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Impact de la mise en place de la nouvelle grille des salaires sur la compétence et la motivation des fonctionnaires.

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par wahid bencheikha
Institut nationale de là¢â‚¬â„¢enseignement et de la formation professionnels - Technicien Superieur 2009
  

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B-2- la place de l'homme dans la théorie physiologique des organisations

Tout comme la théorie de la gestion administrative qui réduit l'homme à un simple instrument d'action, la théorie physiologique des organisations traite l'homme au travail comme une véritable machine qui doit répéter les mêmes gestes, à l'infini, huit heures par jour et les mains attachées à un système synchronisé par des courroies pour le servir toutes les quelques secondes. D'ailleurs, d'après ses tenants, l'individu est dépourvu de toute initiative et la seule motivation est l'argent. En peu de mots, les partisans de cette théorie ont une vision pessimiste sur lui et leurs études se limitent aux aspects physiologiques de la personne et cela afin de l'exploiter d'une manière scientifique.

Cependant des critiques ont été apportées à cette théorie du fait qu'elle a une vision mécaniste de l'Homme au travail. C'est-à-dire il est considéré comme une machine.

C'est à ce juste titre que les conséquences s'avueraient néfastes sur le côté psychologique des théories (turnover, absentéisme etc.).

1-4-1-2- La théorie néo-classique

Dans l'analyse de l'équilibre général et dans la plupart des modèles d'équilibre partiel, l'organisation ne constitue qu'une boucle parmi d'autres. Les néo-classiques lui appliquent une approche en termes de «boite noire (1) », dont le contenu est totalement négligé par une raison ou une autre. De ce fait, elle est réduite à une simple fonction technique de production qui consiste naturellement à transformer les flux d'entrées (matières premières, main-d'oeuvre) en flux de sorties (produits finis, produits semis finis, services). Les tenants de cette théorie assimilent l'entrepreneur à l'entreprise qu'il possède et qu'il gère. D'après eux, l'entrepreneur prend les décisions sur la base des flux d'informations qu'il reçoit et ne se fixe comme objectif que la maximisation de son profit. Dans cette approche l'élément humain, est ni plus ni moins un facteur comme tous les autres facteurs (capital et technologie) entrant dans le choix de la combinaison optimale de production. D'autre part, la main-d'oeuvre est complètement substituable et son prix relève

(1) KOENIG. G, Les théories de la firme, ECONOMICA, Paris, 1993. p. 07.

Chapitre I : Emergence et développement de la Fonction Ressources Humaines

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du marché du travail c'est-à-dire du jeu de l'offre et de la demande du travail. Enfin, en tant que propriétaire de l'organisation, l'entrepreneur a le droit d'accroître ou de réduire la force de travail en résiliant des contrats ou en passant de nouveaux accords. Dans cette école de pensée, l'ouvrier est complètement occulté et négligé. Ses auteurs le mettent en même rang que les autres facteurs de production qui s'achètent et se vendent sur le marché. Ceci est loin d'être juste car l'entreprise ne peut pas s'approprier lu salaire comme elle peut s'approprier les matières premières et les équipements. C'est une véritable communauté humaine qui se trouve à son intérieur et non pas seulement des machines, des objets et des murs.

Voici en bref le contenu successif des théories traditionnelles présentant les théories modernes dans le point suivant.

1-4-2 Les théories modernes

Nous allons traiter ici la théorie des relations humaines ainsi ses apports et ses limites ensuite la théorie des ressources humaines qui vient juste après la première école.

1-4-2-1- La théorie des relations humaines

Cette nouvelle approche des problèmes humains dans l'organisation trouve son origine dans les études et les expériences réalisées par Elton MAYO, entre 1927 et 1932, dans les usines de Hawthorne à la Western Electric Company aux USA.

Par la suite, ses successeurs comme Kurt LEWIN et R. LIKERT ont développé des nouvelles idées sur les effets des styles de commandement utilisés par l'encadrement.

Les hypothèses qui sont derrière les expériences d'Elton MAYO sont Tayloriennes. La première suppose que les meilleures conditions matérielles de travail améliorent le rendement. Donc, un meilleur éclairage est censé causer une productivité plus accrue. La seconde prétend que la seule motivation de l'Homme au travail est uniquement l'argent. La dernière hypothèse est plutôt abstraite. D'après celle-ci, il y a une bonne organisation et une seule.

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A cause des résultats qui ne confirment pas les postulats de départ de cet auteur, les chercheurs en sciences sociales venant après lui ont émis de nouvelles hypothèses sur le comportement de l'individu au travail. Selon ces dernières (les auteurs cités):

- chaque ouvrier veut se sentir utile et important dans l'entreprise ;

- chaque salarié désire se sentir intégré et être reconnu comme individu ;

- certains besoins motivent et incitent l'individu à travailler beaucoup plus que le gain financier (l'argent).

Voici quelques éléments auxquels nous attacherons un intérêt particulier à ce présent travail que nous tenterons de vérifier.

A)- La valeur de la théorie des relations humaines

Les auteurs de l'école des relations humaines apportent un enrichissement considérable dans la connaissance et la compréhension du comportement humain au travail. A travers ses expériences, E. MAYO montre les effets possibles des interactions entre les subordonnés sur le rendement de l'atelier ou de l'usine. Par contre, ses successeurs parlent de l'impact de la nature des rapports entre chefs et subordonnées sur la productivité de ces derniers. En d'autres termes, les retombées des systèmes de management sur le moral des ouvriers et, par conséquence sur leur motivation au travail.

B)- Les limites de la théorie des relations humaines

Sans doute, dans les années 1930, la théorie des relations humaines a remporté une très vif succès à cause du caractère optimiste de ses postulats de départ et par le fait que parallèlement à l'idée se démocratie qu'elle véhicule, la théorie affirme le respect de la personne humaine et du principe de la liberté.

Cependant, elle a fait l'objet de violentes critiques. Quelques unes sont peut être de nature méthodologique. Un petit nombre d'auteurs critique la méthode de sélection des salariés utilisée par Elton MAYO à l'usine de Hawthorne ainsi que les différents tests d'éclairage qui ne visent, d'après eux, qu'à montrer le rôle ou l'importance d'une bonne ambiance et d'un bon moral au travail.

Kurt LEWIN, quant à lui, il lui est rapproché d'avoir fait des expériences sur des mineurs et non pas sur les gens majeurs car la psychologie des enfants est totalement différentes de celle des adultes. Au-delà, de cette limite se situent des critiques de fond. Les

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économistes « ridiculisent » l'abandon du stimulant matériel qui est l'argent. De plus, selon les tenants de la théorie de la contingence, le meilleur style de leadership n'existe pas en lui-même. Il dépend des circonstances auxquelles on doit s'adapter.

1-4-2-2 Les théories des ressources humaines

Avec les théories des ressources humaines, on s'écarte un peu des idées de la théorie des relations humaines et très nettement des conceptions de l'école classique d'organisation. En premier lieu, les individus sont considérés comme des ressources en majeure partie inexploitées. En second lieu, la réalisation des objectifs de chaque organisation passe nécessairement par la satisfaction des besoins du personnel et par le développement de chaque membre au sein de chacune d'elles. En conséquence, les dirigeants sont invités non seulement à partager l'information avec les salariés afin d'améliorer leur moral mais, à satisfaire également leur différents besoins pour qu'il adhérent de leur plein gré aux objectifs de l'organisation. En dernier lieu, les dimensions ignorées sur la nature de l'Homme depuis longtemps sont mises en exergue dans le cadre de cette approche.

Il s'agit donc bien d'une nouvelle appréhension des problèmes humains dans l'entreprise. Les principaux auteurs de cette école de pensée sont MASLOW. A, HERZBERG, F et D. MC. GREGOR.

Bien que différentes dans leur développement, les théories de ressources humaines reposent sur les mêmes postulats de départ :

- Le travail n'est pas principalement déplaisant ou ennuyant. Les individus désirent participer à la réalisation des objectifs compréhensibles qu'ils ont eux-mêmes aidé à fixer ;

- La plupart des individus peuvent faire preuve de beaucoup plus d'initiatives, de créativité, d'autonomie et de sens des responsabilités qu'il ne leur est demandé dans leur travail ;

- Les individus sont capables de s'auto-contrôler et de s'auto-diriger ;

- Les ressources ne sont pas utilisées de façon optimale dans les entreprises.

Partant de ces principaux fondements avancés par plusieurs auteurs comme E. MAYO ; K. LEWIN et d'autres, par rapport à cette approche théorique de la fonction ressources humaines nous distinguons par comparaison entre les deux différentes théories, les conclusions suivantes :

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La première, selon Elton MAYO, dans sa théorie des relations humaines, « ...les meilleures conditions matérielles de travail améliorent le rendement des individus », il poursuit dans sa théorie « ...que la seule motivation de l'Homme au travail est uniquement l'argent »

La deuxième, et contrairement à la théorie des relations humaines, l'Homme est considéré comme une ressource en majeure partie inexploitée dans cette seconde théorie des ressources humaines. Est donc l'objectif de toute organisation la satisfaction de son personnel par le développement de chaque membre de sa ressource humaine.

