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Principes unidroit et droit européen

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par Diane Hélage
FACO - Master 1 Droit des Affaires Internationales 2012
  

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Chapitre 3 : La résolution et les dommages-intérêts.

Face à une défaillance de son débiteur, le créancier d'une obligation peut mettre en oeuvre les responsabilités contractuelles dudit débiteur. Le contrat ayant force obligatoire et tenant lieu de loi entre les parties, tout manquement doit être sanctionné pour la sécurité des transactions, surtout dans le domaine du commerce international.

Nous verrons successivement la résolution et les dommages-intérêts en droit des contrats (A) et selon les Principes UNIDROIT et le droit européen (B).

I. La résolution et les dommages-intérêts en droit des contrats.

Les sanctions les plus courantes en matière contractuelles sont la résolution du contrat, qui semble assez logique dans la mesure où le créancier va perdre toute confiance en la crédibilité de son débiteur et préfèrera cesser toute transaction avec lui. La réparation est également une sanction et sous-entend le plus souvent le paiement de dommages-intérêts dans la mesure où les manquements auront sans doute provoqué des préjudices.

Les dispositions législatives (A) et leur application (B) seront examinées successivement.

A. Les dispositions législatives.

Même si le contrat est une affaire privée entre les parties, l'idée d'une justice privée de la seule initiative du cocontractant victime de l'inexécution du contrat est rejetée que ce soit en matière de contrat interne ou international. Le créancier de l'obligation non exécutée ne doit donc pas tirer lui-même les conséquences du manquement, la loi a établi un cadre bien défini pour encadrer les actions du créancier.

Ainsi, sauf les cas où la loi ou le contrat ont prévu la résolution de plein droit ou celui où les tribunaux admettent une résiliation unilatérale pour motif légitime, le créancier doit, avant de pouvoir obtenir réparation ou résolution du contrat, apporter la preuve qui constate l'inexécution.

En ce qui concerne les dommages-intérêts, selon le Code Civil Français en son article 1147, le contractant qui subit un dommage, du fait de l'inexécution ou de la mauvaise exécution ou du retard d'exécution du contrat par l'autre partie, peut lui en demander réparation, sous forme de dommages-intérêts ou en nature (pour la question de la réparation en nature voir supra).

Mais pour ouvrir droit à réparation, le dommage doit être certain, direct et personnel au créancier, il ne doit pas être hypothétique et ne doit pas concerner une de ses relations d'affaire (principe de l'effet relatif du contrat), article 1151 du Code civil. Le créancier doit également démontrer que le dommage ne résulte pas d'une cause étrangère au débiteur, La victime n'a droit à réparation que si la partie poursuivie comme auteur du dommage ne parvient pas à prouver que celui-ci est dû à une cause étrangère, article 1147 du Code civil. La cause étrangère dont il est question résulte le plus souvent d'événements imprévisibles, irrésistibles (insurmontables) et extérieurs, évènement qui sont le fait de la nature ou de tiers.

En bref il faut donc, pour obtenir réparation, que la partie qui la demande apporte la preuve de l'existence d'une relation de causalité entre le dommage subi et les manquements de son débiteur.

Il en va de même en matière de résolution du contrat, selon le code civil français, le contrat peut être rétroactivement anéanti en cas d'inexécution de ses obligations par une partie, soit par l'effet d'une clause résolutoire de plein droit, soit par décision du juge, article 1184.

Les clauses résolutoires sont parfaitement admises par la loi, elles sont librement établies par les parties et permet à l'une ou l'autre d'entre elles de mettre directement et rétroactivement fin au contrat dès que la condition de mise en oeuvre fixée parles parties se réalise. La seule condition est que cette clause ne soit pas trop abusive, et que la condition ne se réalise pas trop facilement car cela dénaturerait l'objectif même de la transaction, c'est-à dire s'engager.

Dans tous les cas, la résolution aura pour conséquence de mettre les parties dans l'état où elles se trouvaient avant la conclusion du contrat, c'est comme si le contrat n'avait jamais existé, et elles devront restituer tous ce qu'elles ont reçu dans le cadre du début d'exécution du contrat.

L'application de ces principes a eu des effets en matière de jurisprudence.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius