L'impact de la crise centrafricaine sur le post acheminement des marchandises en zone CEMAC.( Télécharger le fichier original )par Brice WAKAP CHONGANG Université de Douala - Master 2 professionnel en transport et logistique 2015 |
CHAPITRE I : LES MESURES ENGAGEES POUR LA GESTION DU POST ACHEMINEMENT PENDANT LA CRISE251659264 Depuis le déclenchement de la crise en RCA en décembre 2012, un pôle communautaire du post acheminement s'est atrophié. Ainsi, un important maillon de la chaine de transport sous régional est en proie à de nombreuses difficultés mettant en péril le ravitaillement du pays en crise. En tant qu'activité logistique, le post acheminement doit être géré de façon optimale pour ravitailler le pays en difficulté. Cependant la conduite à tenir en matière de gestion de cette activité logistique en période trouble semble être guidée par l'évolution de la crise elle-même. Ainsi, un certain nombre d'actions ont déjà été menées (section I), lesquelles méritent l'évaluation de leur portée économique et humanitaire (section II). SECT I : IDENTIFICATION DES ACTIONS ENTREPRISESFace à la crise, la gestion du post acheminement en zone CEMAC et particulièrement sur le principal corridor de désenclavement de la RCA s'avère peu aisée. A ce titre, la montée de la violence à un moment donné à conduit à une interruption de l'activité (par I), ensuite une nécessaire sécurisation des convois s'est rendue nécessaire (par II). PAR I : L'INTERRUPTION MOMENTANEE DU POST-ACHEMINEMENTA l'analyse, l'interruption de l'activité de post acheminement vers à RCA s'avère être une mesure ponctuelle de gestion adoptée pour faire face à l'insécurité. Cette mesure a été adoptée officiellement par les autorités Camerounaises (A) et officieusement par la plupart d'opérateurs de post acheminement vers la RCA (B). A. INTERRUPTION PAR LES AUTORITES :la fermeture temporaire de la frontièreEn réplique à la crise, la gestion de l'activité logistique de post acheminement a été reconfigurée. La recrudescence de l'insécurité des cargaisons, le risque de destruction des flottes automobiles et surtout la tuerie des transporteurs et de certaines forces de l'ordre à la frontière camerounaise, ont abouti à la prise d'une mesure drastique pour le post acheminement. Les autorités camerounaises ont dans un premier temps interrompu le post acheminement le long du corridor Douala-Bangui par le biais d'une fermeture de frontière. En effet, le gouverneur de la région de l'Est du Cameroun a annoncé le 22 août 2013, la fermeture de la frontière Cameroun-RCA jusqu'à nouvel avis106(*).Cette mesure de gestion ponctuelle du post acheminement vers Bangui a été à l'origine d'un placement de camions en position statique prolongée le long de la frontière. Les observateurs ont parlé d'un risque d'asphyxie de la Centrafrique. Cette fermeture frontalière qui a été levée le 3 septembre 2013107(*), s'est avérée à terme stratégique, lorsqu'on sait qu'elle a permis de planifier des mesures sécuritaires tant des biens post acheminés vers la Centrafrique que des personnes. A cet égard, cette méthode de gestion a favorisé l'organisation d'une rencontre entre les différents acteurs du secteur. Au cours de celle-ci, les autorités administratives et les responsables des syndicats des transporteurs camerounais et centrafricains ont adopté des résolutions telles que l'escorte et le convoyage des véhicules en territoire centrafricain, afin d'éviter « les actes de racket perpétrés par des rebelles de la Séléka »108(*). Au demeurant, l'interruption momentanée du post acheminement rentre dans le registre de l'inhabituel en matière de gestion du post acheminement. Ceci ne devrait pas égarer les transporteurs sur les caractères que doit revêtir cette activité logistique avale en période normale marquée par le défi de célérité, sécurité et qualité109(*). * 106Lire INVESTIR AU CAMEROUN « le commerce paralysé suite à la fermeture des frontières Cameroun-RCA» en ligne sur www.investiraucameroun.com, édition du 23 Août 2013. * 107Voir« La frontière à nouveau ouverte sur l'axe Douala-Bangui » en ligne sur www.agenceecofin.com, édition du 9 septembre 2014. * 108Pour toutes ces opérations qui incomberont aux autorités centrafricaines, les transporteurs se sont engagés débourser, chacun, la somme de 90 800 francs CFA. Consulter pour plus d'information « La frontière à nouveau ouverte sur l'axe Douala-Bangui » www.agenceecofin.com, édition du 9 septembre 2014. * 109Voir en ce sens, la fonction sécurité-fiabilité-rapidité-respect des délais qui accompagne l'activité de post acheminement en temps ordinaire dans l'entreprise TRANSIMEX. |
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