A)- La théorie des besoins de MASLOW

MASLOW. A, a été un des premiers psychologues à se pencher sur les motivations de l'Homme au travail. Il place des besoins de l'individu au centre de l'organisation. C'est pourquoi ses idées, en partie, sont à l'origine du mouvement pour l'amélioration de la qualité de la vie au travail.

Selon ce chercheur les besoins de tout être humain peuvent être regroupés en cinq catégories (1) : les besoins psychologiques, de sécurité, sociaux, d'estime et de développement personnel.

Cette approche par les besoins a conduit des milliers de managers à se pencher et à réfléchir sur l'importance des besoins et sur le rôle de la motivation dans le rendement de toute organisation.

B)- La théorie de HERZBERG

La principale découverte de HERZBERG. F (2) fut que les circonstances qui menaient à la satisfaction dans le travail étaient de nature différente de celles qui causaient une non satisfaction. Les facteurs de satisfaction ou de motivation sont liés au développement de la personne elle-même. Par contre, les facteurs de non satisfaction se rapportent plutôt aux conditions d'hygiène et à l'ambiance générale au travail.

(1) Jean Pierre GRUERE et J. TABES, Traité des organisations, PUF, Paris 1982, p. 24 et André LABOURDETTE, Théorie des organisations, Presse Universitaire de France, Paris, 1992, p. 30.

(2) Nicole AUBERT, J. P. GRUERE, J. JABES, Hervé LAROCHE et Sandra MICHEL, « Management : Aspects humains et organisations », PUF, Paris, 1991, pp. 197 -180.

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C)- Les théories de « X » et « Y » de Douglas Mac GREGOR

En s'appuyant sur la classification des besoins de MASLOW, il pense que deux conceptions de l'Homme peuvent être envisagées : la théorie « x » et la théorie « y » (1).

· La théorie « x »

Jusqu'à présent, les principes d'organisation employés par la grande majorité des entreprises sont ceux de l'école classique de l'organisation. Elle est fondée sur un ensemble de croyances sur la nature de l'Homme. Selon cette conception :

- l'Homme éprouve une aversion innée pour le travail et il va faire son possible pour l'éviter ;

- la plupart des individus ne feront pas les efforts requis pour permettre à l'entreprise d'atteindre ses objectifs s'ils ne sont pas forcés, contrôlés, dirigés et menacés de punitions ;

- l'être humain préfère être dirigé et souhaite éviter toute responsabilité ;
- l'Homme n'a que peu d'ambitions et désir sa sécurité avant tout ;

- les buts personnels de l'individu sont étrangers des buts de l'organisation.

Pour tous ces motifs, les organisations adaptent souvent des systèmes de management de type autoritaire ou paternaliste qui mettent l'accent surtout sur la contrainte et le contrôle.

· la théorie « y »

Compte tenu de l'évolution de l'environnement aujourd'hui, GREGOR estime que la conception « x » de l'Homme est incapable de répondre à la fois aux objectifs des individus et de l'organisation. La validité de la théorie et de plus en plus contredite par les faits car elle ignore presque tous les besoins de l'Homme. De plus, certains managers se retranchent toujours derrière la mauvaise nature de l'Homme pour justifier leur échec dans la gestion. Pour toutes ces raisons, il propose la théorie « y » qui repose sur les idées suivantes :

- l'effort physique et mental dans le travail est aussi naturel que le jeu ou le repos ; - le travail n'est pas en soi déplaisant et désagréable ;

- le contrôle et la menace ne sont pas les seuls moyens d'amener les employés à contribuer aux objectifs de l'organisation ;

(1) P. BARANGER, J-P. HELFER, J. ORSONI et J-M. PERETTI, Gestion : Les fonctions de l'entreprise, Vuibert, Paris, 1985, p. 60.

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- l'homme est capable de se diriger et de se contrôler lorsqu'il accepte les objectifs de son travail ;

- placé dans de bonnes conditions l'être humain, et celui-ci apprend non seulement à accepter mais rechercher également les responsabilités ;

- dans le travail l'Homme peut faire preuve de beaucoup d'habilités et de créativités que l'on imagine ;

- dans l'organisation industrielle moderne, les capacités intellectuelles du travailleur moyen sont sous-utilisées.

Ce type de conception de l'Homme au travail encourage la direction de l'organisation à promouvoir un « management participatif » (1) basé sur la délégation de l'autorité et des responsabilités au niveau inférieure de la hiérarchie et libère de ce fait toutes les forces vives de celle-ci.

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote