A-1- Les types d'organisations selon Max WEBER
Par opposition à TAYLOR qui limite son champ de
recherche au travail ouvrier et à
l'industrie, Max WEBER propose une conception plus large
et applicable à toutes les
organisations (entreprises, administrations,
armées, banques, hôpitaux).
Il distingue trois types d'autorités dans
l'organisation (1) :
- l'autorité charismatique ;
- l'autorité traditionnelle ;
- l'autorité rationnelle -
légale ou bureaucratique.
(1) SCHEID. J. C, Les grand
auteurs en organisation, DUNON, Paris 1980, pp. 11-15.
Chapitre I : Emergence et développement de la
Fonction Ressources Humaines
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Contrairement à l'organisation charismatique
qui fonctionne dévouement de ses membres à un héros et
à l'organisation traditionnelle où les croyances, les usages et
les coutumes poussent à la soumission à l'obéissance. Le
modèle bureautique fonctionne sur la base des règles
écrites impersonnelles et l'autorité découle de la
légalité des ordres de la légitimité de ceux qui
les donnent.
D'après Max WEBER, c'est le modèle le
plus efficace et le plus adapté au monde moderne. D'ailleurs quelle que
soit la forme d'organisation (entreprises, armées, organismes d'Etat) et
quel que soit le mode d'organisation économique (capitaliste ou
socialiste), les systèmes bureautiques sont indispensables à leur
fonctionnement. Il suffit de regarder autours de chacun de nous, les
bureaucraties sont partout.
L'organisation bureaucratique est qualifiée de
rationnelle car elle est structurée en bureaux ayant en charge des
fonctions administratives et les employés sont
sélectionnés sur la base d'un concours ou en fonction de leurs
diplômes. Elle est dite aussi légale parce que l'autorité
est exercée à l'aide de normes et de procédures
impersonnelles. C'est au cours de cette période que la structure
informelle commence à se développer dans l'entreprise comme
fonction.
A-2- Les six grandes fonctions de l'organisation selon H.
FAYOL
Henri FAYOL discerne à l'intérieur de
l'entreprise six grandes fonctions sont (1) :
- La fonction technique dont le
rôle est de transformer les matières premières et
les
produits semi-finis en biens et services ;
- La fonction commerciale qui
s'occupe des achats et des ventes des entreprises ;
- La fonction financière
qui procède à la recherche des fonds dont
l'entreprise a besoin
et qui veille à leur utilisation optimale
;
- La fonction de sécurité
qui veille à la sécurité des biens et des
personnes à l'intérieur
de l'entreprise ;
- La fonction comptabilité
qui s'occupe de l'enregistrement des flux d'entrées et
de
sorties ;
- La fonction administrative
dont le rôle est de prévoir, d'organiser de
coordonner, de
commander et de contrôler.
(1) HELFER. J-P, ROJOT. J et
BERGMAN. A, Comportement et organisation, Vuibert, Paris, Avril 1989, p,
47.
Chapitre I : Emergence et développement de la
Fonction Ressources Humaines
12
Au fur et à mesure que l'on
s'élève dans la hiérarchie, les activités
administratives ont un point de plus en plus grand et la prévoyance
constitue d'après FAYOL la principale composante de celles-ci car elle
met en jeu tous les services et toutes les fonctions de
l'entreprise.
Enfin Henri FAYOL relève que les
capacités administratives, qu'on dirait aujourd'hui managériales
ou de gestion, ne sont pas enseignées dans les grandes écoles au
même titre que les connaissances techniques et cela est dû à
l'absence d'un corps de théories assez développé dans le
domaine d'administration.
Dans la théorie de la gestion
administrative, les Hommes sont relégués au second
plan et la manière de les considérer peut se récapituler
en trois traits :
- l'employé est vu comme un instrument qui doit
exécuter sans discuter les tâches qui lui sont assignées
;
- le personnel de l'organisation est assimilé
à une constante et non à une variable de tout un système
;
- enfin les motivations de l'individu au travail ainsi
que ses besoins sont complètement ignorés.
B)- la théorie physiologique des
organisations.
Alors que H. FAYOL et ses partisans se sont
penchés de façon exclusive sur le travail de l'administration et
de bureau, F. W. TAYLOR et ses successeurs se sont intéressés
plutôt au travail ouvrier dans les ateliers.
TAYLOR. F. W est totalement convaincu du rôle
que peut jouer la science dans la suppression des effets néfastes de
l'organisation traditionnelle. D'une manière encore plus
générale, il milite pour une gestion scientifique, rationnelle et
moderne car le principal objectif du management est d'assurer le maximum de
prospérité aussi bien pour l'employeur que pour
l'employé.
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