique de division de
l'énoncé analysé à travers les unités de
significations, l'analyse des proportions évaluatives permet de
déterminer, entre autres aspects, les orientations affectives des
unités sémantiques. Ainsi, on distingue non plus seulement la
simple présence ou absence d'un thème (les opinions), mais aussi
sa connotation évaluative représentée par une direction et
une intensité (les attitudes).
La direction d'une attitude est déterminée par
le sens occupé de celle-ci sur une échelle bipolaire. Elle peut
être ainsi positive ou négative et est notée par les signes
+ ou -. Le point 0, qui sépare ces deux directions opposées,
indique la neutralité. Il y a donc trois catégories d'attitudes
marquant la direction : la favorable, la défavorable et la neutre.
L'intensité d'une attitude, qui constitue la force avec laquelle elle
s'exprime, est évaluée sur une échelle de sept points. Le
codage est réalisé par l'interprétation de la
signification du texte (Verbatim), associée à la
catégorie thématique analysée.
Toutefois, il y a un désavantage lié à
l'utilisation de cette technique dans l'analyse de contenu. Il découle
essentiellement de la subjectivité qui peut intervenir dans
l'interprétation des données. Cependant, certains auteurs,
notamment Hatzivassiloglou et McKeown (1997), ont montré un degré
élevé de similitude entre les évaluations des directions
(positives ou négatives) des fragments de discours effectuées par
différentes personnes.
8.2.6.1 Présentation de la grille
d'analyse des données
La grille ci-dessous a porté sur les points
suivants : l'environnement familial et le sentiment d'efficacité
personnel. Cette grille permet de comprendre les situations relatives à
l'effet que leur maison est susceptible d'avoir sur leur performances
scolaires.
Tableau n° 2: Grille d'analyse des
données
Thèmes
|
Codes
|
Sous thèmes
|
Codes
|
Répertoire comportemental
|
|
(0)
|
(+)
|
(-)
|
(#177;)
|
Environnement familial
|
A
|
L'encadrement familial
|
a1
|
|
|
|
|
Les facteurs écologiques favorables à
l'inadaptation scolaire
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a2
|
|
|
|
|
Les interactions sociales
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a3
|
|
|
|
|
Sentiment d'efficacité personnel
|
B
|
Les facteurs de résilience favorables à
l'adaptation scolaire
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b1
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La recension de quelques écrits intéressants la
présente recherche sera d'un apport indéniable.
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