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Influence de la publicité sur le comportement des abonnés d'une entreprise de télécommunication.


par Freddy NKODIA NTASI KEITA
Institut supérieur de gestion ISG-Kinshasa - Graduate en Marketing et gestion des entreprises 2017
  

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3.3.6. LES FACTEURS PSYCHOLOGIQUES

Quatre mécanismes clés interviennent dans la psychologie d'un individu : la motivation, la perception, l'apprentissage et l'émergence de croyances et attitudes.

1° La motivation

La motivation représente le besoin intime et constant, orientant un sujet vers l'accomplissement continu ou répétitif d'un genre d'actes susceptibles d'apporter momentanément une basse de la tension correspondante39.

Les motivations correspondant aux comportements irrationnels de la conduite (besoin, désir, intérêt, sentiment, etc.) et peuvent se traduire sous forme d'une volonté de puissance, d'un besoin de possession, d'un besoin de reconnaissance, accomplissement de soi-même, etc.

Ces forces conscientes ou inconscientes entraînent le consommateur à l'achat. Les motivations ne présentent pas un même niveau de priorité chez le consommateur.

De nombreux psychologues ont proposé des théories de la motivation. Les trois plus célèbres sont dues à Sigmond FREUND, Abraham MASLOW et Frederic HERZBERG. Elles ont des implications fort différentes pour la compréhension du comportement d'achat40.

a) La théorie Freudienne de la motivation

Soutient que les besoins de l'être humain sont largement inconscients. Selon Freud, l'individu réprime de nombreux désir lors de son développement et de son acceptation progressive de la vie en société. Ces désirs ne sont pas totalement éliminés ni parfaitement maîtrisés et réapparaissent dans les rêves et les obsessions.

Le comportement individuel n'est pas conséquent, jamais simple et peut correspondre à la mise en jeu de facteur plus ou moins profonds.

b) La motivation selon MASLOW

La théorie de MASLOW est fondée sur trois hypothèses :

- Un individu éprouve de nombreux besoins qui n'ont pas tous la même importance et peuvent donc être hiérarchisés ;

- Il cherche d'abord à satisfaire le besoin qui lui semble le plus important ; - Lorsque ce besoin a été satisfait, l'individu cherche à satisfaire le second

besoin de sécurité, besoins d'appartenance, besoins d'estime et besoins

d'accomplissement de soi.41

(39) LENDREVIE J. et LINDONOp.Cit, P.132

(40) PELLEMANS P, le marketing quantitatif, éd. Boeck, Université, Bruxelles, 1998, P.27

(41) MAHIEUX F, Analyse de la valeur et marketing, revue française de gestion, Nov-Déc 1984, PP.92-94.

- Identifier avec soin les causes de satisfaction afin de les incorporer à son offre en bénéficiant si possible d'un avantage différentiel.

41

Figure n° 05 : La pyramide des besoins selon MASLOW

Source : P. KOTLER et B. Dubois, 11 ème éd., Op.cit., p.219

La pyramide de MASLOW est basée sur l'hypothèse d'une hiérarchie de besoin.

1. Besoin physiologique : Avoir faim, avoir soif ... relative à la santé, à la reproduction de l'espèce.

2. Besoin de sécurité : Abri, protection physique et morale, besoin relatif à la sécurité, à la santé.

3. Besoin d'appartenance : Famille, amis, etc.

4. Besoin d'estime : Prestige, réussite..., besoin de reconnaissance, d'être respecté, d'avoir un rang social.

5. Besoin d'accomplissement : Maitriser, comprendre, s'exprimer, se dépasser.., besoin de dépassement de soi, de valeur personnelle, de sentir la vie, de repousser ses limites.

La théorie de MASLOW peut nous aider à comprendre un achat en facilitant l'identification des différents niveaux de besoins pouvant être mis en jeu.

c) La théorie d'Herzberg

Frederick HERZEBERG a développé la théorie et de deux facteurs qui distinguent les éléments de satisfaction et de mécontentements. L'absence de motif de mécontentement ne suffit pas ; les éléments de satisfaction doivent être substantiels pour stimuler l'achat.

La théorie d'Herzberg suggère que l'entreprise doit toujours travailler dans deux directions :

- Éviter le mécontentement de l'acheteur potentiel (une brochure bien faite n'est pas suffisante pour déclencher l'achat mais une brochure mal faite risque d'inhiber complètement);

42

2. La perception

La perception est un processus complexe par lequel l'individu sélectionne, organise et interprète la satisfaction des sens en vue de se bâtir une image cohérente de son environnement psychologique.

