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Le contrôle de l’état sur les actes budgétaires des collectivités locales au Gabon.


par Djéson Faustin AKOUMA MOIAHIDJI
Université Omar Bongo de Libreville (Gabon) - Master 2 Professionnel en gestion financière des collectivités locales 2014
  

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B- La mise à disposition de moyens nécessaires

Il faut nécessairement renforcer les moyens des unités de contrôle, administratif et juridictionnel. Des moyens d'action efficaces sont indispensables pour asseoir un contrôle des actes budgétaires locaux satisfaisant. Or, comme nous l'avons souligné, ces moyens font défaut.

126 Pour rappel, il s'agit d'une part, de la Direction de la tutelle des collectivités locales au ministère de l'intérieur ; et d'autre part, des services du contrôleur budgétaire provincial de la nouvelle DGBFIP du ministère du budget.

127 Pour faire fonctionner, au moins pendant les premières années, un tel service en réseau, il est préférable, de disposer des moyens de transmettre facilement entre les préfectures et les gouvernorats les actes soumis au contrôle. Cela suppose que la dématérialisation et la télétransmission des actes soumis au contrôle couvrent sinon l'intégralité, au moins la plus grande partie des actes soumis au contrôle.

128 Cf. Décret n°280/PR/MBCP du 22 Aout 2014 portant création et organisation de la Direction Générale de la Comptabilité Publique et du Trésor, en ses articles 157 et 185-187.

Mémoire de Master 2, présenté par Djéson Faustin AKOUMA MOIAHIDJI Page 75

Thème : « Le contrôle de l'Etat sur les actes budgétaires des Collectivités locales au Gabon »

Les services de l'Etat en charge du contrôle devraient bénéficier de moyens suffisant. En effet, vu le nombre accru des dossiers qui leur sont soumis, notamment les budgets primitifs et additionnels, les conventions de marchés publics, les virements de crédit de chapitre à chapitre, les comptes de gestion et administratif..., ces organes de l'Etat ont besoin de moyens proportionnels pour pouvoir traiter dans le plus bref délai les dossiers.

Aussi, il devrait être mis à leur disposition des manuels de procédures pour un meilleur contrôle des actes financiers et pour plus de rapidité dans le contrôle129. Lesquels pourraient constituer des référents de conformité lors du contrôle des actes budgétaires locaux. De même, les services de l'Etat pourraient mettre à la disposition des élus locaux des modèles de convention type par nature de marché public, afin d'améliorer la qualité des actes budgétaires transmis, et ainsi faciliter les contrôles a posteriori des services concernés.

En ce qui concerne les moyens juridiques, il faudra veiller à l'application effective des textes. En effet, nous constatons que durant plusieurs années, rares sont les collectivités locales qui ont effectivement produit leur compte de gestion par exemple, et d'autres avec des retards considérables : les délais légaux de dépôt des comptes locaux ne sont pas respectés et les sanctions prévues en ce sens s'appliquent que très rarement ou pas du tout. L'Etat, le gouvernement gagnerait à mettre plus de rigueur dans l'application des textes. La conséquence en serait que les autorités décentralisées seraient dès lors enclin à respecter les prévisions textuelles : respect des délais, production des comptes en état d'examen...

Il faudrait également penser à réviser certains textes relatifs aux collectivités locales, notamment celui portant sur leur régime financier. Au moment où ce décret a été pris, c'est-à-dire en 1972, le processus de décentralisation n'avait pas encore vraiment été enclenché dans notre pays130. Une réforme de ce texte permettrait de prendre en compte l'évolution de la décentralisation depuis lors. De même, le décret portant règlement général sur la comptabilité publique de l'Etat qui leur est applicable, devrait être remplacé par un texte plus spécifique à la comptabilité publique locale. Un tel texte n'existe pas à l'heure actuelle, et ceci malgré l'importance des ressources financières gérée par nos collectivités locales et la spécificité de celles-ci. L'existence d'une nomenclature des pièces justificatives propres au secteur public local est nécessaire131.

Par ailleurs, l'aménagement de locaux des organes de contrôle, administratif et juridictionnel, par la construction de salles d'audience aux normes requises sont un début de

129 En France par exemple, plusieurs démarches complémentaires existent dans ce sens :

- l'identification et la collecte des informations, outils et méthodes de toute nature-guides de contrôle, manuels de bonnes pratiques, grilles minimales d'enquête, référentiels, jurisprudence, procédures d'alerte-utiles au contrôle ;

- un appui technique aux équipes de contrôle et une aide à la création de méthodologies à l'occasion ou à partir des contrôles.

130 C'était à l'époque du parti unique. Or c'est en 1996 que ce processus va réel être enclenché, suite à des évènements politiques, économiques et sociaux tumultueux qu'a connu le pays à partir de 1990.

131 En la matière, le texte existant détermine le régime général des comptables publics. Il n'est pas propre au receveur municipal ou départemental.

Mémoire de Master 2, présenté par Djéson Faustin AKOUMA MOIAHIDJI Page 76

Thème : « Le contrôle de l'Etat sur les actes budgétaires des Collectivités locales au Gabon »

solution, mais l'idéal serait d'avoir un local permettant d'accueillir tout le personnel dont a besoin les organes de contrôle, sans que ce personnel ne soit à l'étroit, pour être efficace et efficient. Les agents devraient en outre être véhiculés pour pouvoir effectuer des déplacements que nécessitent leurs missions de contrôle.

Pour ce qui est des pratiques de corruption, notons qu'il convient mettre simplement en application la batterie de sanctions, disciplinaire, civiles et pénales, qui existe en la matière. Il faut nécessairement sanctionner les agents publics véreux qui se servent de leur fonction de contrôle comme moyen d'extorsion des fonds.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault