2. ETAT DES LIEUX SUR LES
SOURCES D'INFORMATIONS SUR LE FONCIER
L'analyse des sources d'information a concerné les
points suivants : i) la réception des messages ; ii) les
sources d'information sur le foncier et celles que les publics
privilégient ; iii) l'utilité des informations reçues sur
le foncier.
2.1 LE VILLAGE DE
KOURIT-YAOGHIN
? Les coutumiers
Trois coutumiers/religieux sur cinq reçoivent de
l'information sur le foncier. Ces informations proviennent de sources
diverses : agents du service foncier rural, services techniques
déconcentrés de l'Etat (agriculture, environnement,
élevage) et mairie. Parmi ces sources d'informations, les coutumiers
préfèrent les agents du service foncier rural qui après
leur installation en 2011 travaillent à être au plus près
des acteurs villageois. Des tournées régulières
d'informations sont organisées dans les villages de la commune pour
sensibiliser les populations sur la loi 034-2009 portant régime foncier
rural.
Graphique 9 : Sources
d'information - Coutumiers/Religieux - village de Kourit-Yaoghin
Source :
enquête de terrain réalisée en juillet et août
2013
? Les éleveurs
Trois éleveurs sur cinq reçoivent de
l'information sur le foncier rural qui provient principalement de la radio
(Kakod Yam Vénégré de Ziniaré), des conseillers
municipaux et des services techniques. Parmi ces sources d'information, les
éleveurs accordent plus de crédit aux agents des services
techniques (notamment l'agent d'élevage qu'ils côtoient
régulièrement).
Graphique 10 : Sources
d'information - éleveurs - village de Kourit-Yaoghin
Source : enquête de terrain
réalisée en juillet et août 2013
? Les femmes
Sur dix femmes interrogées, quatre femmes affirment
recevoir de l'information sur le foncier de sources diverses : conseillers
municipaux, radio, services techniques, mairie, agents du service foncier
rural. Résidents dans les villages, les conseillers municipaux sont
considérés comme de bonnes sources d'information sur le foncier.
Sur quatre personnes recevant de l'information sur le foncier, deux
considèrent les conseillers municipaux comme des acteurs de premier
plan.
Graphique 11 : Sources
d'information - femmes - village de Kourit-Yaoghin
Source : enquête de terrain
réalisée en juillet et août 2013
2.2 LE VILLAGE DE
GOUÉ
? Les
coutumiers/religieux
En matière de réception de l'information sur le
foncier rural, deux coutumiers/religieux sur cinq personnes interrogées
à Goué être régulièrement informés par
les conseillers municipaux et les agents du service foncier rural. Les
conseillers sont les sources d'informations préférées
parce que plus proches des acteurs au niveau villageois.
Graphique 12 : Sources
d'information - coutumiers/religieux - village de Goué
Source :
enquête de terrain réalisée en juillet et août 2013
? Les éleveurs
Deux éleveurs sur cinq interrogés à
Goué affirment recevoir régulièrement de l'information sur
le foncier par l'intermédiaire des conseillers municipaux qui sont
d'ailleurs leurs sources d'informations privilégiées.
Graphique 13 : Sources
d'information - éleveurs - village de Goué
Source :
enquête de terrain réalisée en juillet et août
2013
? Les femmes
La moitié des femmes interrogées à
Goué affirme recevoir régulièrement de l'information sur
le foncier venant de plusieurs sources : les agents du service foncier
rural, les agents des services techniques de l'Etat et les conseillers
municipaux. Ces derniers étant les préférées des
femmes en termes de sources d'informations.
Graphique 14 : Sources
d'informations - femmes - village de Goué
Source : enquête de terrain
réalisée en juillet et août 2013
Plus généralement, dans les deux villages, on
constate une préférence pour les acteurs de terrains, notamment
les conseillers municipaux, les agents des services techniques
déconcentrés et les agents des services fonciers ruraux.
Les conseillers municipaux dans les villages sont
considérés comme des leaders d'opinion. Leur influence est telle
qu'ils deviennent incontournables dans la mise en oeuvre des actions de
développement. Par exemple, pour l'animation des
causerie-débatsur la loi 034-2009 portant régime foncier rural,
le Projet Sécurisation Foncière du MCA-BF a impliqué les
conseillers municipaux dans la formation des disséminateurs villageois.
Ils ont ainsi pu assurer la mobilisation des acteurs au niveau villageois.
Plutôt que d'en faire des obstacles en les excluant du processus, le
projet les a considérés comme des atouts pour faciliter la
dissémination de l'information au niveau villageois.
Les agents des services techniques déconcentrés
de l'Etat, dans le cadre de leurs missions régaliennes, sont
chargés de l'organisation et de l'appui au monde rural. Dans ce cadre,
chacun dans son secteur d'activités (élevage, environnement,
agriculture) est amené à appuyer des organisations de producteur
dans la conduite d'actions de développement. La familiarité
aidant, les services techniques bénéficient d'un capital
« confiance » qui en fait des acteurs importants
pour susciter des changements positifs chez les producteurs ruraux.
Quant à l'agent domanial et à l'agent de
communication du service foncier rural, en tant qu'acteurs
spécialisés dans les opérations de sécurisation
foncière, ils sont chargés d'assurer l'information des acteurs
villageois sur les documents légaux et les instances de
sécurisation foncières. Ils ont un rôle primordial à
jouer dans la mise en place, l'installation et la formation des commissions
foncières villageoises et des commissions de conciliation
foncière villageoise. Nouvellement installé grâce aux
dispositions prévues par la loi 034-2009 portant régime foncier
rural, le service foncier rural est en phase de développement de ses
activités. Pour ce faire, les agents sont amenés à se
déplacer régulièrement dans les villageois pour des
actions de sensibilisation de proximités et des opérations de
constatation de possession foncière rurale. A travers ces actions, le
service foncier rural tente de mieux se faire connaître et surtout de
susciter l'engouement pour l'obtention de documents de sécurisation
foncière.
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