Un individu motivé est prêt à l'action. La forme que prendra celle-ci dépend de sa perception de la situation. Plusieurs individus soumis au même stimulus peuvent en avoir des perceptions différentes selon l'environnement qui les entoure et selon leurs caractéristiques personnelles. Or, en marketing, les perceptions des clients sont plus importantes que la réalité. Trois mécanismes affectant la manière dont un stimulus est perçu : l'attention sélective, la distorsion sélective et la rétention sélective.

L'attention désigne la mesure dans laquelle nos processus cognitifs sont orientés vers un stimulus particulier.42

1°. L'attention sélective

Le phénomène de sélectivité explique qu'il soit très difficile d'attirer l'attention des consommateurs. Même les plus intéressés d'entre eux peuvent ne pas percevoir un message qui ne se détache pas nettement. D'où l'intérêt de suspendre.

2°. La distorsion sélective

Ce n'est pas parce qu'un stimulus a été remarqué qu'il sera correctement interprété. On appelle distorsion sélective le mécanisme qui pousse l'individu à déformer l'information reçue afin de la rendre plus conforme à ses attentes. Lorsqu'un consommateur a déjà une préférence pour une marque, il risque de déformer l'information dans un sens favorable à cette marque.

3°. La rétention sélective

L'individu oublie la plus grande partie de ce qu'il apprend. Il a tendance à mieux mémoriser une information qui comporte ses convictions. La sélectivité de la perception témoigne de la puissance des filtres internes et explique pourquoi les responsables marketing doivent si souvent répéter un message, en s'efforçant de le rendre aussi convaincant que possible.

3. L'apprentissage

Lorsqu'il s'agit, un individu se trouve soumis aux effets directs et indirects de ses actes, qui influencent son comportement ultérieur.43

(42) LENDREVIE J, LEVY et LINDON, Mercator : Théorie et pratique du marketing, 7ème éd. Dalloz, Paris, 2003, P.146

(43) DAYAN A. et Alii, Manuel de gestion, éd. Eclipses, Paris, 2000, P.P. 151-159

(44) VANDERCAMMEN et alii, Marketing : l'essentiel pour comprendre, décider, agir, éd. De Boeck, Bruxelles, 2002, P.104

43

On appelle apprentissage, les modifications intervenues dans le comportement d'une personne à la suite de ses expériences passées.

La plus part de nos comportements sont appris : la théorie de l'apprentissage s'appuie sur cinq concepts : le besoin, le stimulus, l'indice, la réponse et le renforcement.

4. Les croyances et attitudes

A travers l'action et l'apprentissage, l'individu forge des croyances et développe des attitudes. A leur tour, celles-ci influencent son comportement.

L'attitude représente un état mental et neuropsychologique constitué par l'expérience et l'apprentissage, qui exerce une influence dynamique sur l'individu, le préparant à réagir d'une manière particulière à un certain nombre d'objectifs et de situation. Il s'agit de la perception, des sentiments ou des points de vie qu'un individu a d'un produit, d'un service, d'une marque, ou d'une entreprise. Les croyances représentent la connaissance qu'un individu a d'un produit ou service...

Ces croyances et attitudes créent des dispositions favorables ou défavorables des produits, des services et des marques. La mesure des croyances et attitudes permet à l'entreprise d'adopter ses produits ou services aux attentes des consommateurs.

Les attitudes des consommateurs se forment au départ des perceptions de consommateurs mais aussi de l'influence sociale des groupes de référence que celui-ci fréquente. L'interaction sociale joue un rôle prépondérant dans la formation des attitudes.

Le consommateur va compte tenu de l'information dont il dispose, construire un indice global pour chaque marque, produit ou service évoqué. Cet indice appelé « Indice de FISHBEIN » mesure l'attitude du consommateur face à chacun de ces produits, services ou marques.44

L'attitude favorable à une marque ne se traduit pas nécessairement par l'achat du produit, du service ou de la marque. L'intention d'achat ne peut se traduire en achat effectif que si les contraintes rencontrées par le consommateur au cours de son cheminement d'achat ont été levées.

Ainsi, un consommateur peut au moment de l'achat ne plus disposer des ressources nécessaires ou décider d'acquérir une marque dont le prix est plus faible. Il peut aussi l'être l'objet d'influences sociales qui lui font renoncer à son achat ou encore, trouver un autre produit qui lui offre des utilités complémentaires.

44

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci