Analyse des mariages coutumiers. Du droit comorien au droit malgache.( Télécharger le fichier original )par Oumar IBRAZA Université de Toamasina - Maà®trise en droit privé 2013 |
b-ExceptionsTout principe connait des exceptions. Encore faut-il distinguer entre parents proches, avec qui le mariage est prohibé, et parents éloignés avec qui il est permis moyennant l'accomplissement de certains rites.Il y a des cas où, bien que prohibées, l'union peut être régularisée après coup, si au moment de l'union les époux ignoraientl'empêchement. A cet égard, nous citons les liens avec lequel le mariage est possible. Ces liens sont accompagnés avec des explications :-« Alliance collatérale ce qu'on appelle reproduire ou suivre l'alliance de l'oncle paternelle. On pense que ce sont des personnes différentes. » (143(*)) ;-Alliance entres cousins est tolérée (de même les cousins croisés)« les enfants nés d'un frère et d'une soeur peuvent s'épouser s'ils n'ont pas été élevés ensemble dans le même village ou encore pour qu'ils puisent s'épouser, il faut que le père et l'oncle maternelle de l'homme n'habite pas dans le même village » (144(*)) ;-Mariage par échange des soeurs, c'est ce que nous allons voir ultérieurement sur les empêchements de caste. Mais pour que le mariage soit possible, il est nécessaire que les deux lignées respectives des ascendants apportent leur accord. Les ascendants de la lignée sont les première a envisager l'union et font les démarches nécessaires auprès de l'autre lignée. Une fois l'accord obtenu, il faut encore se concilier les ancêtres. Pour ce, un boeuf est sacrifié. Les parents des futurs époux adressent leurs prières (soro)aux ancêtres tout en tenant la queue du boeuf qui est allongé par terre sur le côté, les chevilles attachées.La cérémonie porte le nom de « Fibohanamaky» (145(*))ou « demande aux ancêtres ». Une fois effectuée, aucun empêchement ne s'oppose plus à l'union. Une cérémonie semblable avec sacrifice du boeuf est également célébrée au cas où les époux, à qui leur lien de parenté irait normalement dû interdire l'union, se sont unis dans l'ignorance de cet empêchement.Ces empêchements se rapprochent plus ou moinsde celle de Foumbouni. Sur ce, nous pouvons retenir certains qui ne sont pas prohibé. Par exemple le mariage entre cousin et cousine. Ce n'est pas une relation incestueuse d'après le coran. Alors qu'à Ambanja, il faut effacer l'inceste par une rituelle de purification. Telles sont donc les règles qu'il faut observer par les futurs époux avant qu'il célèbre le mariage. La présence des futurs époux dans l'un des cas cités plus haut constitue un obstacle, parfois insurmontable au mariage, si le degré de parenté est trop proche. Qu'en est-il alors de l'empêchement d'ordre de caste ? * (143) Godefroid SOPHIE, A l'Ouest de Madagascar : les Sakalava du Menabe, P.326 ; * (144) Godefroid SOPHIE, op.cit. PP.328-329 ; * (145) Paul Marcelle RAKOTODRANLEVA, Le mariage traditionnel chez les Tsimihety, « cette rituelle de purification a pour rôle d'effacer l'inceste et d'avoir le consentement des ancêtres. Par ce rite un boeuf est sacrifié », PP. 116-118. |
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