Analyse des mariages coutumiers. Du droit comorien au droit malgache.( Télécharger le fichier original )par Oumar IBRAZA Université de Toamasina - Maà®trise en droit privé 2013 |
B. Les empêchements de casteMais il y a, comme nous l'avons dit, d'autres empêchements, non plus d'ordre religieux ou social, mais d'ordre politique, tenant à la différence de clans ou de castes ou à la condition d'homme libre et d'esclave : l'endogamie, le mariage entre personnes non seulement du même clan, mais de la même caste, et par conséquent pour ainsi dire de la même famille était de règle.« Les unions en dehors de la caste ou du clan étaient considérées comme criminelles» (146(*)), comme une sorte d'« adultère social ». Tant à Foumbouni qu'à Ambanjal'endogamie de classe est chère qui est une règle prohibitive ou interdiction du mariage en dehors du groupe sociale de l'appartenance. Selon les enquêtes qu'on a faitesàAmbanja on observe que la règle d'exogamie est aujourd'hui restreinte aux consanguins (longo) ; par contre, on peut se marier à l'intérieur de son groupe ethnique (karaza) et même de sa lignée (tareky).Denombreux indices semblent prouver que le mariage s'effectuait jadis par échange de jeunes filles entre deux clans alliés en vue d'avoir des relations économiques. D'ailleurs, selon nos enquêtes, l'origine (147(*)) des alliances à plaisanterie(ZAVA) doit être trouvée dans une parenté née d'un mariage primitif. L'échange simultanée des soeurs nous montrent bien les relations qu'avaient le Bemazava avec ses voisins alliés. Avant d'en venir sur effets du mariage et la rupture du lien matrimonial, il serait nécessaire de voir le rituel du mariage. * (146) GRADIDIER, Le mariage à Madagascar, P.24. * (147) Chazan-GilligSUZANNE,La société sakalave: le Menabe dans la construction nationale malgache, P 147-148. |
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